Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
Admin-lane

Un petit Slovaque offre ses économies pour sauver une forêt

Messages recommandés

Un jeune garçon slovaque de 12 ans a offert toutes ses économies pour protéger les arbres rongés par les scolytes dans les Hautes Tatras, petite chaîne de montagnes de type alpin frontalière de la Pologne.

Matej Jurcisin a fait un don de 5.000 euros au Parc national des Tatras qui lutte contre l'invasion des scolytes depuis novembre 2004, lorsque trois millions de mètres cubes d'arbres des Hautes Tatras, dans le nord de la Slovaquie, ont été endommagés par une violente tempête.

"Nous allons très souvent dans les Tatras et nous sommes préoccupés par ce qui se passe là-bas", a déclaré sa mère, Alica Jurcisinova, qui a dû formellement approuver la transaction, selon le site d'information local Sita.

Le Parc national des Tatras a fait savoir qu'il utiliserait l'argent pour acheter 500 pièges à phéromones pour combattre les scolytes et promis d'envoyer à Matej des rapports réguliers sur la situation.


-----> Voilà une action qui donne fois en l'avenir...



SCIENCES ET AVENIR 09/08/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Ne connaissant la "petite bête" qui occasionne autant de dégâts... J'ai cherché à en savoir davantage... Et pour ça rien de mieux que Wikipedia...
D'abord, ça ressemble à ça :

USDA Forest Service photo / Wikipedia

Scolytinae est une sous-famille d'insectes de l'ordre des coléoptères (insectes dont une des deux paires d'ailes est transformée en élytre protectrice, comme les scarabées, les coccinelles, etc.).

Les scolytes sont de petits insectes xylophages de l'ordre des coléoptères. Ils constituent une grande famille d'insectes dits «ravageurs», les scolytidés (Scolytidae).

Leur corps de 2 à 5 mm est cylindrique et court, de couleur brun foncé à rougeâtre et recouvert par les élytres qui protègent leurs ailes. Leur nom vient du grec skôlêx, «ver».


Domaine public / Wikipedia

Certaines espèces de scolyte (ex : Dendroctonus ponderosae) sont à l'état adulte attirées par certaines hormones de stress (phytohormones) émises par des arbres malades ou déshydratés, les autres le sont par l'odeur du bois mort.

Ils pondent sous l'écorce des arbres et les larves se nourrissent de la sève des arbres, ce qui peut amener la mort pour l'arbre.

Comme beaucoup d'insectes saproxylophages ou xylophages (fourmis ou termites..), le scolyte ne peut directement digérer la lignine et la cellulose. Il emporte avec lui, de l'arbre où il est né, une provision de spores et/ou de mycélium d'un champignon symbiote, dans un organe spécial, le Mycangium situé dans une invagination de la cuticule (trous ou sortes de poches dans la cuticule) souvent garnie de glandes qui semblent nourrir et/ou préserver les spores ou fragments de mycelium. Des spores de champignons peuvent être aussi captés, transportés et inoculés grâce aux poils microscopiques qui garnissent la carapace et les pattes du scolyte. Ce champignon-symbiote attaquera la lignine et la cellulose et c'est le champignon ou des fibres prédigérées par le champignon que la larve du scolyte consommera.

En temps normal, le scolyte joue un rôle utile pour la régénération forestière. Dans un cas particulier, des scolytes ont colporté d'orme en orme un nouveau variant - extrêmement phytopathogène - du champignon Ophiostoma ulmi ; ce champignon ayant peut-être été favorisé par la forte sécheresse de 1975-1976 et par l'homogénéité génétique des ormes d'alignement et du bocage.

Un arbre en bonne santé dispose pour se défendre d'une batterie de molécules naturellement insecticides, bactéricides et fongicides et de défenses physiques (lignine dure, capacité à immobiliser, engluer et noyer dans la sève ou de la résine tout insecte s'introduisant ou se développant dans la partie superficielle de son tronc). Ce n'est plus le cas chez un arbre fendu, blessé ou déshydraté.

Si d'autres insectes ont d'abord défolié, éventuellement plusieurs années de suite, les arbres les plus fragiles ou incapables de diminuer leur évapotranspiration, bloquant simplement leur photosynthèse et leur croissance, les scolytes « appelés » par les hormones de stress de l'arbre vont, eux, le tuer si la sécheresse s'aggrave ou se prolonge.

En contribuant à tuer les arbres qui sont en état de stress hydrique aigu, des scolytes tels que Dendroctonus ponderosae jouent paradoxalement un rôle très utile pour l'écosystème forestier, en supprimant l'évapotranspiration et la respiration de ces arbres (un arbre en été, en zone tempérée peut évaporer de 15 litres (bouleau) à 300 litre d'eau (saule) par jour, voire beaucoup plus si l'eau est disponible).

Les scolytes limitent ainsi le pompage de l'eau dans le sol et la nappe superficielle par les arbres adultes, au profit des graines et des jeunes plants, tout en diminuant le risque d'incendie. Les scolytes accélèrent ensuite fortement la décomposition du bois mort (de résineux notamment) qui produira plus rapidement un humus forestier favorable à la pousse des futurs arbres et à une meilleure rétention de l'eau dans le sol.

Néanmoins, c'est surtout le risque phytosanitaire et la perte apparente de revenus que voit le sylviculteur ou le propriétaire forestier qui craignent toujours une pullulations d'insectes mangeurs de bois et/ou des champignons qui les accompagnent, pouvant engendrer une catastrophe plus étendue et plus dommageable que la tempête elle-même. Ces atteintes suivent souvent les périodes de forte sécheresse ou de sécheresses répétées, et elles peuvent accroître de 30 % les volumes d'arbres (morts ou mourants) renversés par les tempêtes qui suivront, et jusqu'à 50 voir localement 100 % si le vent est très violent.

Après avoir éliminé les castors et drainé nombre de forêts, alors que le climat se réchauffe... en voulant limiter tous les incendies qui les menaçaient, on a favorisé la survie d'arbres qui partout pompent le peu d'eau qui reste dans le sol en période sèche, déshydratant tout l'écosystème, favorisant la concentration et la pullulation des scolytes attirés par les arbres déshydratés.

La lutte contre les scolytes est délicate, d'abord du fait de leur mode de vie : ils passent en effet la plus grande part de leur vie sous l'écorce (où on leur connaît peu de prédateurs, hormis des bactéries ou acariens qui peuvent attaquer ses oeufs) ; ensuite parce qu'en les éliminant (par des insecticides), on permettrait aux arbres stressés de survivre, c'est-à-dire d'évapotranspirer plus longtemps, en continuant donc à épuiser la ressource en eau en temps de sécheresse (risque accru de maladies et de défoliation plus grave, mais aussi d'incendies aggravés).

Plusieurs modes de lutte sont possibles :


  • Lutte préventive : elle vise à ne pas encourager la pullulation de scolytes ; elle visera surtout à limiter tant que faire se peut le stress hydrique des arbres qui semble être une condition de pullulation du scolyte. Selon une étude slovène, l'application d'une dose précise, et dans certaines conditions de deux couches d'acide salicylique semble aussi renforcer les défenses immunitaires de l'arbre.


  • limitation des « effets de lisières » et donc de la fragmentation des forêts par des routes et grandes coupes rases uniformes (On a par exemple constaté que les épicéas poussant sur les lisières naturelles (falaises) ou artificielles (de coupes rases, routes, layons..) ou sur des zones sèches, notamment sur pentes, semblent présenter une sensibilité exacerbée au stress hydrique et aux scolytes et peut-être à des infestations par des défoliateurs (les perturbations micro-climatiques liées aux effets de lisières sont mesurables avec un simple thermo-hygromètre et visibles en photo-infrarouges). Dans ces zones les attaques de scolytes semblent favorisées, selon des études qui demandent encore à être affinées.


  • meilleure protection du sol, et si nécessaire sa restauration,


  • meilleure gestion de l'eau, de manière à mieux la retenir en forêt, dès le haut des bassins-versant (pour limiter l'impact des sécheresses), alors que depuis le Moyen Âge on a surtout drainé et asséché les forêts.


  • biodiversité élevée des arbres (ce qui implique l'usage de sujets issus de souches locales et adaptées au substrat, nés de graines et non clonés ou bouturés) et leur plantation en mélange. Il semble qu'elle soit favorable à moins de pullulations et à une meilleure résilience, mais de nombreuses inconnues persistent en raison du réchauffement climatique attendu (Dans les forêts polonaises et Bélarus de Białowieskiej les pullulations semblent toutes corrélées à des stress climatiques, mais elles restent localisées).


  • L'écorçage des grumes abattues, ou des arbres tombés après une tempête, permet d'éviter que des scolytes ne s'y installent et y pondent, leurs larves ne pouvant en effet vivre et grandir que sous l'écorce d'arbres fraîchement abattus ou tombés. Les adultes issus de ces larves pourront alors ensuite s'attaquer à des arbres proches et assez affaiblis pour y être vulnérables. En écorçant les grumes après abattage ou suite à une tempête on évite ou au moins on limite le développement des populations de scolytes.


  • Le piégeage des adultes. Les adultes sont en effet attirés par les odeurs des arbres auxquels ils sont attachés (et en particulier des arbres malades ou en déficience physiologique, par exemple du fait d'une sécheresse). On peut donc attirer les adultes vers des pièges à phéromones ou qui reproduisent le spectre d'odeurs d'arbres malades.

Cette méthode est en particulier efficace après une tempête, quand dans un endroit de nombreux arbres sont cassés ou abattus - et en particulier s'il s'agit d'arbres d'une même espèce, ce qui n'est pas rare dans des régions où la forêt est cultivée. Le piégeage est utilisé pour tenter de réduire les populations ou pour détecter un éventuel début de "pullulation".

CLIQUEZ ICI pour lire la totalité de l'article.


WIKIPEDIA août 2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...