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Admin-lane

Un animal est un être vivant sensible à part entière

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Début : 20/12/2012 - Fin : ?
Auteur : mumu


Nous n'arriverons jamais à avoir des sentences, et des droits, à la hauteur des préjudices subis par les animaux, tant qu'ils seront toujours considéré comme un "meuble" et non comme un être vivant.

Tant que les humains continueron à considérer qu'un animal est une "chose" qui :
ne vit pas, ne ressent rien, ne perçoit pas : douleurs, souffrances physiques, psychologiques, morales...

Qu' un animal aime vivre, qu'il peut avoir froid, faim, soif, peur, souffrir ou être heureux...

Nous n'arriverons pas à avoir des possibilités de les défendre comme tout autres êtres vivants de cette planète, tel l'humain...

Le combat commence par cette étape laborieuse : obtenir une prise de conscience mondiale que l'animal n'est pas insensible. Ses perceptions sont bien plus développées que chez l'humain, et doivent être prises en compte ! Nous sommes au 21ème siècle il est temps maintenant que tous les êtres vivants aient des droits et un statut juridiquement défendable.

Pour cela, le gouvernement doit faire le nécessaire ! A plusieurs reprises des pétitions ont demandé ce que je réclame aujourd'hui : un statut d'êtres vivants, tel un humain, avec les même droits.

La justice a le devoir de défendre qui que ce soit et même un animal si celui-ci a subi des préjudices attentant à sa vie !

"Sont meubles par leur nature les animaux et les corps qui peuvent se transporter d'un lieu à un autre, soit qu'ils se meuvent par eux mêmes, soit qu'ils ne puissent changer de place que par l'effet d'une force étrangère "


Depuis quand un animal n'est pas capable de se mouvoir tout seul ???

Un animal ne demande pas à se qu'on le délocalise de son environnement,
un animal sait par sa nature ce qui est bon pour lui,
un animal est capable de vivre sans l'intervention de l'humain dans son environnement,
un animal domestique fait confiance à son maitre,
un animal ne peut appeler au secours si celui-ci est en danger,
un maitre se doit de lui garantir une vie respectueuse,
un maitre s'engage à le protéger,
un maitre qui bat, torture, maltraite, tue, son animal doit être sévèrement puni
autant que s'il ne respecte pas toutes autres vies vulnérables, et fragiles!

Il est temps que ça change !


CLIQUEZ ICI pour SIGNER la PETITION




Mes Opinions.com 20/12/2012

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Début : 22/01/2013 - Fin : 31/03/2013
Auteur : Muriel Delanne

Cible : Président de la République


Je sollicite de votre part d'éditer ou de faire voter une loi reconnaissant les animaux de compagnie (chiens, chats, chevaux, ânes, lapins, et autres) comme des êtres vivants et non plus comme des meubles.

Actuellement les refuges animaliers sont surpeuplés. La maltraitance, la cruauté et l'abandon sont en augmentation par défaut d'une loi forte sur leurs statuts. Nos compagnons, mais le thème est il approprié ? puisque la loi actuelle les identifie à des meubles.

Je vous suggère, Monsieur Le Président de la République, de visiter une fourrière au moment de l'euthanasie de nos compagnons. Voici un extrait de lettre d'un salarié d'une fourrière parue sur le site web de ActuAnimaux :

"Voici quelque chose sur l’euthanasie pour ceux qui n’ont jamais été témoins de comment un animal parfaitement sain sera sacrifié :

En premier lieu, il sera sorti de sa cage en laisse.
Les chiens pensent toujours qu’ils vont se promener, ils sortent heureux, remuant la queue… jusqu’à ce qu’ils arrivent à la “chambre”, là ils freinent tous des 4 pattes.

Ils doivent sentir ou capter la mort ou sentir les âmes tristes qui ont été laissées là. C’est bizarre mais ça arrive avec tous sans exception.

Le chien ou chat sera tenu par 1 ou 2 techniciens vétérinaires, en fonction de sa taille et de sa nervosité. Ensuite, un spécialiste de l’euthanasie ou un vétérinaire entamera le processus de trouver une veine dans sa patte avant et il lui injectera la dose de “substance rose”. Espérons que l’animal ne prenne pas peur en se sentant immobilisé. J’en ai vu se griffer eux-mêmes et finir couverts de leur propre sang, rendus sourds par les aboiements et les cris.

Tous ne “dorment” pas immédiatement. Parfois ils sont pris de spasmes pendant un instant et se souillent.

Une fois terminé, le cadavre de votre animal sera empilé comme un bout de bois, dans un grand congélateur, avec tous les autres animaux en attendant qu’on vienne les chercher comme des déchets".

Je serai tenté(e), Monsieur Le Président de la République, de vous dire "au nom des amis des animaux, des associations animalières", mais je suis sûre, quelles ont déjà œuvrer dans ce sens, aussi je suis seule sur ma demande de loi reconnaissant enfin à nos amis à quatre pattes, le statut d'êtres vivants à protéger.

En vous remerciant de bien vouloir prendre en considération ma requête, je vous prie de croire, Monsieur le Président de la République, à mes salutations distinguées.


CLIQUEZ ICI pour SIGNER la PETITION




Mes Opinions.com 22/1/2013

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La commission des Lois de l'Assemblée nationale a reconnu mardi aux animaux la qualité "d'êtres vivants doués de sensibilité".

Le texte ne mettra pas fin à "l'exploitation des animaux" selon la fondation Brigitte Bardot. Photo personnelle, tous droits réservés.

Jusqu'à maintenant le Code civil les considérait comme "des biens meubles". La commission des Lois de l'Assemblée nationale vient de reconnaître mardi aux animaux la qualité "d'êtres vivants doués de sensibilité". Cette modification législative fait l'objet d'une pétition lancée il y a près de deux ans par la fondation de protection animale 30 Millions d'amis, et qui a reçu le soutien de plusieurs intellectuels. La commission a adopté un amendement socialiste en ce sens, dans le cadre d'un projet de loi de modernisation et de simplification du droit, qui sera soumis au vote dans l'hémicycle, mardi soir et mercredi.

Actuellement, le code rural et le code pénal "reconnaissent, explicitement ou implicitement, les animaux comme des êtres vivants et sensibles'" mais pas le Code civil, explique les auteurs de l'amendement, au premier chef le député PS des Hautes-Pyrénées Jean Glavany.

L'amendement doit permettre, selon eux, de "concilier la qualification juridique et la valeur affective" de l'animal. "Pour parvenir à un régime juridique de l'animal cohérent, dans un souci d'harmonisation de nos différents codes et de modernisation du droit, l'amendement donne une définition juridique de l'animal, être vivant et doué de sensibilité, et soumet expressément les animaux au régime juridique des biens corporels en mettant l'accent sur les lois spéciales qui les protègent".

De son côté, la Fondation Brigitte Bardot a estimé que cette modification était "une simple évolution juridique" et "en aucun cas une révolution pour les animaux". "Que le statut de l'animal passe de bien meuble à être vivant doué de sensibilité est normal. Ce qui est anormal en revanche, c'est de ne pas l'avoir fait plus tôt", a déclaré à l'AFP Christophe Marie, porte-parole de la fondation. "Il s'agit simplement d'harmoniser les textes, mais en aucun cas de remettre en cause l'exploitation animale", a-t-il ajouté.

89 % des Français sont favorables à une telle modification du code civil, selon un sondage Ifop réalisé fin octobre pour 30 millions d'amis. À la même période, une vingtaine d'intellectuels, philosophes, écrivains, historiens et scientifiques français se sont également prononcé en ce sens. Il s'agit notamment des philosophes Michel Onfray et Luc Ferry, de l'écrivain Erik Orsenna, de l'Académie française, de l'astrophysicien Hubert Reeves, président de Humanité et Biodiversité, et de Matthieu Ricard, moine bouddhiste et docteur en génétique cellulaire.

Le Point / AFP 15/4/2014

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L'Assemblée nationale devrait adopter un amendement reconnaissant aux animaux la sensibilité. Mais le chemin sera long pour sortir de la schizophrénie.

Scène vécue au zoo du Jardin des Plantes (Paris), devant la cage des orangs-outans. Une femelle se déplace, debout, traînant derrière elle un long tissu blanchâtre à la manière dont nos bébés traînent souvent des morceaux d'étoffe, des "pinpins", des "doudous". Sourires dans le public. Puis la voilà qui escalade les parois de sa cage, introduit le tissu dans le grillage, fait un noeud, tire avec application pour en éprouver la solidité. Un noeud ! Le public s'est figé. Même opération avec l'autre extrémité du tissu, noué bien serré et un peu plus bas. Une surface d'étoffe souple est désormais attachée à la cage : un hamac, dans lequel le grand singe prend place avant de tourner son regard, lentement, vers les hommes qui l'observent.

 Dayu dans les bras de sa mère Nénette au Jardin des plantes à Paris. ©️ Laurence Coustal / AFP

Plus personne, parmi les adultes, les enfants, ne sourit. Cet orang-outan vient de fabriquer un hamac et le rire anthropomorphique a cédé la place au vertige. Comment justifier la place de ce singe, et la nôtre, chacun de part et d'autre de cette paroi grillagée ?

Il était si facile, il y a vingt ans à peine, de chasser ce vertige face au monde animal, ce sentiment fugace qui nous a tous saisis, un jour ou l'autre, devant le sommeil peuplé de rêves, les larmes, les pitreries ou le regard d'une bête : son asservissement est-il juste ? Seulement, il y a vingt ans, on croyait encore au "propre de l'homme", à tout ce qui, faisant défaut à l'animal, nous permettait d'occuper sans angoisse une place ontologique à part : au sommet du vivant, radicalement différents, objectivement supérieurs.

Or, l'évolution spectaculaire de la science, en particulier - mais pas seulement - au contact des grands singes, met depuis peu ce dogme à rude épreuve, nous dépouillant petit à petit de tous ces attributs dont on croyait que l'espèce humaine avait l'exclusivité. Le rire, le langage, la conscience de soi et de sa finitude, la honte, la réconciliation, le sens de la justice et de la réciprocité, mais aussi les luttes de pouvoir, l'intimidation et les règlements de comptes, tout cela fait partie, c'est désormais prouvé, de la vie animale - au moins du destin de nombre de mammifères.


A l'écoute de cette vidéo, le chemin sera effectivement long... Europe 1 28/10/2013


L'anthropocentrisme s'effondre, l'"animal-machine" de Descartes ne convainc plus personne, les digues du propre de l'homme ont sauté et nous laissent, devant la cage de ce zoo urbain, en proie à un vertige que plus rien ne dissipe. Qui est cet animal ?

Réponse, d'après notre Code civil : ce singe ne vaut pas plus, juridiquement, que le hamac qu'il vient de fabriquer. Ce singe est une chaise, une porte, une machine à laver, rangé comme ces objets, dans notre droit français, dans la catégorie des "biens". Pour extraire les animaux de cette catégorie juridique, préalable nécessaire, estiment-ils, à tout débat sur le droit animal, vingt-quatre intellectuels ont signé un manifeste publié, fin octobre, par la Fondation 30 Millions d'amis. Parmi eux, Élisabeth de Fontenay et Boris Cyrulnik, mais aussi Alain Finkielkraut, Michel Onfray, Edgar Morin, Luc Ferry, des juristes, des historiens, des philosophes que leur incontestable stature intellectuelle interdit de traiter avec la commisération réservée d'ordinaire, en France, aux défenseurs de la cause animale, jugés au mieux immatures, au pire politiquement suspects.

Arnaud Dumouch 23/1/2014


Depuis dix ans, nos sciences sociales vivent un "tournant animaliste", sociologues et historiens osant s'intéresser à ce qui aurait à coup sûr jadis fait bondir leurs aînés : le point de vue animal. Le sujet n'est plus une marotte d'illuminés ou de misanthropes. Il s'intellectualise. Et le juriste Jean-Pierre Marguénaud, signataire de ce manifeste, de citer le philosophe John Stuart Mill : "Tout grand mouvement doit faire l'expérience de trois étapes : le ridicule, la discussion, l'adoption." "Je crois que la cause des animaux est en train de sortir du ridicule, dit Marguénaud . Il ne suffira plus à ses contempteurs de mettre les rieurs de leur côté. Maintenant, il va falloir entrer dans le raisonnement. Extraire les animaux de la catégorie des biens est un premier pas, et le débat sera long.
"

moug1974 25/2/2014



Car nous sommes, vis-à-vis de ces êtres dont nous avons fait des biens monnayables, englués dans une inconfortable schizophrénie. Un lapin peut être chéri comme compagnon du cercle familial, dégusté en fricassée ou étendu sur une table de vivisection. Il est interdit de sodomiser un animal domestique, comme l'apprit à ses dépens un fonctionnaire français condamné pour sévices sexuels sur son poney en 2005 ; il est permis, pourtant, de le manger. Il est illégal de goûter la chair d'espèces en voie d'extinction. Mais aucune loi ne protège ces dernières d'éventuels assauts sexuels des humains. Que dire, enfin, de ces jugements de divorce qui attribuent sans ambages le chien, le chat ou l'oiseau domestique au membre du couple avec lequel le lien affectif est le plus fort, alors que ce chien, ce chat ou cet oiseau n'a pas plus de valeur, toujours d'après notre Code civil, qu'un écran plat ou qu'une poêle à frire ?

Pour retrouver une cohérence, il faudrait donc réinventer, sinon démanteler, la frontière ontologique qui nous sépare d'eux. Premier obstacle de taille : si les droits de l'homme reposent sur la conviction qu'un homme, quel qu'il soit, en vaut exactement un autre, les droits de l'animal se heurtent à l'hétérogénéité évidente de l'animalité. "Le règne animal, cela n'existe pas, s'agace l'historien Damien Baldin. Il faudrait s'interdire d'employer ce terme, animal, qui ne recouvre aucune réalité biologique, sociale ou historique. Qu'ont en commun le plancton, le moustique, le cheval ?"

Nadège Massart 19/2/2014


Autre difficulté, majeure : trouver un consensus dans nos sociétés occidentales traversées, vis-à-vis des bêtes, d'options irréconciliables - la violence inouïe des débats sur l'abattage rituel, la corrida ou la chasse en témoigne. En bout de chaîne, le philosophe américain Tom Regan et le bioéthicien australien Peter Singer, chefs de file de l'antispécisme, ce mouvement radical qui assimile la différenciation des espèces à du racisme et enjoint de se préoccuper de la souffrance du poisson au même titre que de celle du bébé humain. Et, à l'autre extrémité, les défenseurs d'un humanisme sans remords, qui voient dans cet égalitarisme confus une trahison de notre socle culturel et, par ricochet, de nos traditions rurales et gastronomiques. "Le monde est en train de devenir un cauchemar anglo-saxon", écrivait dans Le Point l'écrivain Richard Millet, se revendiquant consommateur de viande de cheval.

Pas de viande, s'il vous plaît. Car l'un des grands enjeux du débat est là. Si les animaux ne sont plus des biens, osera-t-on encore déguster leur chair ? Et si oui, jusqu'à quel point notre plaisir d'homme justifie-t-il leurs souffrances de bêtes ? Choqués par les scandales agroalimentaires, marqués par des confessions de végétariens moins austères que ne l'étaient leurs aînés - Faut-il manger les animaux ? (L'Olivier) de Jonathan Safran Foer, aux États-Unis, No steak (Fayard) d'Aymeric Caron, en France -, les Occidentaux se détournent, lentement mais de façon significative, de la chair animale : partout, dans le monde développé, la consommation de viande baisse.

fadjen 2/5/2011


En diffusant un simple petit film sur les conditions de gavage imposées par une maison de foie gras fournissant les tables étoilées, l'association antispéciste L214 vient de convaincre Joël Robuchon et le chef britannique Gordon Ramsay de mettre fin à leurs commandes chez ce producteur. Les images, éprouvantes, montraient des volatiles sanguinolents, souffrant, cherchant l'air entre deux gavages mécaniques. "La difficulté est de donner à voir cette vérité, explique Brigitte Gothière, porte-parole de l'association. Les abattoirs, les élevages industriels sont impossibles à pénétrer. Ceux qui nous critiquent en appellent à nos traditions, au savoir-faire de nos fermiers, à un compagnonnage entre éleveurs et bêtes qui n'a rien à voir avec la réalité actuelle de l'industrie agroalimentaire."

Dans son Histoire des animaux domestiques (Seuil), Damien Baldin démontre précisément combien l'amour des animaux, leur acceptation dans le cercle familial, le souci de leur protection sont allés, au XIXe et au XXe siècle, de pair avec l'essor, à la frontière des villes, des fourrières et des abattoirs. "Il y a les bêtes élues du cercle familial et celles, loin des yeux, dont nous ne voulons pas voir le sang, les souffrances", dit-il. Il y a, au zoo du Jardin des plantes, un grand singe enfermé qui de ses longs doigts fait des noeuds, comme vous, comme moi. A-t-il des droits ?

Le Point 15/4/2014

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Signataire de l'appel visant à modifier le statut juridique de l'animal, le philosophe Luc Ferry ne souhaite pas pour autant en faire "des sujets de droit".

Photo d'illustration JEARS : un chien sauvé après le tsunami au Japon, en 2011.

Luc Ferry, philosophe, est cosignataire de l'appel de 30 Millions d'amis pour modifier le statut de l'animal. Selon lui, cette évolution du Code civil - reconnue mardi par l'Assemblée nationale - ne vise qu'à "les protéger des formes de cruauté qui existent encore de manière scandaleuse". Explications.

Le Point.fr : L'humanisme traditionnel n'a pas su protéger l'animal ?

 Luc Ferry : En effet, c'est le moins que l'on puisse dire. Dans la tradition issue de Descartes, tradition qui a été très influente dans le droit français jusqu'à une date récente, on a considéré l'animal comme une simple chose, totalement dénuée d'intelligence et de sensibilité. Descartes comparait les animaux à des machines, à des automates semblables à des montres. Il va jusqu'à prétendre que les cris qu'ils poussent sous le scalpel pendant une vivisection n'ont pas plus de signification que le timbre d'une pendule. Plus tard, par exemple chez Kant, ça progresse quand même : on prohibe le sadisme envers les bêtes, mais, en fait, ce n'est pas pour protéger l'animal lui-même, l'animal en tant que tel, mais seulement pour épargner aux humains le spectacle d'actes de cruauté qui pourraient les choquer ou, pis, leur donner de mauvaises idées. C'est dans cet esprit que la fameuse loi Grammont de 1850 entend punir les cruautés commises en public et limitées aux animaux domestiques. En privé, ou avec un animal sauvage, tout est encore permis...

Le Point.fr : Donc, il faut en finir avec la thèse de l'animal-machine ?

Luc Ferry : Oui, évidemment, c'est une thèse absurde qu'aucun biologiste ne défend plus aujourd'hui. D'ailleurs, comme le faisait déjà observer Maupertuis contre Descartes, si les animaux étaient vraiment des machines, personne ne s'amuserait à leur faire du mal. On n'a jamais vu quelqu'un torturer une pendule ! Les animaux souffrent, ils ont des affects, des émotions. Du reste, depuis la seconde moitié du XXe siècle, le droit français n'a cessé de progresser dans le bon sens, mais il est trop souvent resté à mi-chemin. Par exemple, les animaux sauvages sont encore considérés comme de purs objets et ils ne bénéficient d'aucune protection...

Le Point.fr  : Pourquoi cette question émerge-t-elle seulement maintenant ?

Luc Ferry : À vrai dire, elle est aussi ancienne que la philosophie. Vous trouvez déjà dans l'Antiquité, par exemple chez Plutarque, des textes qui sont sensibles à la cause animale. Cela dit, vous avez raison, la question prend de plus en plus d'ampleur, sans doute parce qu'il y a en France des dizaines de millions d'animaux domestiques et que tous ceux qui ont un chien ou un chat savent parfaitement, sans avoir besoin d'être de grands scientifiques, qu'ils sont tout sauf de simples choses...

Le Point.fr : Peut-on donner des droits à tous les animaux et rester carnivore ?

Luc Ferry : Il ne s'agit surtout pas de faire des animaux des sujets de droit, ce serait à mes yeux parfaitement ridicule, mais simplement de les protéger contre des formes de cruauté qui continuent d'exister de manière scandaleuse. On peut élever des animaux sans les faire souffrir. J'ai vu dans un laboratoire un scientifique enfiler une seringue dans l'oeil d'une souris, la vider de son sang et la jeter encore vivante dans la poubelle. Est-ce bien utile ? C'est immonde, voilà tout...

Le Point.fr : Ne faut-il manger que des animaux heureux ?

Luc Ferry : Ça vaudrait mieux, de même qu'il vaut mieux, comme disait Coluche, mourir en bonne santé...

Le Point.fr : Vous parlez de souffrances inutiles. Est-ce à dire qu'il existe des souffrances utiles ?

Luc Ferry : Certaines formes d'expérimentation animale sont encore vitales pour l'homme. Reste qu'on pourrait sans aucun doute en diminuer considérablement le nombre et réduire à presque rien les souffrances qu'on inflige à ceux que Michelet appelait "nos frères inférieurs". On dira qu'une charte de bonne conduite concernant les animaux de laboratoire a déjà été signée entre différents ministères. Sans doute, mais elle n'a aucune valeur légale ni impérative et, dans les faits, on peut leur faire à peu près n'importe quoi !


Téléparis Téléparis 21/11/2013



Le Point 16/4/2014

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La fondation 30 Millions d'amis salue la reconnaissance par les députés de la nature "sensible" des animaux, mais souhaite aller plus loin.

Une souris de laboratoire. ©️ Olivier Roux / Biosphoto / AFP

La fondation 30 Millions d'amis "se réjouit" mercredi que les députés aient reconnu aux animaux la qualité "d'êtres vivants doués de sensibilité", mais elle "regrette qu'une catégorie propre pour les animaux n'ait pas été créée". "La disposition adoptée à l'Assemblée nationale vise à faire évoluer le Code napoléonien, datant de 1804, afin qu'il n'assimile plus les animaux à des biens meubles (art. 528) ou des immeubles par destination (art 524), mais reconnaisse enfin leur nature d'êtres vivants et sensibles comme le font déjà explicitement ou implicitement le Code rural et le Code pénal", rappelle la fondation de défense des animaux dans un communiqué.

"Je suis heureuse que les députés reconnaissent une évidence dans notre Code civil : l'animal est un être doué de sensibilité. La fondation regrette toutefois qu'une catégorie propre pour les animaux n'ait pas été créée et reste fortement mobilisée...", écrit la présidente de la fondation, Reha Hutin. "Près de 700 000 Français ont aujourd'hui signé la pétition lancée par la fondation demandant à la garde des Sceaux de faire évoluer le régime juridique de l'animal en créant une troisième catégorie pour les animaux entre les biens et les personnes dans le Code civil", rappelle la fondation.

Les députés ont reconnu mardi soir aux animaux la qualité symbolique "d'êtres vivants doués de sensibilité", alors que jusqu'à maintenant le Code civil les considère comme "des biens meubles". Cette modification législative fait suite à une pétition lancée il y a près de deux ans par 30 Millions d'amis, et qui a reçu le soutien de plusieurs intellectuels.


----->Rappel : Journée mondiale des animaux de laboratoire le 26 avril 2014


Le Point 24apr2014

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