Du miel et des abeilles en quelques chiffres

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LE GRAND-LUCE (France) - Pas assez de miel produit en France et trop d'abeilles qui meurent chaque année: le gouvernement présente vendredi dans la Sarthe un plan qui ambitionne de redonner des ailes à l'apiculture française.

Voici quelques chiffres concernant la filière:

* Plus de 50% du miel consommé vient de l'étranger

Les apiculteurs français ne produisent pas suffisamment pour satisfaire l'appétit des Français. En 2010, ils ont produit seulement 18.326 tonnes de miel pour une consommation nationale de quelque 40.000 tonnes. Il a donc fallu importer plus de 25.000 tonnes, de Chine essentiellement sur les miels premiers prix, des pays de l'Est ou d'Espagne.

La production tricolore est en constante diminution: entre 2004 et 2010, elle a baissé de 28%.

* Plus de 90% des apiculteurs ont moins de 30 ruches

Il y a 40.000 apiculteurs en France. Mais seulement 4% d'entre eux sont considérés comme professionnels avec plus de 150 ruches. La grande majorité (91%) sont de tout petits producteurs ou des amateurs avec moins de 30 ruches.

Au total, on recense 1,3 million de ruches dans l'Hexagone.

La vente directe est une pratique courante puisque un apiculteur sur deux propose directement au consommateur les produits de sa ruche.

* De moins en moins d'abeilles

Les producteurs perdent chaque année de 20 à 30% de leurs colonies, loin du taux de pertes considéré comme naturel de 8 à 10%. L'usage de certains pesticides est accusé de contribuer à cette surmortalité.

Le ministère de l'Agriculture rappelle qu'un tiers de ce que nous mangeons n'existerait plus si les abeilles disparaissaient. Car 80% des plantes à fleurs sont pollinisées par les insectes (abeilles, bourdons, papillons...).

L'abeille vit en moyenne 27 jours l'été et 27 semaines l'hiver, la reine 1 à 5 ans. Pour produire un kilo de miel, près de 100 millions de fleurs doivent être visitées.


ROMANDIE 8/2/2013

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Les Jeux olympiques, Fugain, les noix, Louis Néel et les abeilles... Ne cherchez pas “l’intrus”, tout est relié à Grenoble. Même les abeilles ? Même les abeilles, qui butinent sur le toit de la mairie.


 « Pour sensibiliser le grand public à la biodiversité, les abeilles, c’est l’idéal : ça intéresse les enfants, ça plaît beaucoup aux parents », explique l’ancien élu grenoblois Eric Grasset, qui a vivement encouragé l’installation de ruches en ville lors du précédent mandat sur le toit de la mairie. Photo Le Dauphiné.


Et ce retour de la nature en ville, qui fait “bzzzz”, on ne le doit pas à l’écologiste Eric Piolle, mais à l’équipe de son prédécesseur Michel Destot. Les deux premières ruches datent de 2010. D’autres ont suivi, une dizaine, dans des parcs et des quartiers et « si on avait été réélu, on serait allé plus loin, avec, pourquoi pas, des ruchers partagés, comme il en existe à Veurey, Saint-Martin-d’Hères ou Eybens, comme il existe les jardins partagés ».

Celui qui parle, c’est l’ancien conseiller municipal Eric Grasset, converti, on cite, « au monde merveilleux des abeilles depuis l’école et Maya ». L’anecdote fait sourire, la suite beaucoup moins : « Les ruches en ville, ce n’est pas que pour le symbole, même si les symboles c’est parfois important. Non !

Les abeilles sont en danger et il faut savoir que si les elles disparaissaient, cela aurait de grandes conséquences sur toute la chaîne alimentaire. Elles pollinisent des fruits, des plantes, qui disparaîtraient à leur tour si les abeilles n’étaient plus là. » Une fois qu’on a dit cela, qu’on l’a écrit, « il faut éduquer, prendre l’initiative (...) Les ruches à Grenoble, c’est incroyable, je n’ai eu que des retours positifs, c’est rare dans une vie d’élu ! », s’enthousiasme Grasset, qui se souvient du succès du petit pot de miel “Ville de Grenoble”, 150 grammes, remis lors d’un concours des balcons fleuris. « L’année d’après, on n’en avait pas assez, eh bien les gens n’étaient pas contents ».

« Vraiment, il n’y a que des avantages », poursuit l’ancien élu, qui rappelle que cette installation sur les toits de la mairie n’a été possible que « parce que notre service des Espaces verts a profondément fait évoluer son métier, en supprimant les pesticides, par exemple, dans le parc Paul-Mistral. Sinon, je n’aurais pas donné cher de la résistance des abeilles de l’hôtel de ville... »

Le Dauphiné 30/5/2014

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L'année 2014 représentera la pire récolte de miel depuis au moins 30 ans. C'est l'UNAF, l'union nationale de l'apiculture française qui l'affirme. Son communiqué évoque moins de 10 000 tonnes récoltées cette année, c'est 50% de moins qu'en 2013 et 3 fois moins qu'il y a 20 ans.

  F3 Centre

A peine 20% de la production habituelle et des abeilles qui meurent de faim dès le début septembre. Ce sont les conséquences d'un été frais et pluvieux, venu accentuer un phénomène, hélas, beaucoup moins conjoncturel.  Car selon Alain Marchais, producteur-Récoltant de miel à Veignié en Indre-et-Loire, ce qui menace l'apiculture française, c’est la "monoculture" autrement dit l'hyperspécialisation des productions agricoles.

Les grandes étendues céréalières font reculer la biodiversité et présentent des taux de pollution, aux pesticides et insecticides qui provoquent la surmortalité des abeilles.

TVSud 13/2/2014

Ce constat n'est en rien novateur, il était déjà au coeur de la plus grande manifestation des apiculteurs européens, en 1992 à Bruxelles. Alain Marchais y était et n'a jamais abandonné le combat. Aujourdhui, il porte tous ses espoirs sur la nouvelle génération d'agriculteurs qui prône le développement d'une agriculture moins intensive, tournée vers l'économie locale.

L'hiver prochain, la pénurie de miel français obligera les consommateurs à se tourner vers des produits d'importation, très souvent de moins bonne qualité.

FR3 Centre 8/9/2014