Admin-lane 0 Posté(e) le 3 juillet 2012 Deux espèces de primates sont particulièrement menacées en Equateur. La Fondation 30 Millions d'Amis a souhaité soutenir une association qui agit sur le terrain en les recueillant puis en les réhabilitant dans leur milieu naturel. C’est à Puyo, en bordure du bassin de l'Amazone (Equateur), que le refuge « Los monos Selva y Vida » accueille notamment des singes laineux et des singes araignées. Sa mission : sauver ces primates menacés de disparition, parfois maltraités et victimes du marché noir. Dans ce pays où près d’un tiers de la population est pauvre, les difficultés sont nombreuses : « Les membres des communautés n’ayant aucune ressource économique sont obligés de vendre des animaux sauvages sous la forme de viande pour la consommation, ou comme animaux de compagnie », explique Yvan Bouvier, le président du refuge. A cette menace s’ajoute la déforestation, qui réduit chaque jour un peu plus l’habitat naturel de ces espèces déjà fragilisées et un rythme de reproduction trop lent pour renouveler les populations de façon naturelle.Une centaine d’animaux vit actuellement à « Los monos Selva y Vida » : cinquante singes environ, quelques serpents, des ratons-laveurs, des crocodiles et des coatis, de petits mammifères endémiques de la région. Yvan Bouvier se bat aux côtés d’une quinzaine de personnes pour prendre en charge les animaux en détresse, les nourrir et leur offrir un espace de vie. Pour certaines espèces, la réintroduction est aisée : « Les singes tamarins qui vivent à l’état sauvage acceptent les nouveaux-venus et les dirigent dans leur milieu » explique Yvan.Mais pour les singes laineux et les singes araignées, leur mode de vie et leur comportement rendent le processus plus complexe : « Il est nécessaire de former un groupe, explique-t-il. Sa survie dépend du leader qui - normalement - doit avoir vécu peu de temps au contact des humains et être en capacité d’apprendre aux autres singes comment se nourrir et faire face aux prédateurs. Si on relâche un seul individu, celui-ci serait perçu par les singes sauvages comme un intrus, rejeté, et peut-être tué ». L’association tente, en accord avec les autorités, de délimiter des zones de non-chasse pour préserver les primates tout en assurant aux populations locales « des revenus économiques et alimentaires à long terme sans avoir recours à la chasse ». Ainsi, la cueillette et la vente de champignons d’Amazonie ont été parmi les propositions acceptées par les autorités à la fin de l’année 2010, mais « non concrétisées à ce jour » regrette Yvan Bouvier.La Fondation 30 Millions d’Amis a souhaité soutenir cette association en lui accordant une aide de 2 500 euros, qui sera utilisée pour la rénovation et la modernisation de l’espace de quarantaine permettant d’isoler les animaux malades et les nouveaux venus. « Ce sont des espèces en voie d’extinction, nous n’avons donc pas le droit à l’erreur car chaque individu est précieux » conclut Yvan Bouvier.En savoir plus sur les actions de la Fondation 30 Millions d'Amis à travers le monde.Photo : Los monos Selva y Vida - 30 millions d'amis 28/06/2012 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites