Admin-lane 0 Posté(e) le 8 avril 2013 Pâques au tison, l’hiver joue les prolongations. En fin de semaine dernière, le nord-est de la France a subi d’importantes précipitations neigeuses. Le printemps devrait être installé depuis un mois, mais il se fait attendre. Le caractère de cet hiver est-il exceptionnel ? Petit bilan climatique de ces derniers mois… Il faut bien le reconnaître, le printemps se fait désirer. S’il est prévu pour les jours à venir, il a un peu plus d’un mois de retard. L’hiver météorologique, c'est-à-dire les mois de décembre, janvier et février, a été relativement maussade. Sur l’ensemble de la saison, la température moyennée sur la France est inférieure à la normale de 0,3 °C. Cet hiver a été néanmoins moins frais que les deux hivers passés. Pourquoi marque-t-il les esprits ?L’hiver météorologique 2012-2013 n’est pas exceptionnel, mais contient quelques faits marquants. En janvier, Auxerre n’a vu le Soleil que durant 11 h 27 mn, soit un déficit de 82 % par rapport à la normale de 64 h 22 mn. À Langres, en Haute-Marne, le Soleil ne s’est montré que durant 13 h 49 mn ! Si peu de Soleil en un mois, il y a de quoi se griser. De plus, la neige est tombée en abondance et de façon régulière. Les Pyrénées centrales ont enregistré des cumuls de quatre mètres à des altitudes de 2.000 m. De telles valeurs n’avaient pas été atteintes depuis les années 1980. Durée d'ensoleillement durant l'hiver 2012-2013. Le taux est calculé par rapport à la moyenne de référence 1991-2010. Météo-FranceMais en ce début du mois d’avril, les conditions hivernales jouent les prolongations. Le mois de mars a été particulièrement froid en France. Dans le nord-est du pays, les températures ont été inférieures de 3 °C aux normales saisonnières. La France n’a pas connu de mois de mars aussi froid depuis 1987. L’épisode tardif de l’hiver a principalement affecté le nord. Des minimales locales inférieures à -10 °C ont été enregistrées le 13 mars dans le Nord-Pas-de-Calais. Il y a encore eu des chutes de neige dans le quart nord-est du pays en fin de semaine.En résumé, l’hiver est plus long que la normale, et légèrement plus froid. Mais le XXe siècle a connu plusieurs phases d’hivers, l’intensité d’une saison est cyclique. Les plus rigoureux se sont produits dans les années 1940, 1970 et 1980. Dans les années 2000, la France a connu des hivers très doux, et certaines périodes ont été qualifiées sans hiver. Ces années-là, des vents d’ouest récurrents apportaient la douceur et l’humidité, provoquant tempêtes et crues. Mais depuis 2006, l’hiver est redevenu plus rude, plus froid et plus enneigé.Les saisons ont une variabilité naturelle cyclique. Actuellement, l’Europe subit des hivers plus froids que la normale, mais cela fluctuera à nouveau. Durant les hivers doux des années 2000, beaucoup ont accusé le réchauffement climatique. S’il est bien réel, la série d’hivers froids qui se produisent depuis 2006 évoque une notion fondamentale : la variabilité naturelle du climat domine encore l’impact anthropique. La rudesse de l’hiver a peut-être été favorisée par la fonte exceptionnelle de l’Arctique de septembre 2012. La banquise s’est formée très tardivement, ce qui a modifié le régime de vent austral et aurait favorisé l’incursion de fronts polaires jusque sous nos latitudes. L'enneigement de la planète au fil des saisons. Les images sont issues de satellites de la Nasa dans le cadre du projet Blue Marble Next Generation. Cliquer sur l'image pour voir l'animation. Reiso, DPFUTURA SCIENCES 8/4/2013 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites