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A la découverte des mangoustes (Herpestinae)

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Les mangoustes ou Herpestinae forment la seule sous-famille des Herpestidae. Les Herpestidae constituent une famille de féliformes et portent pour noms vernaculaires mangoustes, suricates et même rats. Il existe près de 40 espèces de mangoustes. Toutes descendent des mêmes ancêtres, les Miacidés dont sont également issus les félins.

Moins diversifiées que les viverridés, cette sous-famille regroupe des espèces africaines et asiatiques vivant dans des habitats divers qui vont des forêts ouvertes aux savanes, aux régions semi-arides et aux déserts. Elles sont principalement terrestres, mais quelques-unes sont aquatiques ou semi-arboricoles. Quand les forêts ont laissé place à la savane lors du dernier réchauffement climatique, ces animaux arboricoles ont dû s’adapter à ce nouvel environnement. Leur corps se transforma, le cinquième doigt qui leur servait à agripper les branches disparut chez certaines espèces. Leurs griffes se développèrent afin de pouvoir creuser et trouver des insectes. Leurs oreilles sont munies d’une membrane qui se referme quand ils fouissent le sol.

Image Dinosoria

Les mangoustes ont forgé leur réputation en affrontant scorpions et cobras. En fait, la mangouste n’est pas immunisée contre le venin du cobra. C’est sa peau épaisse et son agilité qui la préservent des crochets venimeux. Si un cobra arrive à la mordre, il lui faudrait injecter huit fois plus de venin que pour tuer un lapin.

Dès qu’une mangouste est face à un cobra, elle ne cesse de bouger comme un boxeur. L’objectif est de fatiguer le serpent et de porter le coup fatal dès qu’il baissera sa garde. Au bon moment, la mangouste porte son estocade finale par une morsure à la nuque. Les serpents ne font pas partie du régime alimentaire des mangoustes. Quand il y a combat, c’est uniquement pour défendre la communauté.

Une mangouste doit désarmer un scorpion en coupant son dard d’un coup de dent. Elle est immunisée contre son venin. Une piqûre serait douloureuse, mais pas fatale.

Les mangoustes ont deux glandes qui sécrètent une substance odoriférante (le musc) placées dans une poche anale. L’ensemble des espèces a un excellent odorat et une vision très développée. Elles possèdent une extraordinaire agilité et peuvent se tenir debout sur leurs pattes arrière, la queue servant de trépied.

Les herpestidés ont une face et un corps allongés, des oreilles petites et rondes, des pattes courtes et une queue longue et effilée. La plupart sont tachetées ou grisonnantes ; un petit nombre a une fourrure bien marquée. Leurs griffes ne sont pas rétractiles et elles les utilisent surtout pour creuser la terre.

La mangouste égyptienne (Herpestes ichneumon) est généralement considérée comme un animal solitaire, bien qu'on ait observé qu'elle vit parfois en groupes. La mangouste rayée, commune en Afrique, vit en groupe.

Mangouste rayée (Mungos mungo). By Mister-E

À la suite d'une étude de 2003, les espèces de la sous-famille des Euplerinae (anciennement partie des Viverridae) ont été regroupées avec une ancienne sous-famille des Herpestidae, les Galidiinae, au sein de la famille des Eupleridae. C'est pourquoi les Hespertidae ne constituent plus aujourd'hui qu'une seule et même famille, comprenant à la fois les Herpestinae et les Galidiinae.

Ces espèces appartiennent à l'une des quatre familles de mammifères félins terrestres descendant des viverrinés, qui étaient des mammifères ressemblant à la civette ou à la genette. Du point de vue évolutif, cette famille est étroitement reliée à la famille des Viverridae, dont elle était auparavant considérée comme un membre (cette théorie a encore des partisans), bien qu'elle présente des traits distinctifs quant à la morphologie et au comportement, tout en possédant la même formule dentaire de base que les viverridés. À la différence des viverridés, arboricoles et nocturnes, ces espèces sont plus souvent terrestres et beaucoup sont actives pendant la journée. La plupart sont des solitaires, comme la mangouste égyptienne, mais quelques-unes, tels les suricates, ont des systèmes sociaux bien développés.

La silhouette et la couleur du pelage sont étroitement liées à leur alimentation et leur habitat. Chaque espèce s’est adaptée à son environnement. Les mangoustes naines et le suricate des zones désertiques sont diurnes. Leur structure sociale est très développée. Les mangoustes nocturnes sont au contraire des espèces solitaires.

Mangouste rouge (Galerella sanguinea) By Joachim S.Muller

La famille des Eupleridae : Cinq espèces de mangoustes sont propres à Madagascar. Elles forment la sous-famille des Galidiinae. Ces cinq espèces vivent généralement en couple. Leur taille varie de 25 à 40 cm pour un poids d’environ 1 kg. Les femelles n’ont qu’une paire de mamelles à la différence de toutes les autres mangoustes. Elles sont donc moins prolifiques.

Ces cinq espèces sont : Galidie (Salanoia concolor), Mangouste à queue annelée (Galidia elegans), Mangouste à dix raies (Mungotictis decemlineata), Mangouste à bandes : c’est une mangouste nocturne. Il existe deux espèces, Galidictis fasciata et Galidictis grandidieri qui est plus grande.

Tous les types d’environnements conviennent aux mangoustes. On en trouve du bord de la mer à des altitudes de 2000 m, des forêts tropicales aux déserts. On en a même trouvé dans des égouts !

Le langage des mangoustes est l’un des plus complexes du monde animal. En fonction de la situation, le cri est différent et chaque mangouste reconnaît ses congénères à l’intonation de sa voix. Chaque espèce a ses propres règles communautaires.

Mangouste naine - poids + ou - 300g (Helogale parvula). By MiikaS

Les groupes de mangoustes naines sont dirigés par une reine omnipotente. Le couple dominant est le seul à pouvoir assurer la descendance du groupe. Si une femelle viole cette règle, la reine n’hésitera pas à tuer les nouveau-nés. La reine ne chasse pas et prélève sa nourriture sur ses sujets. La mangouste naine est grégaire et diurne. On retrouve par contre la même répartition des tâches que chez les suricates. Cette espèce possède un incroyable courage. Jamais, les mangoustes naines n’abandonnent l’un des leurs...

La plupart des espèces sont prolifiques et ont plusieurs portées par an après une gestation qui varie entre 35 jours pour la mangouste naine, 70 jours chez le suricate à 80 jours pour la mangouste rouge. En général, c’est la femelle qui amorce la parade nuptiale. Le couple royal des mangoustes naines ou les suricates ont plusieurs portées par an. Les mangoustes rayées s’accouplent jusqu’à 4 fois par an. La Galidie, par contre, n’a qu’un seul jeune par portée.

Les nouveau-nés naissent sourds et aveugles. Chez les espèces grégaires comme le suricate, une galerie est réservée aux nourrissons. Les femelles des espèces solitaires préparent un nid dans une fente d’un rocher ou un arbre creux. Tout d’abord allaités, les petits sont en général précoces. Chez les suricates, à 14 jours, ils sortent déjà du terrier et à neuf semaines, ils sont sevrés. Les suricates sont insectivores et c’est leur mère qui leur apporte le produit de sa chasse. Elle perpétue ainsi les traditions alimentaires. Adultes, ils ne mangeront pas un aliment que leur mère ne leur avait pas présenté.

Selon les espèces, les mangoustes sont carnivores, omnivores ou insectivores. Les principales proies sont : les mille-pattes, les souris et petits rongeurs, les lézards, les escargots, les oiseaux, les scorpions.

Mangouste d'Égypte. ©️ dinosoria.com

La mangouste d’Égypte a une technique très particulière pour attirer ses proies. Elle s’adonne à des jeux farfelus pour attirer leur attention, courant après sa queue et sautant en l’air. Dès que le petit mammifère s’approche par curiosité, elle lui plante ses crocs dans la nuque....

Malgré leur réputation, certaines espèces sont très menacées. Ce ne sont pas les animaux en eux-mêmes qui sont tués, mais leur habitat qui est détruit.
Madagascar en est un excellent exemple. La destruction massive de la forêt va aboutir à la disparition de sa faune dont les mangoustes. La situation est identique au Liberia.

Cependant, la mangouste a des facultés d’adaptation hors du commun. Elle n’hésite pas à changer ses habitudes alimentaires si ses proies viennent à disparaître.
En fait, dans certaines régions, elles prolifèrent tellement qu’elles mettent en péril l’équilibre naturel. Malgré l’expansion urbaine mondiale, ce petit animal courageux se bat pour conserver une place dans le monde de demain.

Mangouste Serengeti Tanzanie (Helogale parvula) Photo : Jamin


Différentes espèces et genres de mangoustes :

Atilax F. G. Cuvier, 1826

  • Atilax paludinosus — mangouste des marais

Bdeogale Peters, 1850

  • Bdeogale crassicauda — mangouste à queue touffue
  • Bdeogale jacksoni — mangouste de Jackson
  • Bdeogale nigripes — mangouste aux pattes noires

Crossarchus F. G. Cuvier, 1825

  • Crossarchus alexandri — mangouste d'Alexandre, mangouste du Congo
  • Crossarchus ansorgei — mangouste d'Angola, mangouste d'Ansorgue
  • Crossarchus obscurus — mangouste brune, crossarche brune
  • Crossarchus platycephalus — mangouste à tête plate

Cynictis Ogilby, 1833

  • Cynictis penicillata — mangouste jaune, mangouste fauve

Dologale Thomas, 1926

  • Dologale dybowskii — mangouste des savanes, poussargue

Galerella - parfois classé chez les Viverrinae

  • Galerella flavescens — mangouste flavescente
  • Galerella ochracea (J. E. Gray, 1848)
  • Galerella pulverulenta — mangouste grise
  • Galerella sanguinea — mangouste rouge, mangouste svelte

Helogale Gray, 1862

  • Helogale hirtula — mangouste naine orientale
  • Helogale parvula — mangouste naine du Sud

Herpestes Illiger, 1811

  • Herpestes brachyurus — mangouste à queue courte
  • Herpestes edwardsii — mangouste indienne grise, mangouste d'Edwards
  • Herpestes ichneumon — mangouste ichneumon, rat des pharaons ou mangouste d'Égypte
  • Herpestes javanicus — mangouste de Java, petite mangouste indienne
  • Herpestes naso — mangouste à long museau, mangouste du Congo
  • Herpestes palustris — mangouste des marais du Bengale
  • Herpestes semitorquatus — mangouste à collier
  • Herpestes smithii — mangouste roussâtre, mangouste de Smith
  • Herpestes urva — mangouste mangeuse de crabes, mangouste crabière
  • Herpestes vitticollis — mangouste à cou rayé

Ichneumia I. Geoffroy Saint-Hilaire, 1837

  • Ichneumia albicauda — mangouste à queue blanche

Liberiictis Hayman, 1958

  • Liberiictis kuhni — mangouste du Libéria

Mungos E. Geoffroy Saint-Hilaire et F. G. Cuvier, 1795

  • Mungos gambianus — mangouste de Gambie
  • Mungos mungo — mangouste rayée

Paracynictis Pocock, 1916

  • Paracynictis selousi — mangouste de Selous

Rhynchogale Thomas, 1894

  • Rhynchogale melleri — mangouste de Meller

Suricata Desmarest, 1804

  • Suricata suricatta — suricate


Dans certains pays, certaines de ces espèces sont considérées comme un animal de compagnie, protégeant la maison des nuisibles (notamment en Inde). En-dehors de leur habitat naturel, elles peuvent être plus destructrices qu'on le souhaiterait ; quand on les a importées aux Caraïbes pour tuer les rats, elles ont détruit la plus grande partie de la petite faune vivant à terre. C'est pour cela que l'importation de la plupart de ces espèces est illégale aux États-Unis, en Australie et dans d'autres pays. Les mangoustes ont été introduites à Hawaii en 1883 et ont eu un impact important sur les espèces indigènes. Pour cette raison les mangoustes sont considérées quelquefois comme «les animaux les plus dangereux de la planète».

À Okinawa, au Japon, il existe une attraction touristique qui consiste à faire se battre devant des spectateurs et dans un espace fermé une mangouste et un serpent venimeux local, le habu (une des espèces de Trimeresurus). Heureusement, la pression des associations pour les droits des animaux a néanmoins réduit le nombre de ces spectacles.

La mangouste doit aussi sa popularité auprès du public par le personnage de Rikki-Tikki-Tavi, créé par Rudyard Kipling dans Le Livre de la jungle.

Cliquez ICI pour lire l'histoire de l'introduction de la mangouste en Martinique

Voir aussi : Mammal Species of the World : Herpestidae Bonaparte, 1845, UICN : taxon Herpestidae, CITES : famille Herpestidae


WIKIPEDIA janvier 2013 - DINOSORIA janvier 2013

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La Mangouste rouge (Galerella sanguinea), ou mangouste svelte est une espèce de mangouste d'Afrique qui habite les savanes et les régions semi-désertiques d'Afrique australe.


Mangouste rouge au zoo de Prague (Galerella sanguinea).Photo: Karelj


Les individus adultes mesurent environ 25 cm et 45 cm avec la queue, pour un poids moyen de 715 g pour les mâles et 575 g pour les femelles, ce qui en fait l'une des plus petites espèces de mangoustes (pour mémoire la mangouste naine pèse dans les 300g). Elles grimpent très volontiers aux arbres et se reconnaissent grâce aux touffes noires sur leur queue, car malgré leur nom, la couleur de leur robe peut être très variée.

Les mangoustes rouges sont souvent solitaires mais peuvent former des coalitions entre mâles pour défendre leur territoire. Il ne s'agit cependant pas de véritables communautés, car ils dorment et chassent seuls.

Les femelles s’accouplent avec un ou deux mâles et donnent naissance à une portée de un à trois petits après une gestation de 60 à 70 jours. Elles peuvent avoir deux portées par an. Les jeunes mâles quittent leur mère vers l’âge d'un an alors que les jeunes femelles restent encore associées quelque temps avec leur mère.

Très opportunistes, elles mangent des rongeurs, de petits oiseaux, des reptiles, des insectes, voire des charognes et des œufs. Conformément à l'imagerie populaire, elles sont capables de tuer et de manger des serpents venimeux, mais ceux-ci sont rares dans leur régime alimentaire habituel.

Les mangoustes ont été pourchassées par l'homme car elles consomment volontiers les volailles d'élevage et sont en outre susceptibles de transmettre la rage. Mais elles ont été réintroduites dans beaucoup d'endroits car elles chassent aussi les rongeurs.

Les nombreuses sous espèces :
Galerella sanguinea canus
Galerella sanguinea cauui
Galerella sanguinea dasilvai
Galerella sanguinea dentifer
Galerella sanguinea fulvidior
Galerella sanguinea galbus
Galerella sanguinea gracilis
Galerella sanguinea grantii
Galerella sanguinea ibeae
Galerella sanguinea ignitus
Galerella sanguinea lancasteri
Galerella sanguinea melanura
Galerella sanguinea mossambica
Galerella sanguinea mustela
Galerella sanguinea mutgigella
Galerella sanguinea orestes
Galerella sanguinea parvipes
Galerella sanguinea perfulvidus
Galerella sanguinea phoenicurus
Galerella sanguinea proteus
Galerella sanguinea rendilis
Galerella sanguinea saharae
Galerella sanguinea sanguinea
Galerella sanguinea swalius
Galerella sanguinea swinnyi
Galerella sanguinea ugandae


WIKIPEDIA janvier 2013

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Des chercheurs suisses ont étudié les mangoustes rayées en Ouganda et ont montré que ces mammifères structurent leurs appels pour leur donner un véritable sens, un peu comme les humains utilisent voyelles et consonnes pour structurer les syllabes qu’ils prononcent.

“Concaténation segmentaire de signatures individuelles et d’indices contextuels dans les appels de proximité de la mangouste rayée (Mungos mungo)" : sous ce titre compliqué, l’étude menée par des biologistes comportementaux de l’Université de Zurich montre ni plus ni moins que ces petits mammifères africains ont un véritable langage.

C'est en observant des mangoustes sauvages baguées dans une station de recherche d’Ouganda que les chercheurs Marta Manser et David Jansen ont fait leur étonnante découverte. Pour cela, ils ont utilisé une combinaison d'observations comportementales détaillées, d’enregistrements et d'analyses acoustiques de cris de ces animaux. Chacun de ces appels dure 50 à 150 millisecondes et peut être assimilé à une simple "syllabe".

Mais malgré leur brièveté, ces appels monosyllabiques présentent plusieurs unités vocales temporellement distinctes : "le son initial de l'appel fournit des informations sur l'identité de l’individu qui l’émet", explique Jansen. La seconde partie de l'appel, elle, similaire à une voyelle, indique l’activité courante de l'animal. Les mangoustes structurent donc des syllabes simples - un peu comme le font voyelles et consonnes dans le langage humain.

C’est la première étude à mettre ce genre d’aptitude en évidence. Mais d’autres animaux (grenouilles et chauves-souris, par exemple) en seraient également capables, estiment les auteurs. "L'exemple des mangoustes rayées montre que les expressions sonores animales, soi-disant simples, pourrait être beaucoup plus complexes qu'on ne l'avait cru possible", concluent-ils.


MAXISCIENCES 13/01/2013

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Comment éviter les unions consanguines quand on est un animal social qui ne quitte pas le cercle familial ? Les mangoustes rayées ont leur solution bien à elles.

C'est une règle de la nature : il n'est pas bon de se reproduire avec ses plus proches parents. Car la consanguinité favorise l'héritage de deux versions de gènes similaires. Ce qui pose problème quand ceux-ci sont déficients : le risque de développer une malformation ou une maladie est alors plus important. 

 Les mangoustes rayées ont le sens de la famille. ©️ARDEA/MARY EVANS/SIPA

C'est pourquoi les animaux ont différentes stratégies reproductives visant à éviter ce type d'union. Ainsi, chez la plupart des mammifères qui vivent en groupes sociaux, le moyen le plus simple de ne pas se reproduire avec l'un de ses parents proches est de quitter le cercle familial en quête d'un partenaire "au sang neuf", avant de revenir au foyer une fois l'affaire conclue.

Mais certains mammifères sociaux ont pour règle de ne jamais, au grand jamais, sortir du cercle natal. Comment éviter alors de se reproduire avec sa mère, sa sœur ou même sa propre fille ? C'est à ce dilemme que sont soumis les mâles chez les mangoustes rayées (Mungos mungo). Après 16 ans d'observations, des chercheurs de l'université d'Exeter, en Angleterre, lèvent enfin le voile sur la stratégie mystérieuse de ces animaux.

Leurs travaux, publiés dans la revue Molecular Ecology, montrent en effet que, dans la nature, les mangoustes rayées mâles s'accouplent... avec leurs cousines éloignées ! Ce qu'ils n'ont pas toujours l'occasion de faire en captivité. Or, il s'avère que les bébés consanguins sont plus petits que la plupart des bébés sauvages. Dès lors, la consanguinité est bel et bien un désavantage chez ces mammifères africains. Il n'est donc pas surprenant de voir les mangoustes rayées tenter de l'éviter au maximum. 

Reste une question : comment font-elles pour savoir qu'un individu est un parent proche ou non ? Car, si cela peut sembler évident entre humains, il est courant de voir dans la nature des animaux ne sachant pas faire le distinguo. À commencer par nos propres animaux de compagnie, qui se reproduiraient entre eux, génération après génération, si nous les laissions faire.

Les scientifiques n'ont pour l'heure pas résolu cette énigme. "Ils ont des voix reconnaissables individuellement, avance le Dr Sanderson, auteur principal de l'étude. Il se pourrait qu'ils sachent que leurs parents les plus proches aient un timbre quasi semblable au leur". Autre hypothèse : les mangoustes utiliseraient leur odorat. Car, selon le Dr Sanderson, si au sein du groupe social les sécrétions chimiques sont proches, il se pourrait que les parents les plus proches partagent une odeur similaire.


Sciences et avenir 15/6/2015

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