Admin-lane 0 Posté(e) le 2 février 2013 Publiant leurs travaux dans Scientific Reports, des chercheurs japonais ont montré expérimentalement qu’à l’instar des humains, les macaques occupés ensemble à une tâche répétitive s’alignent spontanément sur le rythme adopté par leurs congénères. Les capacités de nos lointains cousins continuent de fasciner et surprendre les scientifiques. Des chercheurs du Brain science Institute de Wakō (Japon), dirigés par Naotaka Fujii, ont mené, chez le macaque du Japon (Macaca fuscata), une étude neurophysiologique sur la synchronisation spontanée. Celle qui nous pousse à marcher ou applaudir de façon synchrone.Pour cela, des singes de cette espèce ont été dressés à appuyer sur un bouton-pressoir ont été invités à le faire dans différentes circonstances : face à un congénère faisant de même, et en présence - ou non - d’une vidéo montrant un autre individu manipulant lui aussi un poussoir. Son ou image ont parfois été coupés pour compléter l’expérience, durant laquelle le moment et la fréquence des pressions sur le bouton étaient constamment enregistrés.Les résultats montrent - pour la première fois - que, tout comme le font les humains, les macaques modifient leurs mouvements, les ralentissant ou les accélérant de façon à être en harmonie avec ceux des autres. Un phénomène observé aussi bien face à un partenaire "en chair et en os" que face à un congénère filmé, mais plus marqué encore lorsque le sujet pouvait à la fois entendre et voir son vis-à-vis. Chaque duo de singes, cependant, a adopté une cadence et une fréquence qui lui étaient propres, ont constaté les scientifiques."Les raisons pour lesquelles ces singes ont montré une synchronisation comportementale ne sont pas claires. C'est peut-être un aspect essentiel d’un autre comportement social adaptatif, important pour la survie dans la nature", commentent les chercheurs cités par Science Daily. Ils précisent toutefois que des études antérieures ont montré qu'il est extrêmement difficile pour les singes d’apprendre une synchronisation intentionnelle.La synchronisation observée ici serait donc plutôt instinctive, et pourrait contribuer à expliquer, chez l'homme, des dysfonctionnements comportementaux tels que ceux observés chez les patients atteints de troubles du spectre autistique, comme l’échopraxie (imitation incontrôlée des gestes d’autrui) et l’écholalie (imitation des paroles).MAXISCIENCES 2/2/2013 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites