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Les criquets montent le son pour couvrir le bruit de la circulation

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PARIS (AFP) - Célèbres pour leur "chant", les criquets ajustent le volume de leur mélodie pour se faire entendre lorsqu'ils sont confrontés au vacarme de la circulation, selon une étude publiée mercredi dans la revue de la Société britannique d'écologie, Functional Ecology.

Si de précédentes études avaient déjà repéré l'impact d'un environnement bruyant dans les sons émis par des oiseaux, des baleines ou encore des grenouilles, c'est la première fois que des chercheurs montrent que le bruit causé par l'homme affecte des populations d'insectes, souligne la Société britannique d'écologie dans un communiqué.

Une équipe de biologistes de l'Université de Bielefeld (Allemagne), conduite par Ulrike Lampe, a capturé 188 spécimens mâles de "criquets mélodieux" (Chorthippus biguttulus), une espèce de criquet au chant métallique caractéristique. La moitié ont été attrapés dans des endroits calmes, et l'autre moitié près de routes très fréquentées.

Le "chant" des criquets mélodieux, ou stridulation, est en fait le son produit par le frottement de leurs pattes postérieures sur leurs ailes antérieures. Sa signification est avant tout sexuelle, les mâles attirant ainsi les femelles.

Les chercheurs ont étudié en laboratoire les différences entre les chants des deux groupes d'insectes, encouragés à chanter par la présence d'une femelle. L'analyse de près de 1.000 enregistrements de chants nuptiaux a révélé que les criquets vivant au bord des routes bruyantes produisaient des sons différents de leurs congénères habitués au calme.

"Nous avons constaté que dans les habitats bruyants, les criquets augmentaient le volume de la partie basse fréquence de leur chant, ce qui est logique puisque le bruit de la circulation peut masquer les signaux dans cette partie du spectre" sonore, a expliqué Ulrike Lampe.

Selon les chercheurs, ces résultats sont importants parce que le bruit de la circulation pourrait bouleverser le système de reproduction des criquets. "Il pourrait empêcher les femelles d'entendre correctement les chants nuptiaux des mâles, les empêcher de reconnaître les mâles de leur espèce, ou encore nuire à leur capacité d'évaluer l'attractivité du mâle d'après son chant", a indiqué la biologiste.

Le criquet mélodieux est une espèce commune en Europe centrale. D'environ 1,5 à 2 cm de long, il est de couleur très variable, du vert et brun au rouge et violet.



SCIENCES ET AVENIR 14/11/2012

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La découverte d'un organe auditif sophistiqué chez des criquets des forêts tropicales d'Amérique du Sud pourrait ouvrir la voie à des avancées en acoustique, comme l'imagerie médicale et les prothèses auditives, selon une recherche parue jeudi aux Etats-Unis.

Les chercheurs de l'Université de Bristol, en Grande Bretagne, ont décortiqué le système auditif microscopique du criquet Copiphora gorgonensis, qui au cours de millions d'années a évolué pour devenir similaire à celui des humains, mais en utilisant un mécanisme différent.

Les auteurs de l'étude publiée dans la revue américaine "Science" datée du 16 novembre, ont mis au jour la complexité de l'anatomie interne des oreilles qui chez ces criquets se trouvent sur leurs pattes avant et sont dotées de deux tympans chacune. Ils ont pu ainsi découvrir un nouvel organe auditif qui permet à ces insectes de détecter une gamme étendue de fréquences.

Ces chercheurs ont pu déterminer que ce système fonctionne exactement comme la cochlée chez l'homme et les autres mammifères. Mais sa taille est environ 60 fois plus petite. La cochlée est un organe creux en forme d'escargot rempli d'un liquide appelé endolymphe, qui est la dernière étape de traitement des sons avant le nerf auditif.

"L'audition est l'un des sens les plus importants en nous permettant de percevoir des sons aux structures tonales complexes", souligne le professeur Daniel Robert, de l'Université de Bristol, un des co-auteurs de ces travaux. "Chez les animaux bien entendre est souvent une question de vie ou de mort, ce qui explique pourquoi ces insectes ont un système auditif aussi sophistiqué", poursuit-il.

Pour cet expert de bio-nanoscience, "la découverte que des insectes puissent être dotés de mécanismes biophysiques aussi complexes pour leur audition représente une percée". "Cela va nous aider à développer des prothèses auditives nettement plus petites et plus efficaces que jamais et aussi beaucoup plus pratiques", prévoit-il.


ROMANDIE.COM 16/11/2012

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