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2012 : une année noire pour les élephants victimes du braconnage

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Mardi 14 décembre 2012 les autorités malaisiennes ont effectué la plus grosse saisie d'ivoire jamais réalisée dans le monde : 24 tonnes sur la balance. L'année 2012 devient ainsi la pire de l'histoire pour les éléphants victimes du trafic d'ivoire.

Cette saisie porte à un total de plus de 30 tonnes le volume d'ivoire saisi en 2012, soit la plus grosse quantité jamais enregistrée en 24 ans, depuis que ces données sont consignées avec précision. Elle dépasse de 35% le record de l'année dernière, qui s'élevait à 24,3 tonnes.

Réalisée mardi à Port Klang, cette confiscation de 1 500 défenses d'une valeur estimée à 20 millions de dollars US intervient, à un jour près, un an après la dernière saisie record de 15 tonnes, effectuée le 12 décembre 2011.

En début d'année, plus de la moitié des éléphants du parc national de Boubandjida, au Cameroun, ont été massacrés pour leur ivoire par des braconniers à cheval en l'espace de dix semaines seulement.

"Le massacre des éléphants pour leur ivoire ne cessera que lorsque les marchés des produits en ivoire auront disparu et que les lois seront appliquées, ou à défaut quand il n'y aura plus un seul éléphant à tuer", prévient Jason Bell, Directeur du programme Éléphants du Fonds international pour la protection des animaux (IFAW).

"En 2011, nous pensions que les menaces auxquelles étaient confrontés les éléphants ne pouvaient empirer. Or, l'année 2012 touche à sa fin et force est malheureusement de constater que le massacre des pachydermes n'a pas encore atteint son apogée. Les acteurs de ce commerce illégal se distinguent par leur appétit sans borne pour l'ivoire."

La semaine dernière, les médias annonçaient le coup d'envoi imminent de la saison 2013 du braconnage professionnel, et l'on apprenait que des convois de braconniers lourdement armés en partance du Soudan traversaient la République centrafricaine en direction du Tchad.

"Le fait que les législateurs ignorent toujours : où ont atterri les énormes quantités d'ivoire braconnées au Cameroun début 2012 et que plusieurs centaines de braconniers s'apprêtent à perpétrer une fois encore leur massacre annuel témoigne du caractère totalement incontrôlé de cette industrie illicite", déplore M. Bell.

"Seule une véritable coopération des agents d'application de la loi à l'échelle internationale peut laisser espérer une victoire contre les organisations criminelles responsables du massacre des éléphants pour leur ivoire.

"Cela implique de pouvoir identifier rapidement l'ivoire saisi grâce à une analyse ADN afin de savoir comment procéder et où concentrer nos efforts en vue d'endiguer le braconnage et de fermer les voies de transit de l'ivoire de contrebande. Un tel soutien aux pays situés en première ligne de la lutte contre le braconnage est indispensable à notre réussite", explique M. Bell.

IFAW a prévenu que la saison annuelle de braconnage professionnel en Afrique centrale avait débuté. Profitant de la saison sèche, des braconniers issus de pays comme le Soudan s'en prennent à des populations d'éléphants vulnérables à travers toute la région. Leur ivoire quitte ensuite clandestinement l'Afrique de l'ouest et l'Afrique centrale à destination des marchés d'Asie et d'Europe -en l'occurrence cette saisie à transité via l'Espagne-, et les recettes qui en découlent alimentent les conflits régionaux.

La majeure partie de l'ivoire part vers l'Asie, et notamment la Chine, où la valeur de cet «or blanc» très convoité a explosé en tant que support d'investissement. Les quantités limitées d'ivoire légal acheté par la Chine lors de la vente de stocks de plusieurs pays d'Afrique australe en 2008 ont quant à elles dopé la demande, encourageant ainsi le commerce illicite de l'ivoire et donc le braconnage des éléphants afin de répondre aux attentes du marché. Ainsi, entre le 15 octobre et le 16 novembre 2012, plus de cinq tonnes d'ivoire de contrebande ont été saisies à Hong Kong. Si l'on sait que les bateaux à bord desquels a été trouvé l'ivoire avaient appareillé au Kenya et en Tanzanie, on ignore encore l'origine de l'ivoire en question.

Grace Ge Gabriel, Directrice régionale d'IFAW en Asie, a par ailleurs expliqué que la croissance rapide de la population et de l'économie chinoises, couplée à la demande accrue en produits de luxe, exerçait une pression considérable sur les populations d'éléphants.

"D'un point de vue biologique, il n'est tout simplement pas permis de soumettre les éléphants à une logique commerciale d'offre et de demande. Aucune espèce sauvage ne peut survivre à ce type d'exploitation commerciale, encore moins une espèce vivant aussi longtemps, grandissant et se reproduisant aussi lentement que l'éléphant."

Peu d'animaux sont aussi menacés par le trafic de la faune sauvage que les éléphants. Au début de l'année, IFAW alertait l'opinion publique sur le massacre de centaines d'éléphants au Cameroun. Plusieurs rapports récents d'IFAW démontrent en outre que le problème du braconnage, s'il concerne le monde entier, demeure un phénomène localisé. Comme en témoigne un autre rapport d'IFAW, la demande des pays asiatiques, et de la Chine en particulier, en est la principale cause. Un dernier rapport portant sur le trafic d'ivoire en Europe fait quant à lui état de quantités considérables d'«or blanc».

En partenariat avec Interpol, IFAW forme les forces de l'ordre à la prévention du trafic de faune sauvage dans de nombreux pays en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie, en Océanie et dans les Caraïbes. Depuis 2006, plus de 1 600 responsables gouvernementaux aux premières loges de cette lutte ont été formés.



Source : Fonds International pour la Protection des Animaux


Notre Planète Info 19/12/2012

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Le cimetière des éléphants Jean -Marin Serre


L’un devant, l’un derrière, ils vont, les éléphants,
Marée grise paisible et lente de géants,
Déposant leurs empreintes dans la pous...sière du temps,
Sur les chemins de nuit que rêvent les enfants.


L’un devant, l’un derrière, les éléphants cheminent,
Ils s’aspergent de boue, ils se lavent et s’ébrouent,
Ils se gavent aussi car ils savent la famine
Que l’homme leur promet en pillant les forêts.


Ils savent les fusils, ils savent la soif ardente
Et les bijoux d’ivoire au bras des élégantes ;
Ils savent les puits secs , les oasis perdues
Que l’homme laisse derrière lui, toute sa honte bue.







L’un devant, l’un derrière – quand soudain une mère
Abandonne le troupeau et revient en arrière
Vers un éléphanteau tombé dans la poussière :
Son bébé – Une mère – Et comme toutes les mères…


Alors pendant des heures, le troupeau immobile
Attend de tout son cœur que se lève l’enfant
- Belle leçon que nous donnent ces animaux tranquilles -
Des heures et des heures et des heures durant.


Un vieux mâle se résigne à donner le départ
Et d’un pas alourdi de chagrin on repart
L’un devant, l’un derrière mais on est un de moins…
Une mère tristement suit le troupeau de loin.


Ainsi les éléphants s’ébranlent dans ma mémoire…
Lorsque j’étais enfant, je les suivais le soir
Jusqu’au bout de la Terre, dans des forêts d’ivoire,
Jusqu’au bout du désert dans leur grand cimetière.


Mais la Terre tout entière devient ce cimetière
Dans lequel ces géants qui sont notre mémoire
Vont sombrer lentement, l’un devant, l’un derrière,
Emportant avec eux mes rêves et leur espoir




Publié par F.U.D.A forces unies pour les droits des animaux (Facebook)

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