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Comment certains insectes s'adaptent-ils à la chaleur torride de l'Afrique australe

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PARIS (AFP) - Faute de crème glacée, un scarabée d'Afrique du Sud n'a rien trouvé de mieux qu'une boule de bouse pour rester au frais, se réfugiant à son sommet lorsque le soleil tape trop fort, ont découvert des chercheurs.

En plein soleil, les températures du désert d'Afrique australe peuvent fréquemment dépasser 60°C au sol. Pour y résister, les animaux, en particulier les insectes, ont développé des stratégies surprenantes, comme les fourmis qui escaladent des brins d'herbe pour se rafraîchir en altitude.

Le bousier Scarabaeus lamarcki, lui, est plus terre à terre. Il préfère mettre littéralement les pieds dans le plat et monter sur la boule d'excréments qui constituera son repas pour faire baisser sa température, expliquent des biologistes de l'Université suédoise de Lund.

Dès qu'il découvre un crottin fraîchement tombé, le bousier s'empresse de former une grosse boule et de quitter les lieux pour la dévorer en paix. Tête en bas, il la pousse à l'aide de ses pattes arrière tout en prenant appui au sol sur ses pattes avant. Or cette bouse fraîche, chargée d'humidité, fonctionne un peu comme un climatiseur: l'eau contenue dans les excréments s'évapore sous l'effet de la chaleur et la boule de bouse se refroidit, abaissant par la même occasion la température du bousier qui y est juché.

Selon les observations du biologiste Jochen Smolka et de ses collègues, le bousier poursuit imperturbablement son chemin vers son logis si la température du sol est inférieure à 50°C. Au-delà, [b]plus il fait chaud, plus l'insecte fait des pauses pour se rafraîchir. Un bousier peut passer près de 70% du temps sur sa boule lorsque la température du sol dépasse 60°C.[/b]

Pour mieux comprendre les mécanismes déclenchant ce comportement, les chercheurs ont utilisé des techniques infrarouges pour observer les variations de température chez le bousier. Lorsqu'il fait rouler sa bouse, la température de ses pattes avant, seule partie de son anatomie en contact avec le sol, peut augmenter jusqu'à 10°C. Et elle diminue en moyenne de 7°C après dix secondes passées sur sa boule rafraîchissante. A l'inverse, la température de son thorax reste toujours à peu près constante.

Les pattes avant joueraient donc le rôle de thermomètre, poussant l'animal à se réfugier sur sa bouse lorsque leur température devient trop élevée.

Pour le vérifier, les chercheurs ont tout simplement équipé les pattes avant des bousiers de petites bottes de silicone, un isolant thermique bien connu. Expérience concluante: les insectes ainsi chaussés passaient deux fois moins de temps sur leur bouse que leurs congénères pattes nues, souligne l'étude, publiée par la revue Current Biology.



SCIENCES ET AVENIR 25/10/2012

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