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Conférence 2015 sur le climat

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Paris - Le monde économique a salué samedi l'accord historique sur le climat, qui va selon lui accélerer la transition énergétique, mais a souligné que le plus dur restait à faire et nécessiterait l'engagement de tous, y compris des entreprises.

Voici les premières réactions:

- Banque mondialeSon président Jim Yong Kim: Nous saluons l'accord historique trouvé à Paris. Nous appelons à de fortes ambitions, avec des partenariats importants, la mobilisation du monde de la finance, et la mise en place de plans climat nationaux. Paris a tenu ses promesses. Maintenant la responsabilité est la nôtre.

- L'Agence internationale de l'énergie (AIE)L'accord de Paris n'est rien de moins qu'une étape historique pour le monde de l'énergie. Il va accélérer la transformation du secteur (...). Mener une action encore plus forte pour réduire les émissions tout en encourageant la croissance économique et en étendant l'accès à l'énergie nécessitera un engagement et des efforts encore plus importants de la part de tous.




- L'Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE) Son secrétaire général Angel Gurria: J'applaudis fortement cet engagement historique et la robustesse de l'accord (...). Mais c'est seulement le début du chemin. L'accord est un cadre pour agir et les gouvernements doivent maintenant agir. (...) Cet objectif nécessite l'engagement total de toutes les grandes économies.




- Organisations patronalesEmma Marcegaglia, President of Business Europe: L'accord de Paris est un pas important (...) mais nous espérons que d'autres pays augmenteront leur ambition pour se rapprocher de celle de l'Union européenne. (...) Nous évaluerons l'impact de l'accord d'aujourd'hui sur la compétitivité de l'industrie européenne.

- Mouvement des entreprises de France (Medef): L'accord constitue un signal en faveur de la poursuite des investissements dans les solutions et technologies bas carbone. (...) Le Medef rappelle sa conviction que la lutte efficace contre le changement climatique passera par un prix du carbone afin d'orienter les décisions d'investissement des entreprises, de démultiplier l'innovation et de diffuser le recours aux solutions bas carbone.




- CoalitionsB Team, qui réunit dirigeants d'entreprise et de fondations internationales autour du PDG du groupe Virgin, Richard Branson: L'accord aura des effets d'une portée considérable, et transformera nos économies de manière inédite. Le monde économique se tient prêt à travailler en partenariat avec les gouvernements et la société civile pour garantir sa mise en oeuvre effective. Nous avons désormais la capacité de débloquer des milliards de dollars pour muter vers un futur prospère et propre.




Edward Cameron, de We Mean Business
: Cet accord donne au monde économique les éléments essentiels que nous souhaitions pour favoriser une économie propre et prospère: la certitude que les politiques soutiendront le chemin de long terme vers la décarbonisation, l'ambition nécessaire pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et mobiliser la finance, la confiance dans le fait que les gouvernements augmenteront progressivement leurs réductions d'émissions, et un terrain de jeu identique dans les principales économies.





Romandie 12/12/2015

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Le pape François a salué dimanche l'adoption samedi de l'accord de Paris pour lutter contre le réchauffement climatique. Il a appelé les Etats à être particulièrement attentifs aux "plus vulnérables", davantage touchés par les catastrophes climatiques.




"La conférence sur le climat s'est à peine terminée à Paris par un accord que beaucoup qualifient d'historique", a affirmé Jorge Bergoglio, lors de la prière de l'Angélus place Saint-Pierre. "Son application exigera un engagement unanime et une généreuse implication de la part de chacun", a-t-il souligné, l'air grave.




Le pape argentin a souhaité que soit garanti dans ce cadre, et "avec une particulière attention", l'avenir des "populations les plus vulnérables". "J'exhorte la communauté internationale dans sa totalité à poursuivre avec soin le chemin entrepris, dans le sens d'une solidarité qui devienne toujours plus active", a-t-il conclu.

Dimanche dernier, François avait appelé les participants à la COP21 à faire preuve de "courage" en adoptant des "décisions importantes" pour "les générations futures". Il revenait ainsi sur la teneur de son encyclique sur l'environnement, publiée au printemps, "Laudado si".

Fin novembre, Jorge Bergoglio avait estimé qu'il appartenait aux gouvernements d'adopter "maintenant ou jamais" un accord sur la protection de l'environnement, et que l'humanité lui semblait "au bord du suicide" si elle ne se montrait pas déterminée à inverser le cours des choses.

Dans la matinée, le pape François avait ouvert la "porte sainte" de la cathédrale de Rome, la basilique Saint-Jean-de-Latran, en annonçant "le temps du grand pardon", quelques jours après le début du jubilé de la miséricorde.

Portant une chasuble rose, couleur liturgique du troisième dimanche de l'Avent - dit "de gaudete" (joie) -, le pape a expliqué dans son homélie que l'ouverture d'une porte sainte était un "signe simple (mais) aussi une invitation à la joie". Il a invité les 2000 fidèles venus participer à la célébration à ne pas se laisser abattre "par la lassitude", le "doute", "l'impatience ou la souffrance".

A la demande du pape, des portes saintes ont été ouvertes depuis mardi partout dans le monde, dans les plus grandes cathédrales mais aussi dans de petites églises ou chapelles.





Romandie 13/12/2015

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Le Bourget (France) - Après l'euphorie et les discours qui ont salué l'accord de Paris sur le climat comme une étape historique, le plus dur reste à faire: concrétiser les engagements ambitieux pris par 195 pays.

Résumant un sentiment général, le président américain Barack Obama a reconnu dès samedi soir que le problème n'est pas résolu grâce à l'accord de Paris.




Les divergences qui se sont exprimées en près de deux semaines de difficiles négociations au Bourget, près de Paris, ont souligné l'ampleur des obstacles restant à surmonter.

L'accord se fixe pour objectif de limiter bien en deçà de deux degrés Celsius la hausse du thermomètre par rapport à l'ère préindustrielle, et même, si possible, à 1,5 degré.





Une tâche qui s'annonce difficile: le réchauffement de la planète a déjà atteint près d'un degré, a averti le mois dernier l'Organisation météorologique mondiale.

Et même s'ils étaient respectés, les engagements de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre déjà annoncés par la quasi-totalité des pays placeraient la Terre sur une trajectoire de +3 degrés.




Le seul espoir réside dans les dispositions de l'accord encourageant les pays à revoir leurs promesses à la hausse dans les années à venir. C'est l'élément clé pour assurer que les actions deviennent de plus en plus fortes, de manière à parvenir à 2 degrés et en-dessous, a déclaré à l'AFP Tasneem Essop, du WWF.

Selon les scientifiques, au-delà de 2 degrés, le réchauffement de la planète aurait des conséquences dramatiques: tempêtes, sécheresses, montée du niveau des océans, guerre pour l'eau, migrations massives.




L'accord prévoit donc un mécanisme de révision des engagements volontaires des pays pour qu'il reste possible de contenir le réchauffement sous les 2 degrés.

Mais selon le Climate Action Tracker (CAT), qui regroupe quatre instituts de recherche, les promesses faites par la plupart des pays sont insuffisantes et presque tous doivent revoir à la hausse les engagements qu'ils ont pris à l'horizon 2025 ou 2030.

En 2018, deux ans avant l'entrée en vigueur de l'accord, une première étape consistera à faire le bilan des progrès réalisés dans la transition des énergies fossiles (charbon, gaz, pétrole) vers les énergies renouvelables (éolien, solaire..)Ce bilan doit servir de base aux nouveaux engagements de réduction d'émissions, appelés à remplacer ceux qui entreront en vigueur avec l'accord en 2020. Ce sera un moment politique important, où les gouvernements seront incités à accroître leurs efforts, souligne Mohamed Adow, de l'ONG Christian Aid.




Si les engagements ne sont pas bientôt revus à la hausse, le monde pourrait se retrouver coincé sur une trajectoire de trois degrés pour les dix prochaines années
.

Certains pays se sont fixé des objectifs à l'horizon 2025, d'autres 2030, une disparité qui complique encore la tâche, selon Tasneem Essop.

Une fois l'accord entré en vigueur, l'impact des efforts menés sera examiné tous les cinq ans à partir de 2023 et, au vu de ce bilan, les engagements seront revus à la hausse tous les cinq ans à partir de 2025. Beaucoup auraient souhaité que l'accord soit plus exigeant sur ce point, qui a fait l'objet de divergences.

Les Etats-Unis par exemple veulent que les engagements soient volontaires et non contraignants, pour éviter d'être obligés de soumettre l'accord au Congrès, hostile à sa ratification.

De leur côté la Chine, l'Inde et d'autres pays en voie de développement veulent conditionner leurs engagements à l'assurance qu'ils bénéficieront de milliards de dollars de soutiens financiers pour mener à bien la transition de leur économie des énergies fossiles vers les renouvelables.

Selon les scientifiques, pour respecter le seuil de 2 degrés, les émissions de gaz à effet de serre doivent baisser de 40% à 70% entre 2010 et 2050, et atteindre zéro d'ici à 2100.

Beaucoup espèrent que les lignes de fracture entre pays s'estomperont avec le développement de nouvelles technologies bas carbone, moins chères, et l'émergence d'un prix mondial du carbone. L'énergie verte doit être abordable, c'est le principal défi pour les pays en voie de développement, a souligné le négociateur indien Ajay Mathur auprès de l'AFP.




Pour Felipe Calderon, président du think tank Global Commission on the Economy and Climate, la transition vers une économie bas carbone est déjà en marche et sera encouragée par l'accord stipulant que les émissions dues aux énergies fossiles doivent atteindre leur pic dès que possible.

Il n'y a ni gagnants, ni perdants à la conclusion de l'accord de Paris. La justice climatique a gagné et nous travaillons tous à un avenir plus vert, a résumé dimanche le Premier ministre indien, Narendra Modi.


Romandie 13/12/2015

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Le Bourget (France) - De l'aréopage sans précédent de chefs d'Etat et de gouvernement au coup de maillet final sous les vivats de délégations de 195 pays: l'avenir du climat mondial s'est en partie joué en 13 jours au Bourget.

Vous ne pouvez pas vous permettre d'être indécis, de prendre des demi-mesures, l'histoire vous interpelle. A la tribune, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, vient de résumer l'enjeu de la COP21 qui démarre, ce 30 novembre.

L'immense salle aux parois de bois, où des écrans géants retransmettent les discours, est pleine à craquer: négociateurs du monde entier, qui bûchent sur le fameux accord depuis des années, ONG environnementales, journalistes...

L'heure est à l'impulsion politique avec les discours volontaires et parfois lyriques des dirigeants du monde dont, excellent signe, les présidents des deux premiers pays pollueurs. Le Chinois, Xi Jinping, évoque une mission dont l'ensemble de l'humanité doit se saisir, quand l'Américain Barack Obama assure que le monde est en mesure de changer l'avenir, ici.

Ici, c'est le parc des expositions du Bourget, à quelques encablures de Paris: une micro ville-monde où les délégués de la Barbade fument une cigarette au côté de ceux de la Norvège et du Bangladesh, avec une banque, des restaurants --on peut y manger italien comme une raclette--, où l'électricité fait fonctionner les voitures et où les gobelets en plastique sont consignés un euro.

Chaque jour, des dizaines de milliers de personnes passent les portiques de sécurité pour négocier, mais aussi parler transition énergétique et solutions de demain...


Mais le point focal est un texte de négociations de 55 pages qui comprend 200 options et 1.200 expressions entre crochets.

Comme le résume le président français François Hollande, soit on charge la barque et elle coule, parce que des pays importants refusent de signer, soit on l'allège et elle va nulle part, parce le texte est trop faible à force de compromis.

Le début des négociations est laborieux, et le président de la COP21, le chef de la diplomatie française Laurent Fabius, appelle à accélérer.

Le texte est finalement allégé au cours de la première semaine, et les ministres qui prennent le relais le lundi travailleront sur un projet d'accord de 48 pages.

Mais le plus dur reste à faire, et les dossiers épineux sont bien connus, comme le partage des rôles entre pays en développement et développés, et l'aide financière aux pays du Sud.

Certaines propositions de compromis font bondir, comme la formule avancée par les pays du Nord pour ne plus être les seuls à mettre la main au portefeuille, et qui demandent aux pays en position de le faire de participer.

A mes enfants, je leur dis: +vous allez ranger votre chambre+, pas:+Y a-t-il quelqu'un en position de le faire+?, s'emporte alors la pétulante représentante du G77 + Chine, le groupe des pays en développements, la Sud-Africaine Nozipho Mxakato-Diseko.

Pour autant, du représentant cubain au brésilien, en passant par les Européens, toutes les délégations saluent unanimement l'ambiance constructive insufflée par la présidence de la COP.

Laurent Fabius organise le travail en sous-groupes, réunions informelles, bilan public des progrès réalisés, et tutoie ses homologues qu'il appelle par leurs prénoms. Sans éclat de voix, ni crise ouverte, la COP21 est très loin de la dramaturgie habituelle des conférences sur le climat.

L'énorme travail réalisé en amont par l'équipe française est avancé pour expliquer l'atmosphère cordiale. Mais personne ne veut aussi apparaître comme celui qui a fait échouer la conférence de Paris, explique Pierre Radanne, ancien négociateur français et conseiller de pays africains. Donc personne ne l'ouvre!.

Un premier projet d'accord de 29 pages est remis le mercredi, accueilli fraîchement par des pays développés, et des émergents dont le porte-parole, le Malaisien Gurdial Singh Nijar lance, ironique, à un Laurent Fabius fatigué: votre texte est peut-être équilibré: tout le monde est mécontent.

Une nouvelle mouture sort le jeudi soir: 27 pages et 48 options et comme à chaque nouvelle publication, ONG et journalistes se ruent sur le document pour repérer les différences.

La nuit est à nouveau longue. Boum, l'Arabie Saoudite conteste les objectifs de température. Gloups, le Venezuela prend à son tour la parole..., écrit sur twitter un député belge qui suit les discussions nocturnes.

La fatigue apparaît sur les visages. D'habitude, je ne négociais qu'un point précis, là, on doit aller jusqu'au bout du texte, confie un négociateur français.

Laurent Fabius continue à imposer son tempo. Vendredi matin, il se dit sûr que le projet d'accord final qu'il présentera le lendemain sera approuvé. Il poursuivra ses consultations jusqu'à 03H00 du matin.

La proposition de texte final est finalement entre toutes les mains samedi à 12H00, et la plénière d'adoption s'ouvre à 18H00 entre sourires et soulagement.

Laurent Fabius rentre, mais ressort quelques minutes plus tard... Un shall (doit) s'est glissé dans l'article 4 à la place d'un should (devrait), au grand dam des Américains. Après deux heures d'incertitude, et de rumeurs sur un texte qui serait brusquement remis en cause, le point litigieux est corrigé et l'accord historique de Paris adopté sous les applaudissements.


Romandie 13/12/2015

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Laurence Tubiana, représentante  spéciale du gouvernement français pour la COP21, nous donne les clés de la stratégie suivie pour aboutir à l'accord de Paris. Interview exclusive.

Sciences et Avenir : Comment avez-vous réussi à faire signer l’accord de Paris ?

 Laurence Tubiana, le 5 décembre 2015 au Bourget. ©️ PHILIPPE WOJAZER / POOL / AFP

Laurence Tubiana : Le succès tient beaucoup à la méthode choisie pour la préparation de la COP21. Le mot d’ordre a été l’inclusivité. Il n’était pas question qu’un groupe de pays décide des contours de l’Accord et le transmette aux autres, comme ce fut le cas à Copenhague. Pendant des années on a essayé en G20, en petits groupes, et tout a échoué.  Dans cette enceinte très particulière qu’est la COP, qui touche aux sujets politiques, scientifiques, techniques, tous les pays ont leur voix. J’ai décidé qu’on allait travailler tous ensemble, de manière représentative. Au lieu d’avoir des groupes de travail concentrés sur les très grands pollueurs,  il fallait que les autres soient aussi présents. Lors des réunions, 40 ou 50 pays représentaient donc tous les groupes de négociations. On en a tiré, au fur et à mesure, une perception juste de ce qui était possible.

Q : La France – présidente de la COP21– est un pays du nord. Comment a-t-on évité la méfiance des pays du sud?

R : Depuis la #COP20 à #Lima, nous avons toujours avancé en collaboration avec le Pérou. Une collaboration Nord-Sud constante était la garantie d’avoir en permanence l’autre point de vue. Pour ne pas avoir une vision biaisée. On a tenu cette méthode tout du long. Même si ce n’était pas forcément compris par tous. Cela nous a donné une intelligence du résultat possible.

Q : Et durant la #COP21, comment avez-vous géré la négociation ?

R : J’ai insisté, auprès des délégations, sur la prévisibilité, sur le fait qu’il n’y aurait aucune surprise. Ils allaient comprendre ce qu’on faisait parce qu’on allait – pour rédiger l’Accord – partir de leurs propositions et rien d’autre. La première semaine, j’ai averti les négociateurs : "Il n’y aura pas de plan B". C’était à partir de leur texte que l’on avancerait.  Donc, si il était impraticable, il resterait impraticable. Le corolaire de cette appropriation c’est la responsabilité collective.

Q : En quoi l’échec de Copenhague vous a-t-il aidé ?

R : Nous avons fait tout l’inverse. Copenhague nous a montré l’impossibilité de s’entendre à 10 dans des pièces fermées. Et aussi on a fait très différemment pour la rédaction de l’accord lui-même. On n’a pas créé de "drafting comitee" (groupe écrivant). C’est nous (l'équipe de la présidence française de la COP21) qui tenions le stylo. Pour rassurer tout le monde.

Q : Quelle a été votre stratégie pendant deux semaines ?

R : Notre stratégie a été de concentrer l’attention sur les trois sujets politiques: ambition (objectif de long terme, révision à la hausse, cycle de révision de 5 ans), différenciation (entre pays développés et en développement) et finance. On a rapidement clos les autres sujets pour se focaliser sur ce "paquet politique"

Dans la version du texte N-1, la partie sur l’ambition était nettement tirée vers le haut alors que la partie finance était proprement inacceptable pour les pays développés (avec des engagements financiers à long terme). Pour la différenciation les options étaient moyennes. Il est donc arrivé ce qu'il devait arriver. Les pays développés ont hurlé au scandale sur la partie finance, l’Union européenne en premier lieu. Les pays en développement eux, se sont inquiétés des options restantes sur la différenciation. Et au final personne n’a regardé l’ambition (qui était très haute)! Dans le texte N, on a clos les finances et l’accord a pu être finalisé.  

Q : L’Arabie Saoudite ou les petites îles avaient des positions radicalement opposées (sur l’objectif de 1,5°C notamment) Comment avez-vous fait pour les concilier ?  

R : On a essayé de donner un petit peu à chacun, selon ses besoins. Les petites îles et le groupe des pays africains les moins avancés avaient besoin de l’objectif de température de 1,5°C et des "Pertes et dommages". Ils l'ont eu. Quant au groupe des pays pétroliers, il s’agissait de reconnaître que les politiques climatiques pouvaient avoir des effets négatifs sur eux et donc reconnaître leurs efforts de diversification de l’économie comme une contribution à l’accord. Plus précisément l’article 4 de la partie Atténuation dit que "les mesures d’adaptation avec co-bénéfices de réduction peuvent être comptées comme des contributions de réduction d’émissions." C’est ce qu’ils souhaitaient.

L’Union européenne a, elle, obtenu l’ambition de l’accord qu’elle a forgée depuis le début. Les Etats-Unis ont obtenu une formulation sur la différenciation, notamment sur la transparence (mesures et vérifications) qui leur permet de dire chez eux qu’ils sont soumis au même régime que les Chinois. Pour la Chine, tout est protégé en terme de souveraineté nationale.

Q : Quand est-ce que cela a failli capoter ?

R : Chaque nouvelle proposition d’accord mise sur la table a été une grande prise de risque. Le matin de l’adoption finale on a eu soudain très peur en réalisant qu’on avait poussé les curseurs au maximum. On a fait alors le pari que la pression politique était tellement forte, que tout le monde voulait tellement un accord, que ça allait passer.

Q : Au tout dernier moment tout s’est pourtant arrêté à cause d’un mot. Que s’est-il passé ?

R : Les Américains ne veulent pas d’une obligation juridiquement contraignante au regard du droit international, sur la nature de leur engagement. Car cela les obligerait à passer devant le congrès pour ratifier l’accord. Toute leur stratégie était de ne pas avoir à le faire. Le problème c’est que dans une certaine phrase de l’accord, qui fixe la nature de l’engagement, il a été écrit un "shall" (contraignant) et non un "should" (incitatif). C’était une vraie erreur technique, due à l’épuisement des équipes.  Et qui a failli tout tout faire capoter au dernier moment. Certains voulaient qu’on rouvre les discussions. On a compris le danger et pas cédé. On n’a dit que l’erreur allait être corrigée. Ça s’est réglé.  

Q : Une grande victoire pour les pays les plus vulnérables a été la mention de l’objectif de 1,5°C. Mais est-il réaliste ?

R : Cela paraît aujourd’hui, dans l’état actuel des techniques, très difficile. Mais à l’échelle du siècle, on ne peut pas préjuger de la profondeur des transformations qui vont se produire. On est dans un point de passage. Tout est en train de bouger. La science nous démontre qu’une élévation de 2°C déjà provoquerait déjà des dégâts climatiques irréversibles. Et que l’objectif de 1,5°C est plus raisonnable. Il ne faut donc pas cesser de se fixer cet objectif-là et on en aura peut être un jour les moyens de l’atteindre.

Vous savez, on nous a longtemps dit que 2°C c’était irréaliste et qu’il fallait revoir l’objectif à 3°C
. Or il se passe exactement l’inverse dans l’économie. Il vaut mieux se fixer un objectif qui paraît déraisonnable. Puis faire l’effort intellectuel pour se demander comment ça peut marcher. Jusqu’à ce qu’une lame de fond dans l’économie réelle fasse qu’on soit en mesure de dépasser l’impossibilité.

Q : Qu’est ce que va changer l’accord de Paris ?

R : Il a déjà tout changé. Tous les pays du monde ont fait un plan de réduction des émissions et se sont engagés à raconter ce qu’ils font. C’est un signal économique fort, c’est ça le grand changement. S’en suit toute une mobilisation des moyens autour de ce signal économique. Regardez notamment la Mission Innovation lancée le premier jour de la COP : 28 milliardaires qui vont financer la R&D et 20 pays qui se sont engagés à doubler la recherche sur les énergies propres. C’est énorme ! De la même façon, les fonds de pension sont arrivés à la COP en disant qu’ils espéraient 200 milliards de dollars dans les portefeuilles de décarbonation. Et ils sont repartis avec le triple ! C’est comme une vague, un accélérateur.

Q : Réalisez-vous que l’accord de Paris est entré dans l’histoire…

R : Non... Je ne réalise pas encore ce qu'on vient de réussir à accomplir. Je dois atterrir.


Science et avenir 14/12/2015

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Paris - Le patron du géant pétrolier français Total, Patrick Pouyanné, a salué lundi l'adoption à Paris d'un très bon accord pour lutter contre le réchauffement de la planète, qui offre aux entreprises un cadre leur permettant d'investir dans des technologies moins polluantes.

Les 195 pays réunis au Bourget, en banlieue parisienne, se sont donné samedi pour objectif de contenir le réchauffement bien en deçà de 2°C pour limiter des dérèglements du climat aux conséquences dévastatrices.

C'est un très bon accord qui donne un signal important, a déclaré Patrick Pouyanné à l'AFP. Je ne pense pas qu'on pouvait objectivement espérer mieux que ça.

C'est un signal clair. De ce point de vue-là, c'est bien, parce que cela correspond à ce qu'espérait le monde des entreprises: savoir vers où on va, de façon à intégrer cette dimension dans nos stratégies, dans nos évolutions, a-t-il ajouté.

Le patron du mastodonte du CAC 40 s'est réjoui notamment du fait que l'accord entérine l'importance de donner un prix au carbone, ce qui permet de favoriser les investissements dans les technologies les moins polluantes, en faisant payer aux entreprises leurs émissions de gaz à effet de serre. 




"Je pense que le fait même qu'il y ait un accord va ouvrir la voie à un engagement résolu dans l'innovation et dans l'investissement vers des solutions destinées à régler le problème des émissions", a assuré Patrick Pouyanné. "Tout cet accord ne fonctionnera que si réellement les acteurs économiques s'engagent", a-t-il ajouté.

Total et neuf autres compagnies pétrolières et gazières mondiales s'étaient engagés en octobre à investir et collaborer davantage pour contribuer à la lutte contre le changement climatique.




"Dans les programmes qu'on veut mener en commun, il y a un programme important sur la capture du carbone, son stockage ou sa réutilisation", a expliqué le dirigeant. "Ca va être un des programmes majeurs, si ce n'est le programme majeur, qu'on va engager collectivement", a-t-il ajouté.



Romandie 14/12/2015

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La COP 21 s’est terminée sur l’annonce d’un véritable accord, qui a de quoi faire oublier l’échec patent de Copenhague en 2009. Des objectifs sont posés, des bilans réguliers sont prévus et un fonds d’aide est (presque) inscrit dans les décisions. Ce n’est bien sûr qu’un compromis : la promesse de limiter l'élévation des températures à seulement 2 °C ne pourra pas être tenue et l’accord n’est pas vraiment contraignant.

Les 195 pays représentés au Bourget pour la #COP 21 ont accouché, après 300 heures de négociations, d’un texte de 31 pages, que chacun peut consulter, déjà traduit en français, en cliquant sur le lien suivant : « accord de Paris ». Ce texte de compromis suscite des réactions attendues mais globalement positives. Les pays développés parlent d’un bon accord, les nations insulaires qui craignent d’avoir bientôt les pieds dans l’eau savent qu’ils les auront un jour mais peut-être seulement jusqu’aux chevilles plutôt que jusqu’aux genoux… et les ONG parlent d’un texte empli de bonnes intentions mais insuffisant.


 Les pays signataires se sont engagés à une réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre. Si ces engagements sont tenus, la planète est sur la trajectoire d'un réchauffement d'environ + 3 °C à l'horizon 2100. ©️ Idé

Contrairement à la réunion de Copenhague en 2009, les pays s’engagent vraiment à faire quelque chose, en l'occurrence à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre avec un objectif chiffré mais dans la mesure de leurs moyens et dans la limite du volontariat. Bref, le verre est à moitié vide et à moitié plein. Le texte doit maintenant être accepté par une majorité de pays (55 % d’entre eux au moins, représentant au moins 55 % des émissions de gaz à effet de serre) à partir du 22 avril 2016 et, le cas échéant, prendra effet en 2020. Voici les points clés de cet accord.

Concrètement, l’article 2 stipule que « l’accord vise à renforcer la riposte mondiale à la menace des changements climatiques, dans le contexte du développement durable et de la lutte contre la pauvreté, notamment en […] contenant l’élévation de la température moyenne de la planète nettement en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels et en poursuivant l’action menée pour limiter l’élévation des températures à 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels, étant entendu que cela réduirait sensiblement les risques et les effets des changements climatiques ».

Rappelons que la température moyenne est déjà presqu’à + 1 °C par rapport au XIXème siècle et qu’une limitation à + 1,5 °C est impossible à obtenir. Ce chiffre figure dans l’accord parce qu’il était avancé par les pays les plus vulnérables, c’est-à-dire ceux qui souffriront le plus d’une élévation du niveau des océans.

 La production de gaz à effet de serre en 2013 par les principaux pays émetteurs. ©️ Idé

Pour aller vers – au moins – l’objectif des + 2 °C, les états signataires s’engagent à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) par des mesures qui ont été présentées, avec des objectifs à 2025 ou bien à 2030 selon les pays. Ces « contributions » nationales ont été chiffrées (187 pays sur 195 les ont données) et le compte n’y est pas… selon l’accord lui-même

En effet, le point 17 de la première partie « note avec préoccupation que les niveaux des émissions globales de gaz à effet de serre en 2025 et 2030 estimés sur la base des contributions prévues déterminées au niveau national ne sont pas compatibles avec des scénarios au moindre coût prévoyant une hausse de la température de 2 °C, mais se traduisent par un niveau prévisible d’émissions de 55 gigatonnes en 2030, et note également que des efforts de réduction des émissions beaucoup plus importants que ceux associés aux contributions prévues déterminées au niveau national seront nécessaires pour contenir l’élévation de la température de la planète en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels en ramenant les émissions à 40 gigatonnes ou en dessous de 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels en ramenant les émissions à un niveau devant être défini dans le rapport spécial mentionné au paragraphe 21 ».

Comme le souligne le site gouvernemental dédié à la #COP21, la somme des contributions conduit à +3 °C environ : « En l’état, la trajectoire mondiale des émissions de GES dessinée par les contributions publiées nous situeraient en 2030 sur une trajectoire menant à environ 3 °C à la fin du siècle, comprise entre 2,7 et 3,5 °C. Le scénario du pire, avec un réchauffement proche des 4,5 voire 6 °C, qui correspond aux trajectoires actuelles d’émissions et jusqu’ici considéré par les scientifiques comme le plus probable, s’éloigne ».

L’accord est-il contraignant ? C’était un sujet dur des négociations, notamment avec la position des États-Unis, qui y sont opposés. La réponse des experts de tous bords semble être « oui mais juste un peu ». Le point positif à retenir est une vraie transparence. Les contributions nationales seront examinées tous les cinq ans et éventuellement réévaluées. L’accord prenant effet en 2020, la première réunion de ce genre est programmée pour 2025, après un bilan réalisé en 2023. Un peu tard selon les ONG environnementalistes.

Aucune contrainte légale ne s’exerce vraiment sur les pays, lesquels ne subiront pas de sanctions s’ils ne respectent pas leurs engagements. Rappelons qu’il s’agit d’ailleurs d’un « accord » et pas d’un « traité » ni d’un « protocole ». Les États-Unis ne pouvaient d’ailleurs l’accepter car leur Sénat, à majorité républicaine, n’aurait jamais signé le texte. D’autre part, le protocole de Kyoto, qui était contraignant, n’a pas été efficace puisque le Canada, exposé à des sanctions, a tout simplement décidé de quitter le club. Le principe, assure-t-on, est celui de la bonne foi, du « name and shame », selon l’expression américaine, c’est-à-dire « nommer et faire honte ». Il suffira de désigner à la vindicte publique le pays manquant à ses engagements pour qu’il revienne à de meilleures dispositions… Reste que l’accord de Paris stipule qu’un pays pourra s’en retirer trois ans (ou plus) après son adoption.

En 2009, les pays du Nord avaient promis d’abonder un fonds de 100 milliards de dollars par an (soit environ 91 milliards d’euros) d’ici à 2020 pour les pays du Sud. L’accord de Paris fait de cette somme « un plancher ». À bien y regarder, on remarque cependant que ce fonds est mentionné dans la déclaration mais pas dans l’accord lui-même, ce qui aurait compliqué son adoption.


Futura Sciences 15/12/2015

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L’un des enjeux de la COP21, qui vient de se clore, était de trouver un accord international engageant les pays à réduire durablement leurs émissions de gaz à effet de serre. Ce ne serait pas un luxe. En novembre dernier, un rapport de l’organisation météorologique mondiale notait encore une hausse des émissions de gaz à effet de serre, qui atteignent des niveaux record.

Les principaux gaz à effet de serre (GES), responsables du réchauffement de la planète, sont :

- le dioxyde de carbone (CO2), 
- le méthane (CH4
- et le protoxyde d’azote (N2O). 
- Les CFC (chlorofluorocarbures) 
- et la vapeur d’eau sont aussi des gaz à effet de serre et l’effet de la vapeur d’eau augmente avec la température car l’air chaud en contient davantage.

 Le dioxyde de carbone est le principal gaz à effet de serre influençant le climat, devant le méthane et le protoxyde d’azote. ©️ idé

En novembre 2015, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) a publié un rapport alarmant sur le niveau des émissions de GES. L’organisation, qui se base sur les concentrations enregistrées dans l’atmosphère en différents points du globe, a encore enregistré une hausse des émissions de GES en 2014. Les valeurs enregistrées sur 2014 atteignaient 397,7 ppm pour le dioxyde de carbone, 1.833 parties par milliard (ppb) pour le méthane et 327 ppb pour le protoxyde d’azote. D’après l’OMM, ces valeurs « représentent respectivement 143 %, 254 % et 121 % des niveaux préindustriels, en 1750 ». La hausse enregistrée en 2014 pour le méthane et le protoxyde d’azote était même plus forte qu’entre 2012 et 2013 et que la croissance moyenne des 10 dernières années.

Certes, localement, des améliorations ont pu être notées, comme en Europe : en 2011, les 15 pays européens signataires du protocole de Kyoto avaient un niveau d’émission de GES inférieur de 14,1 % à celui de 1990. L’objectif du protocole de Kyoto semblait donc dépassé puisqu’il consistait à réduire les émissions de GES d’au moins 5 % par rapport aux niveaux de 1990 sur la période 2008-2012. Mais le protocole de Kyoto entré en vigueur en 2005 n’avait pas été ratifié par les États-Unis et n’était pas contraignant pour des pays qui sont aujourd’hui de gros producteurs de GES (Chine, Inde).

La réduction des émissions de GES permettrait de limiter le réchauffement climatique, mais il pourrait aussi avoir d’autres bénéfices, tant les conséquences de ce réchauffement sont nombreuses sur la santé, le climat et l’environnement : hausse du niveau des mers, perte d’habitats, inondations…

 Les secteurs qui produisent le plus de gaz à effet de serre sont l’énergie, l’industrie, les transports et l’agriculture. ©️ idé

En effet, en plus de réchauffer la planète les gaz à effet de serre influent aussi sur la circulation atmosphérique. Dans l’hémisphère sud, l’augmentation de la température globale est devenue le paramètre qui influence le plus les vents, devant El Niño. Une étude parue dans Scientific Reports en 2013 avait ainsi suggéré que la hausse des températures due aux gaz à effet de serre déplaçait les zones de hautes pressions.

La réduction des GES aura aussi un effet positif sur la santé des habitants. La combustion des énergies fossiles libère non seulement du dioxyde de carbone, mais aussi des particules fines et de l’ozone, qui sont très toxiques pour la santé humaine. Une étude de 2013 de l’université de Caroline du Nord, parue dans Nature Climate Change, avait ainsi estimé que la réduction des émissions de GES pouvait sauver de nombreuses vies : environ un demi-million par an en 2030.



Futura Sciences 13/12/2015

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La ministre française de l'Environnement Ségolène Royal a annoncé mercredi qu'elle allait prendre la présidence de la COP21 jusqu'au passage de flambeau au Maroc, pays hôte de la prochaine conférence sur le climat en novembre. Elle succède ainsi à Laurent Fabius.




"C'est vrai que le président de la République m'a proposé hier de prendre cette responsabilité que j'ai acceptée", a dit sur iTELE Mme Royal dont le portefeuille s'est élargi aux Relations internationales sur le climat à la faveur du remaniement de la semaine dernière. "C'est une continuité tout simplement du travail accompli", a-t-elle ajouté. "Pendant cette conférence, j'étais cheffe de la délégation française".

Dans le cadre de cette présidence, Ségolène Royal devra en particulier préparer la réunion de l'ONU du 22 avril qui doit lancer le processus de signatures de l'accord de Paris sur le climat adopté en décembre et mettre en oeuvre des grands projets initiés à la COP (Alliance solaire, initiative pour l'Afrique, etc).




Laurent Fabius avait annoncé lundi qu'il renonçait à la présidence de la COP21, qu'il espérait à l'origine cumuler avec celle du Conseil constitutionnel, afin d'éviter toute controverse. L'ancien ministre des Affaires étrangères, qui a quitté le gouvernement la semaine dernière, a présidé le sommet de Paris sur le climat qui a abouti en décembre dernier à un accord international.




----->Personnellement, j'aurais pensé que Laurence Tubiana, qui a oeuvré aux côtés de Laurent Fabius durant les négociations, aurait succédé à la présidence de la COP21... Cette "fonction" est plus honorifique qu'autre chose, puisqu'elle est censée être bénévole... Elle demande toutefois un engagement fort et les multiples fonctions de Ségolène Royal m'apparaissent comme étant un frein à cet engagement personnel nécessaire....

Romandie 17/2/2015

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Paris (France) - Le projet de loi de ratification par la France de l'accord de Paris, scellé le 12 décembre à la COP21, la conférence de l'Onu sur le climat, sera soumis le 9 mars au Conseil des ministres, a annoncé dimanche Ségolène Royal.

"Je présente la loi de ratification de l'accord de Paris le 9 mars en Conseil des ministres", a déclaré sur France 3 la ministre de l'Environnement et de l'Energie, qui a succédé à Laurent Fabius à la tête de la COP jusqu'à la prochaine conférence fin 2016 à Marrakech (Maroc).




"Je vais dire à tous mes collègues européens qui se réunissent le 4 mars (réunion des ministres de l'Environnement) de faire la même chose", ce serait formidable, a ajouté Mme Royal.

L'accord de Paris a été approuvé à la COP21, mais les pays doivent maintenant le ratifier pour qu'il entre en vigueur comme prévu à compter de 2020Pour entrer en vigueur, il faut que 55 pays représentant 55% des émissions mondiales de gaz à effet de serre le ratifient.




Une séance officielle de signature de cet accord est par ailleurs prévue à New-York le 22 avril à l'ONU.

"C'est mon rôle de dire aux chefs d'Etat et de gouvernement de tous les pays +venez à New York+ car la dynamique de l'accord de Paris doit se transformer en action", a commenté la ministre.

Si l'accord de Paris n'entre en vigueur qu'en 2020, pour pouvoir atteindre les objectifs qu'il fixe, les pays vont devoir agir immédiatement pour limiter le réchauffement de la planète, notamment en privilégiant des infrastructures énergétiques non émettrices de CO2, en agissant contre la déforestation et en investissant dans l'efficacité énergétique (bâtiments, transports, industrie).

Les pays riches doivent aussi mobiliser les financements promis aux pays en développement pour leur donner accès à la fois à des infrastructures moins polluantes et pour les aider à s'adapter au changement climatique.

L'accord vise à limiter à terme le réchauffement de la planète en deçà de 2°C et si possible en deçà de 1,5° par rapport à l'ère pré-industrielle, ce qui au vu du réchauffement déjà enregistré est très ambitieux.



Romandie 28/2/2016

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