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Brésil: des indiens menacés d'expulsion lancent un appel désespéré

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RIO DE JANEIRO - Des Indiens guaranis-kaiowas du centre-ouest du Brésil menacés d'explusion au bénéfice de fermiers blancs, lancent un appel désespéré aux autorités pour que leurs terres ancestrales soient délimitées, a rapporté jeudi l'ONG brésilienne Cimi, qui défend les droits des indigènes.

La semaine dernière, il y a eu plusieurs conflits entre Indiens et fermiers dans le Mato Grosso do sul, conséquence de la lenteur du gouvernement à délimiter les terres indigènes, a déclaré à l'AFP Rui Posati, un des porte-parole du Cimi, organisme lié à l'Eglise catholique.

Dans une lettre envoyée au Cimi, aux autorités judiciaires et à la présidence du Brésil, les Guarani-Kaiowas expliquent qu'une décision récente de la justice de l'Etat sur un conflit agraire de longue date les oblige à abandonner une zone située près de plusieurs fermes à Iguatemi, à quelque 500 km de Campo Grande, la capitale du Mato Grosso do sul. Cela équivaut, selon ce groupe de 170 Indiens, à décréter leur mort collective.

Ce jugement s'inscrit dans l'histoire de l'extermination des Indiens du Brésil. Nous avons perdu tout espoir de survivre dans la dignité, sans violence, sur notre terre ancestrale. Nous mourrons tous bientôt, assènent-ils dans la lettre.

L'organisation Survival International a dénoncé jeudi le fait que le territoire de ce groupe de 170 Guarani - dont la population est estimée à 46.000 personnes au Brésil - est actuellement occupé par une ferme dont les hommes de main encerclent les Indiens qui n'ont qu'un accès limité à la nourriture ou aux soins.

Le département des affaires indigènes du gouvernement brésilien (Funai), responsable de la délimitation du territoire guarani, a affirmé qu'il s'employait à faire annuler cet ordre d'évacuation.

Mais selon un communiqué de Survival, le long retard pris par la Funai dans son programme de délimitation des terres a pour conséquence que des milliers de Guarani sont contraints de vivre dans des réserves surpeuplées ou dans des campements improvisés au bord des routes, avec peu d'accès à la nourriture, à l'eau potable ou aux soins de santé.

Ils connaissent l'un des taux de suicide les plus élevés au monde. De récentes statistiques gouvernementales font état d'une moyenne d'un suicide par semaine chez les Guarani durant ces dix dernières années, a ajouté l'organisation de défense des Indiens.

Cette dernière demande enfin que les Guarani puissent vivre sur leurs terres et que tous leurs territoires soient délimités avant que d'autres vies ne soient perdues.


ROMANDIE.COM 25/10/2012

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BRASILIA - Des représentants des Indiens Guarani-Kaiowa du centre-ouest du Brésil, menacés d'expulsion au bénéfice de fermiers blancs, sont venus à Brasilia pour dénoncer cette situation rencontrée dans plusieurs dizaines de territoires indigènes de la région.

Nous allons rester sur nos terres; si les "pistoleros" nous attaquent, nous mourrons pour notre terre, a déclaré mercredi à l'AFP Lide Solano Lopes, représentant du village de Pyelito Kue, qui réclame la délimitation des terres ancestrales de sa tribu dans l'Etat du Mato Grosso do sul.

Mercredi, quelque 200 personnes, étudiants et indiens d'autres tribus, ont manifesté à Brasilia en soutien à la cause des Guarani-Kaiowas. La veille, les représentants des Guarani-Kaiowas ont rencontré le ministre de la Justice José Eduardo Cardoso. Ils devaient être reçus en audience jeudi à la Chambre des députés.

Dans une lettre envoyée aux autorités brésiliennes la semaine dernière et qui a déclenché une campagne de soutien sur les réseaux sociaux d'internet, les Guarani-Kaiowas avaient lancé un appel désespéré.

Selon eux, une décision de la justice de l'Etat sur un conflit agraire de longue date les oblige à abandonner une zone située près de plusieurs fermes à Iguatemi, une commune située à quelque 500 km de Campo Grande, la capitale du Mato Grosso do sul. Selon ce groupe de 170 Indiens, cela équivaut à décréter leur mort collective.

Nous avons perdu tout espoir de survivre dans la dignité, sans violence, sur notre terre ancestrale. Nous mourrons tous bientôt, assènent-ils dans la lettre.

Le gouvernement a fait appel de cette décision de justice et un tribunal a accepté mardi que les Indiens restent sur leur terre jusqu'à ce qu'elle soit officiellement délimitée par le département des affaires indigènes (Funai).

Le ministre de la Justice a également annoncé mardi l'envoi de renforts de militaires de la Force nationale pour assurer le sécurité dans la région et s'est engagé à accélérer la délimitation des terres.

Le territoire de ce groupe de 170 Guarani - dont la population est estimée à 45.000 personnes dans le Mato Grosso do sul - est actuellement occupé par une ferme dont les hommes de main encerclent les Indiens.

La plupart des Guaranis de la région se trouvent dans cette situation, contraints de vivre dans des réserves surpeuplées ou bien dans des campements improvisés au bord des routes, avec peu d'accès à la nourriture, à l'eau potable ou aux soins de santé.


ROMANDIE.COM 31/10/2012

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Le 10 janvier 2013, la Fondation Nationale de l'Indien (FUNAI) a confirmé le droit du peuple Guaraní-Kaiowá à 41.571 hectares de terres au Brésil. Cet organisme de gestion des questions relatives aux peuples autochtones a ainsi réagi aux manifestations de Guarani en conflit depuis des décennies avec les grands propriétaires terriens ayant colonisé leur territoire.

En décembre 2012, la communauté Guaraní Pyelito Kue a publié une lettre dramatique dans laquelle ses 170 membres menaçaient de se suicider collectivement si leur insoutenable situation n'évoluait pas. Dans leur combat pour la reconnaissance de leurs terres, les Guaraní-Kaiowá sont soutenus au niveau international, notamment par Sauvons la forêt qui a lancé plusieurs pétitions et organisé des manifestations de soutien à Berlin. Sous les pressions internationales, la compagnie pétrolière Shell a mis un terme en juin 2012 à ses relations d'affaires avec les producteurs de canne à sucre dont les plantations occupent le territoire Guaraní.

De vastes zones des terres ancestrales des Guaraní-Kaiowá sont occupées illégalement par les plantations de soja et de canne à sucre dans l'État de Mato Grosso do Sul au Brésil. Les tentatives des Guaraní de faire respecter leurs droits fonciers ont été violemment réprimées par les grands propriétaires terriens : 55 Guaraní-Kaiowá ont été assassinés lors de la seule année 2012, dont leur chef Nísio Gomes ce qui avait suscité l'indignation de la communauté internationale.

Selon la célèbre militante écologiste et femme politique Marina Silva la violence faite aux autochtones ont des racines structurelles dans la société brésilienne : «45.000 Guaraní souffrent de grave exclusion sociale». L'amélioration des droits des peuples autochtones ne joue qu'un rôle mineur sous la présidence de Dilma Roussef. Lors des deux premières années de son mandat, seulement dix territoires autochtones ont été reconnus.

La reconnaissance du droit au territoire par la FUNAI (Fondation Nationale de l'Indien) se base sur une étude anthropologique qui a établi scientifiquement les droits légaux du peuple Guaraní-Kaiowá. Néanmoins, ces droits ne sont pas encore validés dans la loi : la prochaine étape sera la confirmation de ce droit par le ministère de la justice.

Ladio Veron, fils du chef Guaraní assassiné Marcos Veron, a déclaré à la télévision brésilienne : «Nous récupérons des territoires totalement dévastés. Nous allons devoir durement travailler à leur reforestation. Nous aurons besoin de soutien pour y parvenir sur le long terme».


Si vous souhaitez compléter ces informations :



• Pétition Terminée de Sauvons la forêt Shell: violences et expulsions pour les agrocarburants au Brésil
• Article de Sauvons la forêt Agrocarburants : Shell se retire des terres Guarani
• Article de Maxisciences Les Guaranis demandent au Brésil de les tuer plutôt que de les expulser
• Page d'information sur le site de Survival FUNAI – Fondation Nationale de l’Indien
• Article de FIAN Victoire pour les indigènes Guarani-Kaiowá du Brésil



Sauvons la Forêt janvier 2013

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