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Un cinquième des invertébrés potentiellement menacés de disparition, selon un rapport

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Un cinquième des invertébrés dans le monde pourrait être menacés de disparition, selon un rapport de la Société zoologique de Londres préparé en collaboration avec l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), basée en Suisse.

La situation de plus de 12.000 invertébrés enregistrés dans la liste rouge de l'UICN a été examinée pour ce rapport intitulé "Invertébrés" diffusé vendredi, les espèces les plus menacées d'extinction étant celles vivant dans l'eau douce.

"Chercher des vers, chasser des papillons ou ramasser des clovisses pourraient bien devenir des gestes du passé si on n'en fait pas plus pour protéger les invertébrés", souligne ce rapport.

"Les invertébrés constituent environ 80% des espèces animales, et une espèce sur cinq pourrait être menacée de disparition", selon le Dr Ben Collen, de la Société zoologique de Londres. "Le coût pour les sauver sera élevé, le coût de ne pas tenir compte des menaces qu'ils subissent pourrait être bien plus élevé", ajoute-t-il, en soulignant le rôle crucial des invertébrés dans le fonctionnement des écosystèmes.


SCIENCES ET AVENIR 31/08/2012

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La Société zoologique de Londres vient de publier un rapport sur les risques pesant sur la biodiversité des invertébrés de notre planète, dont le rôle écologique est tout simplement vital mais dont près d’une espèce sur cinq serait menacée d’extinction.

Fertilisant et fortifiant les sols, assurant la pollinisation des plantes sauvages et cultivées, les invertébrés occupent également un rôle clé dans la chaîne alimentaire. Aujourd'hui, ce vaste ‘fourre-tout’ regroupant tous les animaux dépourvus d’ossature, tels qu’insectes, crustacés, mollusques, vers, etc., représentent d'ailleurs 80% des espèces vivantes. Pourtant, ils sont bien moins connus et emblématiques que les animaux à squelette comme les amphibiens, les oiseaux ou les mammifères. Ce qui ne les empêche pas d'être tout aussi menacés.

C’est ce qui ressort du rapport baptisé "Spineless" ("sans épine dorsale", autrement dit "invertébrés") de la Zoological Society of London (ZSL), qui s’est penchée sur le statut de pas moins de 12.621 espèces animales inscrites sur la liste rouge de l’UICN. Autrement dit, près de 20% des espèces d’invertébrés seraient aujourd'hui en danger d’extinction. Ce taux est même d’une espèce menacée sur trois pour les mollusques d’eau douce (moules, …), un chiffre similaire à celui constaté chez les amphibiens, qui partagent avec eux un habitat à haut risque.

Les cours d’eau sont en effet particulièrement impactés par les déchets de l’agriculture (nitrates, phosphates…), par les installations humaines (barrages, digues...), et par la présence d’espèces invasives. Or, plus une espèce a une aire de distribution restreinte et des facultés de déplacements limitées, plus elle est vulnérable, souligne le rapport. Les invertébrés marins, eux, sont surtout menacés par le réchauffement climatique.

L'étude dévoilée par la ZSL représente l'évaluation la plus complète jamais réalisée pour les invertébrés dont certains restent même très mystérieux. Au vu des résultats obtenus, la société espère ainsi que ces travaux déboucheront sur de meilleures mesures de préservation de ces petits animaux. "Le prix pour les sauver sera élevé, mais le coût de l'ignorance de cette situation difficile pourrait être bien plus grand", souligne ainsi Ben Collen de la ZSL sur le site de l'UICN.



MAXISCIENCES 04/09/2012

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Selon la Société zoologique de Londres, près d’une espèce d'invertébrés sur cinq serait menacée d’extinction, un niveau similaire à celui observé chez les vertébrés. Des efforts de conservation doivent donc être entrepris pour sauver ces éléments clés des écosystèmes, qui nous sont indispensables.

Les invertébrés représenteraient 80 % des espèces d'animaux et de plantes recensées sur Terre. Parfois invisibles à l’œil nu (tel le
zooplancton microscopique) ou atteignant des tailles impressionnantes (comme le calmar géant), ces animaux (qui n'ont en commun que l'absence de squelette interne) sont présents dans la grande majorité des écosystèmes de notre planète, qu’ils soient terrestres, marins ou dulçaquicoles. Pourtant, nous les connaissons moins bien que les vertébrés, notamment quant aux risques d’extinction qu’ils encourent.



Au sein des milieux dulçaquicoles, 51 % des gastéropodes seraient menacés d'extinction, contre 34 % pour les bivalves et 32 % pour les écrevisses. ©️ Jean-Michel Bernard, Flickr, CC by-nc-nd 2.0

La Zoological Society of London (ZSL) vient de publier un rapport nommé Spineless à ce sujet. Les informations récoltées après avoir étudié le statut de 12.621 espèces animales inscrites sur la liste rouge de l’UICN ne sont pas réjouissantes. Près d’une espèce d’invertébrés sur cinq serait en effet menacée d’extinction, un chiffre sensiblement similaire à celui obtenu pour les vertébrés. Les résultats obtenus pour un taxon donné dépendraient fortement des pressions subies et des modes de vie pratiqués par ses représentants.

Les invertébrés d’eau douce seraient ainsi plus menacés que leurs homologues terrestres ou marins. En cause, les pollutions agricoles (nitrates et phosphates, par exemple), les modifications hydrologiques des cours d’eau (constructions de barrages, de digues, etc.) ou encore l’introduction volontaire ou accidentelle d’espèces invasives (cas de l’écrevisse américaine en Europe). Les organismes terrestres souffrent également de l’arrivée de nouveaux concurrents, mais ils sont en plus fortement touchés par l’extension et l’intensification de l'agriculture. Enfin, les invertébrés marins seraient malmenés par le réchauffement climatique.

La sensibilité de ces êtres face aux pressions exercées par l'Homme dépend de nombreux facteurs, que ce soit au niveau local, national ou global. La taille de l’aire de distribution et les capacités locomotrices de chaque espèce n’en représentent que deux, mais elles sont importantes. Près d’une espèce de mollusques d’eau douce sur 3, par exemple des moules, serait ainsi en danger d’extinction. Un risque similaire à celui calculé pour les amphibiens, des vertébrés, peuplant les mêmes milieux. En revanche, les papillons et les libellules, bien plus mobiles, présenteraient le même risque de disparition que les oiseaux, soit 1 sur 10.

La survie de l’Homme liée à celle des invertébrés ?

En dressant l'évaluation la plus complète jamais menée sur le sujet, ce rapport vient souligner la vulnérabilité des invertébrés dont un grand nombre restent d’ailleurs à découvrir ou simplement à étudier. Certes, ils sont moins médiatiques que les tigres, les éléphants ou les baleines, mais ils participent activement au bon fonctionnement des écosystèmes dont nous tirons avantage. Ils nous sont donc indispensables.

Les vers de terre interviennent par exemple dans la dégradation des déchets organiques en nutriments et dans le brassage du sol. La valeur économique de la biodiversité vivant sous nos pieds serait ainsi estimée à 1.500 milliards de dollars par an. Autre exemple, de nombreux fruits et légumes ne parviendraient pas dans nos assiettes sans le pouvoir de pollinisation (estimé à 143 milliards de dollars par an) des abeilles. Ces rôles ne sont-ils pas décisifs à l’heure où la population mondiale et donc la demande en nourriture ne cessent de croître ?

La reconnaissance des pressions croissantes subies par les invertébrés constituent très probablement un premier pas vers le développement et l’amélioration de nouveaux efforts de conservation. Selon Ben Collen de la ZSL : « Le prix pour les sauver sera élevé, mais le coût de l'ignorance de cette situation difficile pourrait être bien plus grand ».

FUTURA SCIENCES 03/09/2012

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