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Xstrata/Philippines: une mine géante suspendue au nouveau code minier

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Manille (awp/afp) - Le développement par Xstrata d'un gisement de cuivre et d'or aux Philippines dont les réserves sont estimées à 5,9 milliards de dollars (4,5 milliards d'euros) est suspendu à l'adoption d'un nouveau code minier qui traîne en longueur, a indiqué mercredi le gouvernement philippin.

Le nouveau code prévoit une hausse des droits perçus par l'Etat --de 2% à 5% de leurs revenus-- et le renforcement des mesures de protection de l'environnement, du tourisme et de l'agriculture.

Il interdit en outre l'exploitation minière dans 78 zones désignées comme des "zones d'écotourisme" ou de "zones réservées à l'agriculture et à la pêche".

Signé par le président Benigno Aquino, le texte doit passer devant le Congrès. En attendant, tous les nouveaux projets miniers sont gelés. Or selon le ministre de l'Environnement, Ramon Paje, rien ne garantit qu'il soit voté dans les délais permettant une mise en exploitation de la mine de Xstrata comme prévu en 2016.

"Nous ne pouvons pas nous engager sur ce point évidemment, puisque nous n'avons pas le contrôle du Congrès", a déclaré M. Paje à la presse en réponse à une question sur l'avenir du site de Tampakan, dans le sud de l'archipel philippin.

Le gouvernement, a-t-il souligné, entend néanmoins remplir ses obligations envers Xstrata dont le projet constitue le plus gros investissement étranger jamais réalisé dans le pays. "Nous confirmons notre engagement dans ce projet mais il faut bien faire les choses", a-t-il dit.

Le sous-sol des Philippines recèle parmi les plus vastes réserves de minerai au monde (or, cuivre, nickel, chrome, manganèse, argent, minerai de fer). Mais ces réserves sont peu exploitées, en raison notamment d'un mouvement influent anti-mines mené par l'Eglise catholique, d'infrastructures insuffisantes et d'une sécurité aléatoire.

Benigno Aquino a défendu les lenteurs politiques dans ce dossier mercredi en se disant prêt à perdre "provisoirement des revenus" plutôt que de donner son feu vert à des projets qui ne répondraient pas aux nouvelles normes drastiques imposées aux opérateurs.

"Je n'ai pas confiance dans la capacité des lois existantes à protéger efficacement notre environnement et à assurer un partage équitable des ressources appartenant aux habitants de ce pays", a-t-il plaidé.





ROMANDIE.COM 17/10/2012

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