Admin-lane 0 Posté(e) le 9 mai 2013 La mégapole de Hong Kong doit faire face à une crise des déchets qui, si pour le moment est plus ou moins maitrisée, risque d'ici quelques années de saturer ses décharges. Cette menace interpelle les spécialistes quant aux habitudes de consommation d'une société chinoise qui ne fait pas grand cas des questions environnementales. Hong Kong, ville de plus de 7 millions d'habitants se retrouvera bientôt sous les déchets qu'elle amène tous les jours dans ses décharges. En effet, les montagnes d'immondices grandissent à une vitesse alarmante amenant avec elles les désagréments que causent les poubelles à ciel ouvert créées par les sociétés modernes.D'après les évaluations, quelque 13.000 tonnes de déchets arrivent chaque jour dans les trois décharges que compte Hong Kong, celles de NENT (nord), WENT (ouest) et SENT (sud). Mais avec un tel volume, ces centres d'enfouissement arrivent aujourd'hui à saturation. Selon Jonathan Wong, professeur écologue à la Hong Kong Baptist University : "nos rues déborderont d'ordure dans sept ans". Un constat des plus pessimistes alors que certains parlent même d'une échéance de 2 à 3 ans seulement. De son côté, le Département de la protection de l'environnement a annoncé que les trois décharges géantes arriveraient à leur maximum d'ici 2020. Les millions de déchets sont surtout d'ordre domestique et concernent principalement les ménages, bureaux et usines. L'économie de Hong Kong dépend énormément des échanges extérieurs. De plus, la ville est la plus grande et la plus peuplée des deux régions administratives spéciales avec Macao. Or, le rythme de vie des Chinois, épuisant, énergique et frénétique les oblige à reléguer au second plan les considérations environnementales ainsi que la question du recyclage. Véritable société de consommation, les ordures ne sont pas une priorité. L'ONG écologiste Greeners Action a d'ailleurs mis en lumière le fait que les Hongkongais ne recyclaient pas mais dépensaient trop. Ophelia, une mère de famille de 40 ans avoue ainsi qu'une taxe sur les déchets pourrait faire évoluer les mentalités : "Les Chinois font très attention à l'argent, si on nous taxe pour quelque chose, nous serions plus attentifs". Toucher au portefeuille des Chinois, le gouvernement y a déjà pensé, Taipei en Chine et Séoul en Corée ont d'ailleurs expérimenté la chose. Une taxe de 0,50 dollar de Hong Kong a récemment été mise en place en 2009 sur les sacs plastique et l'on a récemment observé une chute de 90% dans l'utilisation de ces produits dans les supermarchés. Mais le gouvernement reste encore trop peu concerné et relativement passif face à la situation. Le département de la protection de l'environnement poursuit son action en avouant une "crise des déchets" à Hong Kong et devrait relancer une étude sur la question. Ainsi, il parle de la nécessité de reconstruire les infrastructures ou bien d'enclencher un traitement plus moderne des déchets. Précédemment, une publication avait vu le jour en 2005 pour faire face à l'accumulation des ordures mais sans résultat. A ce jour, Hong Kong ne recyclerait que la moitié de ses ordures. "Port au parfum" en cantonnais, la ville peine à rester propre et fera face d'ici quelques temps à de lourdes difficultés. Les habitudes de consommation des chinois, faites d'envies perpetuelles et fugaces pour les nouvelles technologies n'encouragent pas le respect de l'environnement, posant nécessairement la question d'un recyclage systématique et obligatoire.MAXISCIENCES 8/5/2013 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites