Admin-lane 0 Posté(e) le 17 octobre 2012 Lors de la conférence annuelle de la Société de neuroscience, qui s’est tenue récemment à la Nouvelle Orléans, des chercheurs américains ont expliqué qu’ils étudient actuellement la possibilité de sur-développer, par des manipulations génétiques, l’odorat de souris, pour utiliser ensuite ces rongeurs à la détection des mines explosives, qui jonchent encore le sol de nombreux pays. S’inspirant de l’action d’une ONG belge qui a utilisé avec succès des rongeurs ‘renifleurs’ – des rats géants africains, en l’occurrence – pour détecter les mines anti-personnelles enterrées lors de conflits au Mozambique, en Tanzanie et sur la frontière entre la Thaïlande et la Birmanie, les services de santé du gouvernement américain ont décidé de financer un projet encore plus étonnant.Il s’agit de modifier génétiquement des souris afin d'accroitre leurs facultés olfactives et d’utiliser ainsi ces rongeurs pour détecter le TNT (trinitrotoluène) des cocktails d’explosifs utilisés dans la fabrication des mines. Avantage : contrairement aux rats africains, qui doivent subir un entraînement de 9 mois, ces souris iraient spontanément vers leur cible. L’espèce est également moins coûteuse à entretenir, plus facile à élever, et surtout plus aisément modifiable en termes de génétique.Dans le cadre de ce projet, des chercheurs de la City University de New York ont réussi à créer des souris qui ont jusqu'à 500 fois plus de cellules olfactives que les autres. Il pourrait aussi être possible d’implanter sous leur peau une puce détectant les changements subtils de comportement (qui apparaissent lorsque des explosifs ont été flairés), et alertant les démineurs qui pourraient alors intervenir."Il y a environ 72 pays concernés par les mines. Le gros problème avec les mines, c'est qu'elles sont un héritage durable des conflits, et donc, même après que les guerres aient pris fin, les communautés [locales] sont toujours dans l’impossibilité de retrouver une vie quotidienne normale. Le déminage est une affaire très coûteuse, longue et difficile, et il y a un besoin critique d'un biocapteur de TNT", conclut le Dr Charlotte D'Hulst, membre de l’équipe de recherche.MAXISCIENCES 17/10/2012 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites