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Les tronçonneuses à l'assaut du bois de Troncay (Nièvre), bye bye la biodiversité

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Alors que la justice a suspendu l’arrêté préfectoral autorisant la destruction d’espèces protégées pour la réalisation d’un pôle industriel de sciage, de cogénération et pellets dans la zone d’activités du Tronçay à Sardy-lès-Epiry (Nièvre), madame la préfète de la Nièvre a publié le 4 février 2013 un nouvel arrêté préfectoral autorisant le défrichement d’une partie du bois de Tronçay. Les tronçonneuses sont entrées en action à peine quelques heures plus tard à peine sous la protection de la gendarmerie. Ce dossier est un bel exemple de la façon dont la réglementation en matière de protection de l’environnement peut être sérieusement malmenée…

La réglementation prévoit qu’il est possible de déroger à la protection d’espèces à la condition qu’il n’existe pas d’autre solution satisfaisante, que le projet ne porte pas atteinte au maintien de l’état de conservation des espèces protégées concernées et que le projet, une fois réalisé, présente des bénéfices de long terme sur le plan économique, social et environnemental (raisons impératives d’intérêt public majeur). Le 14 février 2012, le Conseil National de Protection de la Nature (CNPN), instance consultative chargée de rendre un avis à la ministre de l’Écologie sur les dérogations à la protection d’espèces émet un avis défavorable au projet de zone d’activités du Tronçay. Le CNPN estime que ce projet, qui entraînera la disparition de 100 ha de forêt, ne remplit pas les conditions requises par la réglementation.

Malgré tout, le préfet passe outre et autorise la dérogation. Les associations locales et FNE saisissent la justice au mois de juillet 2012. Par une ordonnance du 2 octobre 2012, la justice suspend l’arrêté portant dérogation à la protection des espèces sur la base des mêmes motifs que ceux exprimés par le CNPN.

Le CNPN est à nouveau saisi au mois de janvier 2013 sur la base d’un dossier complémentaire censé lever les reproches. Le CNPN rend à nouveau un avis défavorable considérant que les éléments apportés étaient toujours insuffisants. La préfète annule l’arrêté suspendu et en produit un nouveau le 4 février 2013 qui autorise le défrichement et la destruction des espèces protégées et de leurs habitats. Les tronçonneuses sont entrées en action et une partie du bois est dorénavant défrichée.

FNE et les associations, ADRET Morvan, Autun Morvan Écologie, CAPEN 71, DECAPIVEC, Nièvre Cher Allier et SOBA Nature Nièvre, sont choquées par un tel acharnement qui, une fois encore, démontre que les acteurs politiques et économiques sont dans l’incapacité totale de modifier leur rapport à la nature.
«Le sens de notre action n’est pas de nous opposer au développement économique, et ce d’autant moins dans une période de crise et dans une zone comme le Morvan où le travail est rare», précise, Dominique Py, administratrice de FNE en charge des questions faune sauvage. «Ce que nous voulons faire comprendre c’est que lorsqu’il y a des espaces industriels vides, il est bien dommage de détruire une forêt pour créer une zone industrielle» poursuit-elle.

Pour FNE, cette affaire illustre l’attitude de l’administration préfectorale, qui sous la pression des acteurs locaux, n’hésite pas à produire des arrêtés dont la légalité peut être mise en doute.

«Notre fédération se doit d’intervenir lorsque la réglementation est malmenée et ce d’autant plus quand des milieux et des espèces protégées en pâtissent», indique Raymond Léost du réseau juridique de FNE «Notre fédération et ses associations locales envisagent de saisir à nouveau la justice dans ce dossier.»


FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT 7/2/2013

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SARDY-LES-EPIRY (Nièvre) - Des opposants à la construction d'une grande scierie aux portes du Morvan, dans la Nièvre, se relaient pour bloquer un projet jugé démesuré, se rêvant en Notre-Dame-des-Landes bis, alors que les élus y voient une aubaine pour l'emploi et l'essor de la filière bois.

Bottes boueuses aux pieds et bonnet sur la tête, ils sont une vingtaine à se réchauffer autour d'un plat de lentilles sur un pré à l'orée du bois du Tronçay. Certains ont passé la nuit sur place, dans une maisonnette en paille construite avec l'aide des agriculteurs du coin. Une autre cabane est en construction à côté des toilettes sèches.

On se prépare pour une présence au long cours, on surveillera le site jusqu'à l'arrêt du projet, annonce Jérôme Bognard, éleveur d'escargots et vice-président de l'association Adret Morvan.

Le projet, porté par la société Erscia (groupe belge IBV), est un complexe industriel de transformation du bois et de production d'électricité sur 60 hectares autour d'une scierie et d'une centrale à bois: le résineux est scié ou transformé en granulés pour alimenter des centrales à biomasse. l'entreprise prévoit un investissement de 148 millions d'euros et 126 emplois directs.

Au début, on nous parlait d'une scierie zéro déchet. Et on se retrouve face à un incinérateur qui brûlera 20 tonnes à l'heure, avance Jérome Bognard. Et pas seulement du bois brut, mais des déchets ménagers bois, des bois pollués, assure-t-il.

Autour de lui, les militants viennent de la région. Ils étaient une soixantaine, le 4 février, à se ruer vers le bois pour empêcher les premiers abattages en s'aggripant aux arbres. Délogés par les gendarmes, ils se sont repliés vers ce pré, avec l'accord de la propriétaire. Ils parlent désormais de zone à défendre (ZAD), pour paraphraser les opposants au nouvel aéroport nantais, à Notre-Dame-des-Landes.

On est aussi dans la dénonciation d'un projet démesuré, un gouffre pour les finances publiques, avance Murielle André-Petident, son badge ZAD du bois du Tronçay épinglé sur la veste. Jean-François Davaut, conseiller municipal de la commune proche de Cervon, est l'un des rares élus à s'opposer au projet, parce que ce n'est pas viable économiquement et que les subventions envisagées sont trop élevées.

Il juge aussi qu'Erscia met en péril l'activité des autres professionnels du bois de la région et que les routes sinueuses du Morvan ne supporteront pas le trafic estimé par la société à 167 camions par jour.

Cinq arrêtés préfectoraux autour du projet sont déjà contestés sur le fond tandis que, à la demande d'une quarantaine de riverains, un référé-suspension sera étudié le 26 février par le Tribunal administratif de Dijon.

En face, la grande majorité des élus de la Nièvre sont favorables à Erscia, comme l'a recensé cette semaine le Journal du centre. Quelques uns, dont le député PS Christian Paul, se sont fendus d'un communiqué parce que la Nièvre ne peut-être le seul département en France qui refuserait l'installation de projets industriels, à l'heure où des milliers d'emplois disparaissent.

Le directeur général d'Erscia s'emploie de son côté à rassurer: les bois brûlés par la centrale seront des bois en fin de vie non dangereux, la société puisera peu dans la ressource en résineux du Morvan et se fournira principalement en Auvergne.Les professionnels s'accordent à dire que la filière a de la place pour se développer en France.

Nous avons la plus grosse quantité de bois dans nos forêts de tous les 27 pays de l'Union européenne. Ce bois est largement sous-exploité depuis des décennies et ce malgré une augmentation très importante de la consommation mondiale de bois, souligne Eric Toppan, forestier et secrétaire général du club d'investisseurs Forinvest. Seul 60% de ce qui pousse chaque année est prélevé dans les forêts, ajoute-t-il.


ROMANDIE 16/2/2013

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PARIS - La plus grande usine de France produisant granulés de bois de chauffage a démarré dans la Nièvre, a annoncé vendredi son exploitant, alors que la demande en pellets s'envole en France avec la forte croissance du chauffage au bois.

La PME Biosyl a débuté en décembre la production sur son nouveau site de Cosne-Cours-sur-Loire (Nièvre), qui affiche une capacité de production de 120.000 tonnes par an, indique-t-elle dans un communiqué, confirmant une information du site spécialisé Green Univers.

Cette usine, qui a représenté un investissement de 21 millions d'euros pour une trentaine d'employés, est détenue à 60% par Biosyl, à 20% par le fonds d'investissement 123Venture et par la scierie Archimbaud (20%), un des deux principaux acteurs des granulés de bois en France.

Le bois nécessaire à la production des pellets, petits granulés alimentant poêles et chaudières, sera fourni par la coopérative forestière Unisylva, à partir de tailles forestières et non plus de chutes de scierie. Celles-ci sont en effet devenues insuffisantes du fait du renouveau du chauffage au bois et du déclin des scieries en France, a expliqué à l'AFP Antoine de Cockborne, le patron de Biosyl.


 

Laurent Petitguillaume vous dit tout sur les Poêles et Machine à granulés GEVAUDAN

Poêle Gevaudan 12/12/2012


Le bois utilisé provient donc de taillies en forêt, des coupes d'arbres effectuées par les forestiers pour laisser la lumière passer et aider les autres arbres voisins. Ces taillies étaient jusque-là destinées à l'industrie papetière et du bois aggloméré, mais les difficultés de ces secteurs en France les ont rendues plus accessibles, a expliqué M. de Cockborne.

Quant au marché français du pellet, il progresse actuellement à un rythme très élevé de 30 à 40% par an, a-t-il expliqué, tiré par les ventes de poêles et de chaudières à bois. Selon lui, la demande de pellets de bois a atteint 850.000 tonnes en 2013 (dont 100.000 importés) et pourrait dépasser les 1,1 million de tonnes cette année.

Conséquence: les différents acteurs (Scierie Piveteau, Archimbaud, Cogra, Moulins Bois énergie etc.) augmentent leurs capacités et plusieurs sites ont été ouverts au cours des derniers mois en France.

 

Remi St-Amant 4/12/2010


romandie 10/1/2014

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