Admin-lane 0 Posté(e) le 14 février 2013 Déjà dénoncé par 30 Millions d’Amis il y a plus de 30 ans, le trafic de chiens connaît un nouvel essor en Europe de l’Est où les élevages clandestins pullulent. Un trafic international, auquel participe également, parfois en toute conscience, des professionnels en France.De l’aveu même des autorités, il est très difficile d’avoir le nombre précis des chiens victimes de trafic au niveau européen. Pourtant, les nombreuses saisies opérées par les douanes françaises - qui font la plupart du temps suite à des affaires le plus souvent révélées par les associations de protection animale, dont la Fondation 30 Millions d’Amis - démontrent l’ampleur de ce fléau à l’échelle mondiale. «La plaque tournante a longtemps été la Belgique et les Pays-Bas" explique Reha Hutin, productrice de l’émission 30 Millions d’Amis qui a enquêté sur ce dossier dès les années 1980. A l’époque, on parlait de la «Dog connection" en référence à la "French connection» dans les années 1970, le tristement célèbre trafic d’héroïne entre la France et les USA. Désormais, avec l’élargissement de l’Union européenne, les mafias agissent depuis les pays de l’Est. Une vision partagée par Jean-Paul Billault, auteur d’une enquête diffusée très prochainement sur France 2* : "Le trafic d’animaux a pris encore plus d’ampleur avec Internet, explique-t-il. Aujourd’hui, n’importe quel moteur de recherche peut vous faire remonter à un trafic qui commence en Bulgarie ou en Slovaquie».Un trafic dont les premières victimes sont bien sûr les animaux : conditions d’élevage indignes (usines à chiots à l’hygiène inexistante où les petits sont enlevés à leur mères avant même d’être sevrés), conditions de transport telles que beaucoup meurent avant d’être parvenus à destination, vaccins périmés ou falsifiés... Les trafiquants ne reculent devant aucun procédé. Les animaux qui survivent sont vendus en France à certaines animaleries qui ont pignon sur rue où à des éleveurs qui exercent en toute légalité, et qui trompent leur client sur l’origine des animaux et les conditions d’élevage : « Lors de notre enquête, nous avons découvert un chiot qui n’était pas protégé contre la rage, malgré ce qu’indiquait son carnet de vaccination. Sur celui-ci, on pouvait clairement lire que le vaccin était périmé... Ni l’éleveuse ni son vétérinaire ne pouvaient l’ignorer et pourtant ils ne l’ont pas signalé» dénonce Jean-Paul Billault.Les abus sont donc multiples. Dans les pays d’élevage, mais également sur les lieux de revente des chiots. Si la loi française est très claire sur le commerce des animaux domestiques, «les contrôles sont si rares que bon nombre d’éleveurs malhonnêtes agissent tranquillement, en toute impunité», poursuit-il. Pour Reha Hutin, «les pouvoirs publics, les douanes et la répression des fraudes doivent renforcer leurs contrôles et leurs actions face à ce phénomène qui prend de plus en plus d’ampleur».Les conséquences du trafic de chiens sont diverses. L’acheteur est floué et se retrouve avec des chiens malades ou non sociabilisés, puisque enlevés trop tôt à leur mère. Cela entraîne des frais importants de vétérinaires ou de comportementalistes. Pire, l’animal finit par être abandonné dans un refuge. De son côté, l’éleveur a, lui, réalisé un bénéfice très important : le prix de revente frise parfois trois fois le prix d’achat en Europe de l’Est, au détriment de l’animal. Et que dire de l’arrivée en France de chiots non immunisé contre la rage, alors que même si elle est éradiquée dans notre pays, cette maladie continue de tuer 50.000 personnes chaque année selon l’Organisation Mondiale de la Santé ?Pour lutter contre ce véritable fléau moderne, «il est essentiel que les professionnels de cette filière fassent le ménage dans leurs rangs. Mais aussi que les acheteurs potentiels soient très vigilants sur l'origine, la santé et la sociabilité des animaux» conclut Reha Hutin. Les actions de la Fondation 30 Millions d’Amis, qui se constitue partie civile dans bon nombre de procès, ont abouti à des arrestations et à des condamnations, mais également à des fermetures définitives d’élevages canins peu scrupuleux.Elle a par ailleurs interpellé - sur ce sujet, entre autres - les candidats à l’élection présidentielle. A ce jour, aucune mesure n’a été prise malgré l’engagement de François Hollande de « renforcer les contrôles en France, mais également au niveau des frontières de l’Union européenne ».**Les Infiltrés : « Trafic d’animaux, les mafias internationales » - vendredi 15 février 2013, France 2 30 millions d'amis 13/2/2013 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 5 avril 2015 Les deux responsables sont soupçonnés d'un trafic de chiens de race en provenance d'Europe de l'Est. Un vétérinaire a également été entendu. Ce samedi 4 avril, la garde à vue du couple a été levée. L'homme et sa femme ont été entendus à la gendarmerie de Pont-de-Beauvoisin en charge de l'enquête. Ils sont soupçonnés de trafic de chiens. Huit animaux ont été saisis et confiés à un refuge de la SPA de la région parisienne. Des chiens de race, des "Shar-Peis", des "Chiwawas" et des "Bulldogs", qui se retrouvaient sur le marché alors qu'ils arrivaient de Hongrie. Un vétérinaire, lui aussi entendu, aurait facilité les ventes en France. Reportage de Jordan Guéant & Maxime Quémener : Trafic de chiens à Novalaise. Intervenants : Pierre Filliard, Vice-procureur de Chambéry ; Anne Askévis, Présidente de l'association "les Amis des Bêtes"Selon Pierre Filliard, vice-procureur de la République du tribunal de Chambéry, le couple a "reconnu une grande partie des faits face aux éléments que leur ont présentés les enquêteurs". Les animaux étaient achetés en Hongrie avant d'être revendus, bien plus cher, en Savoie. Le vétérinaire mis en cause, en revanche "a tout nié, et expliqué qu'il n'était pas au courant"." Pour "tromperie aggravée", les trafiquants présumés encourent sept ans de prison et 750.000 euros d'amende.Pierre Filliard a expliqué que l'élevage " était surveillé depuis des mois, et ses pratiques étudiées de près. Depuis 2, 3 ans, le nombre de chiots, sans cesse croissant, qu'ils vendaient dans les salons n'était pas compatible avec les capacités de reproduction de l'élevage. Celui-ci avait en outre fait l'objet d'un arrêté préfectoral de fermeture administrative-pour non respect de mise aux normes de ses installations-et dont ils n'avaient jamais demandé la levée".La fondation 30 millions d'amis a souvent dénoncé ces trafics en provenance de l'Est. Pour la fondation, "les premières victimes sont bien sûr les animaux: conditions d'élevage indignes (usines à chiots à l'hygiène inexistante où les petits sont enlevés à leur mères avant même d'être sevrés), conditions de transport telles que beaucoup meurent avant d'être parvenus à destination, vaccins périmés ou falsifiés... Les trafiquants ne reculent devant aucun procédé. Les animaux qui survivent sont vendus en France". Selon Anne Askévis, de l'association "Les Amis des bêtes", il n'est pas rare de voir des chiots, achetés au mépris de toutes les règles vétérinaires, 30 euros à l'étranger, et revendus après modification de leurs papiers, entre 900 et 1000 euros. Une situation d'autant plus grave que dans certains pays, la rage sévit encore" Interview de Pierre Filliard Pierre Filliard, Sustitut du Procureur de la République au Tribunal de ChambéryFrancetv info 4/4/2015 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites