Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
Admin-lane

Allemagne: des milliers de manifestants contre l'agriculture industrielle

Messages recommandés

BERLIN - Plusieurs milliers de personnes ont manifesté samedi devant la chancellerie, à Berlin, en faveur d'une agriculture qui ne soit pas uniquement soumise aux intérêts industriels, en marge de la Semaine Verte, plus grand salon de l'agriculture au monde.

Selon les organisateurs, 25.000 agriculteurs et consommateurs se sont rassemblés devant la gare ferroviaire de Hauptbanhof et se sont rendus, avec l'appui de 70 tracteurs, devant la chancellerie. La police allemande ne donne traditionnellement pas d'estimations du nombre de manifestants.

Derrière le slogan On en a assez ! Une bonne alimentation. Une bonne agriculture. Maintenant !, les manifestants voulaient réclamer du gouvernement d'Angela Merkel des réformes écologiques et sociales pour le monde agricole, selon un communiqué du collectif qui avait appelé à la mobilisation.

J'espère que la chancelière Angela Merkel ne s'est pas laissée aveugler par les trompe-l'oeil de l'industrie alimentaire lors de sa visite (à la Semaine Verte). Derrière les jolies apparences des stands sont cachés les millions d'animaux que l'on fait souffrir, l'emploi exorbitant d'antibiotiques dans les élevages et l'énorme impact sur l'environnement de l'élevage intensif, a déclaré Hubert Weiger, président de la confédération écologiste BUND, dans un discours.

La politique agricole en Allemagne et en Europe a besoin de nouvelles orientations. Le gouvernement avec Angela Merkel et la ministre de l'Agriculture Ilse Aigner doit faire en sorte que les exploitations paysannes soient soutenues, pas les usines à animaux, a-t-il ajouté.

La chancelière a rendu visite vendredi aux exposants de la Semaine Verte, la première visite d'un chancelier depuis 30 ans à ce salon qui rassemble plus de 1.500 exposants sur 55.000 m2 jusqu'au 27 janvier. Quelques 420.000 visiteurs sont attendus, dont les trois-quarts issus du grand public.


ROMANDIE.COM 19/1/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Berlin (AFP) - Quelque 30.000 personnes ont manifesté à Berlin samedi pour une agriculture plus respectueuse de l'environnement et contre l'accord de libre-échange en négociation entre les Etats-Unis et l'Union européenne, soupçonné de "nuire aux agriculteurs et aux consommateurs" européens.

Sous le soleil et dans une ambiance bon enfant, les manifestants, flanqués de 70 tracteurs, se sont rendus à la chancellerie pour réclamer la fin d'une "politique clientéliste en faveur de l'industrie agro-alimentaire". Les organisateurs ont évoqué le chiffre de 30.000 manifestants.

 Quelque 30.000 personnes ont manifesté à Berlin samedi pour une agriculture plus respectueuse de l'environnement et contre l'accord de libre-échange en négociation entre les Etats-Unis et l'Union européenne, soupçonné de "nuire aux agriculteurs et aux consommateurs" européens. (c) Afp

Une centaine d'organisations et d'associations pro-environnementales et caritatives, mais aussi Attac et les labels d'agriculture biologique, avaient invité à manifester sous le slogan "ça nous gave!" en marge du Salon de l'agriculture de Berlin, l'un des plus grands du monde, qui se tient jusqu'au 26 janvier dans la capitale allemande et où se réunissaient samedi 72 ministres de l'Agriculture du monde entier.

"Ceux qui autorisent et subventionnent des élevages géants, qui misent sur l'export et le libre-échange et qui en plus songent à autoriser à la culture en Europe des plantes génétiquement modifiées laissent tomber leurs agriculteurs, et agissent contre les intérêts de consommateurs, animaux et environnement", a résumé dans un communiqué Jochen Fritz, l'un des organisateurs.

Les manifestants ont fustigé pêle-mêle les conditions d'élevage des animaux, les OGM et la concentration des terres agricoles aux mains de gros investisseurs, et réclamé une nourriture de meilleure qualité, un soutien plus actif aux jeunes agriculteurs, à l'agriculture biologique ou encore l'éradication de la faim dans le monde.

"La plus grande majorité des gens ne veulent pas de poulet chloré, de viande aux hormones et d'organismes génétiquement modifiés", a poursuivi M. Fritz. Selon les organisateurs, c'est toutefois exactement ce que les Européens trouveront dans leurs assiettes si l'accord de libre-échange actuellement négocié entre Washington et Bruxelles voit le jour.

Sciences et avenir 18/1/2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
L'agriculture conventionnelle provoque d'énormes dégâts environnementaux en Allemagne, selon l'Agence fédérale de l'environnement, qui souligne l'urgence d'une transition vers l'agriculture biologique. Un article d'EurActiv Allemagne.

L'agriculture, qui s'étend sur plus de 50 % du pays, occupe de loin la plus grande partie des terres allemandes et est l'un des secteurs économiques les plus importants.

 L'élevage intensif est une des plus grandes sources de pollution dans le secteur agricole. [LID/Flickr]

Or l'agriculture intensive nuit à l'environnement de manière alarmante, s'inquiète une étude menée par l'Agence fédérale de l'environnement (UBA) (Pdf en allemand). L'utilisation de pesticides et d'engrais ainsi que l'élevage intensif ont un impact négatif sur les humains et la nature, indique le document de 40 pages.

« Au cours des 30 dernières années, l'innovation et les progrès techniques dans la plupart des secteurs ont permis de réduire la quantité de substances qui se retrouvent dans l'environnement. Les auteurs de l'étude montrent néanmoins que les réductions d'émissions dans le secteur de l'agriculture n'ont été que marginales.

L'agriculture est le second secteur qui émet le plus de gaz à effet de serre, ce qui est un des aspects les plus controversés du problème.

Selon les chercheurs, la conversion des tourbières en champs, le déboisement, les engrais, la culture et l'élevage animal produisent de grandes quantités d'émissions qui ont une incidence sur le climat.

En 2012, les émissions émises par l'agriculture représentaient environ 70 millions de tonnes d'équivalent CO2, soit 7,5 % du total annuel des émissions de gaz à effet de serre. Cela signifie que l'agriculture est le second plus grand émetteur en Allemagne, juste après l'industrie, qui dégage 84 % des émissions.

La biodiversité est également menacée par l'agriculture intensive. L'agriculture relâche du protoxyde d'azote, du phosphore et des métaux lourds dans l'environnement. Les grandes variétés de pesticides n'exterminent pas que les parasites mais aussi les insectes utiles.

Cela se répercute donc sur les oiseaux et autres mammifères, qui perdent leurs ressources alimentaires. Berlin avait prévu de renverser la tendance et de mettre un terme à ces extinctions d'espèces pour 2010, malheureusement de plus en plus d'espèces disparaissent toujours du paysage agraire.

Selon l'étude, les émissions d'azote sont toujours excessivement élevées ; or 60 % d'entre elles proviennent du secteur agricole.

L'excédent d'azote du pays stagne depuis des années à un niveau très élevé. D'une moyenne de 97 kg par hectare, il excède de très loin la limite fixée par le gouvernement allemand dans le cadre de sa stratégie de développement durable, soit 20 kg par hectare. Par conséquent, le secteur agricole est le plus grand émetteur d'azote du pays, puisqu’il est responsable de 57 % des émissions.

Alors que la Commission européenne travaille actuellement sur une directive visant à réduire encore davantage les émissions d'azote, l'Allemagne n'a toujours pas appliqué la Directive Nitrates de 1991.

Toutefois, le gouvernement allemand a récemment annoncé qu'il avait l'intention de ramener progressivement les 97 kg d'azote par hectare à 50 kg, grâce, en partie, à la pression exercée par la Commission. Un objectif que Maria Krautzberger, la présidente de l'UBA, a essayé de promouvoir à maintes reprises.

Début janvier, le Conseil consultatif allemand sur l'environnement  (SRU) (en allemand) a tiré la sonnette d'alarme dans un dossier spécial. Les émissions d'azote sont beaucoup trop élevées et doivent être réduites au moins de moitié, a déclaré le conseil.

Pour atteindre cet objectif, les conseillers du gouvernement ont appelé à des mesures plus strictes. La TVA réduite sur la viande, les œufs et les produits laitiers devrait être supprimée car elle dissimule les coûts réels de l'élevage à grande échelle, explique le SRU.

À l'avenir, les éleveurs de porc devraient être obligés d'installer des systèmes d'épuration de gaz dans leur ferme et les agriculteurs devraient payer une amende quand ils dépassent le niveau d'engrais autorisé.

L'étude de l'UBA émet des recommandations pour remédier à tous ces problèmes.

D'une part, l'agriculture conventionnelle devrait suivre des règles plus strictes, proposent les auteurs. L'azote et le phosphore doivent être utilisés avec modération, les excédents limités, l'élevage animal doit être limité à des surfaces spécifiques et les engrais répandus de manière plus prudente, écrit le conseil.

D'autre part, il recommande une transition vers l'agriculture biologique, qui « contribuerait de manière considérable à la réduction des émissions de substances qui polluent l'environnement », peut-on lire dans l'étude.

Anton Hofreiter, président du groupe des Verts au Bundestag, a quant à lui vivement critiqué les politiques du ministre de l'Agriculture, Christian Schmidt. « Le ministre de l'Agriculture […] abandonne l'agriculture respectueuse de l'environnement malgré la demande croissante », a regretté Anton Hofreiter. Le « ministre du nitrate », a-t-il poursuivi, se fiche de la qualité la nappe phréatique, de la santé et des coûts financiers de sa « politique ratée ».



Euractiv.fr

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...