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11 espèces de tortues gravement menacées

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- Le 23 mai était la Journée mondiale de la Tortue. C'est l'occasion de rappeler que de nombreuses espèces uniques et anciennes de tortues dans le monde sont en danger pour sensibiliser le monde sur leur besoin de protection.

Sur les 207 espèces de tortue, 129 d'entre-elles sont répertoriées par l'UICN comme vulnérable, en danger ou en danger critique, soit 62% des espèces !

Les espèces énumérées ici ne sont que quelques-unes des nombreuses tortues en danger critique d'extinction. Cela démontre que si ces espèces portent une armure, elles sont incroyables fragiles et ont besoin d'être protégées par l'homme, de l'homme....

- La tortue étoilée ou rayonnée, origine Madascar,
- la tortue Batagur borneoensis ou l'Émyde peinte de Bornéo,
- la tortue à soc ou Astrochelys yniphora de Madagascar,
- la tortue de Kemp Lepidochelys kempii , océan Atlantique de Nouvelle Ecosse jusqu'au Mexique et en Europe,
- Emyde noire des marais ou Siebenrockiella leytensis, des Philippines,
- la tortue musquée aplatie ou Sternotherus depressus, endémique de l'Alabama (USA),
- la tortue Cuora aurocapitata ou tortue à tête jaune, Chine
- la tortue Cuora galbinifrons , Asie du sud-est,
-la tortue Cuora mccordi, Chine
- la tortue luth ou Dermochelys coriacea, observable dans tous les océans du monde,
- la tortue imbriquée ou Eretmochelys imbricata, vit à proximité des côtes dans l’ensemble des mers tropicales,


TREEHUGGER 23/5/2013

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Astrochelys radiata, ou tortue étoilée de Madagascar ou tortue rayonnée, est une espèce de tortues de la famille des Testudinidae, lesquelles sont une famille de tortues cryptodires. (Astrochelys radiata ou Geochelone radiata)

Cette tortue, la plus abondante est originaire du sud de Madagascar. Les menaces qui pèsent sur elle sont la perte d'habitat, la consommation humaine de viande de tortue et l'exploitation dans le commerce des animaux.

Lorsque ces tortues vivent dans un habitat sain, elles peuvent vivre plus de 100 ans... La plus âgée des tortues a même vécu jusqu'à 188 ans ! Il s'agissait de Tu'i Malila, qui a été présentée à la famille royale des Tonga par le capitaine James Cook peu de temps après son éclosion en 1777. Tui Malila est restée auprès de la famille royale tongane jusqu'à sa mort naturelle le 19 mai 1965, soit à 188 ans !

Photo : Snowmanradio CC BY 2.0





Elle est répertoriée en danger critique d'extinction (CR) par l'UICN. Cette espèce, originaire de Madagascar, a été introduite  à Maurice et à La Réunion.

À l'âge adulte, elle mesure une quarantaine de centimètres de long pour les mâles et une trentaine pour les femelles. Elle peut alors peser 20 kg pour les mâles et 15 kg pour les femelles. Sa longévité est d'une centaine d'années.



La tortue étoilée de Madagascar est un animal de compagnie particulièrement apprécié à l'île de la Réunion. La presse locale a déjà eu l'occasion d'indiquer qu'un foyer réunionnais sur deux possédait une ou plusieurs tortues de cette espèce descendant de spécimens importés il y a plusieurs générations. La déclaration de ces animaux aux autorités est désormais obligatoire.

Détail de la carapace - Photo : Vassil / domaine public.

Les informations disponibles montrent que l'espèce a disparu totalement dans environ 40% de son ancienne aire de répartition. Les conséquences sont la perte et l'exploitation de leur habitat, l'appauvrissement de l'espèce à cause de la domestication.  

Historiquement, cette espèce a été autrefois très abondante, se trouvant aisément le long des routes. Ce n'est plus le cas aujourd'hui, bien que dans certaines régions elle puisse être "abondante". Globalement, l'espèce est en déclin et a vu sa population se contracter au cours des 25 dernières années. Si rien n'est fait pour enrayer ce déclin, l'espèce pourrait s'éteindre d'ici 45 ans (Randriamahazo et al . 2007).



au zoo de Beauval


L'habitat de la tortue rayonnée se trouve en général dans les zones à faibles ou irrégulières précipatations et dans une zone de végétation épineuse xérophytique. Elle peut se trouver sur les hauts plateaux et également dans les dunes de sable près de la côte. Les tortues rayonnées sont herbivores, s'alimentant principalement de graminées et, dans certaines régions, d'une espèce exotique envahissante : l'opuntia. Elles sont également connues pour ingérer également des matières d'origine animale. Les femelles matures peuvent effectuer jusqu'à 3 pontes par saison avec 1 à 5 oeufs par ponte, conduisant à une estimation moyenne de deux pontes de 4 oeufs.

Photo : Jeffdelonge / Wikipedia

Les menaces qui pèsent sur sa survie, sont bien évidemment la perte d'habitat (déforestation galopante) mais aussi le trafic des espaces d'animaux sauvages. Ce trafic a deux destinations : le "marché local" et le "marché international. Le trafic international a été documenté à propos de contrebandiers asiatiques qui "collectent" les tortues pour le commerce des animaux et pour leur foie (Behler 2002). Mais c'est le prélèvement des tortues comme animal de compagnie, voire comme nourriture (surtout autour de Noël et de Pâques) par la population locale qui est la plus préoccupante.

Par ailleurs, les aires déclarées protégées sont insuffisamment surveillées et il faudrait davantage de "ressources" pour dissuader la population de procéder à des collectes à grande échelle à l'intérieur de ces "forteresses".


Une expédition en 2010 découvre la dévastation de l'île en terme de déforestation et de destruction de l'habitat de la tortue rayonnée.


Pourtant l'espèce est protégée en vertu du droit national malgache et figure à l'annexe I de la CITES depuis 1975 (qui offre à l'espèce le plus haut niveau de protection. Il existe 4 zones protégées et un centre de reproduction en captivité a été créé (le village des tortues de Mangily) en Ifaty. Afin d'éviter que cette tortue disparaisse, il a été suggéré, entre autres, qu'un programme de suivi systématique soit mis en place. Celui implique la formation de la population locale afin de donner au programme quelques chances de succès, ainsi qu'un meilleur suivi des tendances locales (enquêtes sur les marchés, les commerçants et les restaurants à Madagascar).





TREEHUGGER 23 mai 2013  -  UICN 3/6/2013 - WIKIPEDIA

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La tortue Batagur borneoensis ou l'Émyde peinte de Bornéo,

Son nom d'espèce, composé de borneo et du suffixe latin -ensis, « qui vit dans, qui habite », lui a été donné en référence au lieu de sa découverte.

Appelée aussi Terrapin peint ou encore Terrapin à la mâchoire scie. Cette espèce de tortue se trouve le Brunei Darussalam, l'Indonésie, la Malaisie et la Thaïlande. Entre 1986 et 1996, elle est passée de «vulnérable» (VU) à «en danger critique» (CR) par l'UICN.


Photo : OpenCage / CC BY-SA 2.0





Batagur borneoensis, l'Émyde peinte de Bornéo, est une espèce de tortues de la famille des Geoemydidae. Cette espèce se rencontre à Sumatra et au Kalimantan en Indonésie, au Brunei, en Malaisie occidentale et orientale et enThaïlande (l'espèce y est presque éteinte).

Tortues peintes sont généralement herbivores, se nourrissant des feuilles, de fruits et de plantes riveraines. Elles peuvent ramper sur les bûches ou des tapis de végétation pour se prélasser au soleil. Elles habitent les mangroves et les estuaires des grands fleuves.

Pendant la saison de reproduction, les femelles migrent en aval et pondent sur les plages de sable fin à quelques km de l'embouchure de leur fleuve d'origine. Dans les mangroves où il n'y a aucune plage, les bancs de sable de la rivière sont alors utilisés comme site de nidification. La ponte à marée basse, avec une moyenne de 10 à 12 oeufs.


Photo : Michael Gil /  Creative Commons - tortue A Batagur peint au zoo de Toronto, Ontario, Canada.

Les femelles ont une tête brune alors que les mâles ont une tête colorée dont les couleurs changent quand vient la période des amours (la tête blanchie et une bande rouge apparaît entre les deux yeux). On peut noter au passage que les femelles de cette espèce sont plus grandes que les mâles (dismorphisme sexuel). Comme pour toutes les tortues aquatiques (du moins je crois parce que je ne les connais pas toutes...), elles ont les pattes palmées. Les juvéniles sont de teinte grise uniforme tandis que chez les adultes, la carapace présente du brun et du gris (gris verdâtre).

         
Photo Michel Gunter / Biosphoto           Photo Mickael Dick gettyimage.com






Les jeunes vivent dans les zones d'eau douce des rivières tandis que les adultes vivent dans les zones près des estuaires. Les sites de nidification, comme pour toutes les tortues sont terrestres (plages).


Cette vidéo présente le relâchage (en mars 2013) dans la rivière Kemamam de 272 tortues juvéniles élevées durant 6 mois dans une écloserie  faisant partie du projet de conservation de l'espèce, initié en 2012. Elles ont été élevées par deux villageois dédiés au programme et de leurs familles. Cette opération a permis de récolter des fonds pour le programme de préservation de ces tortues via l'adoption symbolique des 272 jeunes tortues.


Les menaces : Cette espèce est devenue rare dans une grande partie de son habitat originel, avec seulement deux cours d'eau qui abritent encore quelque 100 femelles reproductrices. Les oeufs de cette espèce sont surexploités (pour la consommation humaine), ils valent jusqu'à 5 fois plus que des oeufs de poule. Et cette espèce est particulièrement sensible à cette forme de prédation en raison de sa faible production d'oeufs. La destruction de son habitat et une autre source majeure de son déclin : l'extraction du sable sur les plages proches de leur lieu de ponte ainsi que les activtés en bord de mer perturbent les habitudes de reproduction de ces tortues d'eau.


Les mesures de protection : Les tortues peintes sont inscrites à l'Annexe I de la CITES (commerce interdit). Elles bénficient d'une protection légale dans la quasi-totalité de la péninsule malaisienne. La récolte des oeufs ne peut être réalisée que par des collecteurs agréés qui doivent ensuite vendre 70% de la récolte au ministère de la pêche malaisienne qui les fait placer ensuite dans des incubateurs, assurant ainsi la gestion durable de cette espèce. Mais... comme le prix offert est sensiblement inférieur à celui du marché noir, dans la majorité des cas, seul un très faible pourcentage d'oeufs de tortues est récupéré... Pourtant l'application de l'idée directrice est une priorité pour les futurs la réussite des futurs plans d'action de conservation. Tout comme protéger les zones où subsistent d'importantes populations. Une baisse de la demande pour les oeufs de la tortue terrapine est la clé pour sauver cette espèce de l'extinction... Mais elle nécessite un changement de culture au sein des communautés locales...



TREEHUGGER 23/5/2013 - UICN - WIKIPEDIA - ARKIVE

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La tortue à soc Astrochelys yniphora, originaire de Madagascar est victime du braconnage pour le commerce illégal des animaux sauvages sur le plan international et la population actuelle se situe autour de 200 animaux adultes dans la nature. La menace du braconnage pour cette espèce est constante et même en augmentation...

A noter : Astrochelys yniphora est synonyme de Testudo yniphora ainsi que de Geochelone yniphora (ITIS).

Photo : Hans Hillewaert / CC BY-SA 3.0



Astrochelys yniphora, ou Tortue à soc, est une espèce de tortues terrestres de la famille des Testudinidae endémique de Madagascar. Astrochelys yniphora se rencontre dans un petit territoire d'environ 25 à 60 km2 dans la région de Baly Baly et la ville de Soalala.

Astrochelys yniphora a été étudiée et décrite pour la première fois par le zoologiste français Léon Vaillant en 1885. En 2012, il n'y aurait plus que 440 à 700 individus à l'état sauvage. Menacée par les feux de brousses d'origine humaine qui visent à créer des zones de pâture pour le zébu et la collecte d'individus pour le trafic international d'animaux de compagnie, l'espèce est considérée comme en « en danger critique d'extinction » (CR) par l'Union internationale pour la conservation de la nature qui l'a également inscrite sur la liste des cent espèces les plus menacées au monde en septembre 2012.

Les deux espèces qui constituent le genre Astrochelys, Astrochelys yniphora et Astrochelys radiata sont endémiques de Madagascar et appartiennent à la famille de tortues terrestres des Testudinidae, dont la plupart des membres sont également endémiques.



  • Astrochelys

    </li>
  • Astrochelys radiata - Tortue étoilée de Madagascar
  • Astrochelys yniphora - Tortue à soc



Photo : Daniel71953 /  Creative Commons - Un spécimen au parc animalier de Pairi Daiza à Cambron-Casteau, en Belgique.

La taille du mâle adulte varie de 361 à 486 mm pour un poids qui varie de 7.2 à 18,9 kg. Le mâle est plus gros que la femelle dont la taille varie de 307 à 426 mm pour un poids qui varie de 5.5 à 12 kg. L'espèce atteindrait sa maturité sexuelle à l'âge de quinze ans. La période de reproduction s'étale de la mi-janvier à la fin-mai. La femelle peut produire jusqu'à 4 couvées par an (2.45 en moyenne) et pond de 1 à 6 œufs (3.2 en moyenne). Environ 72 % des œufs sont fécondés pour un taux d'éclosion d'environ 55 %. La taux de fécondité moyen d'une femelle est donc d'environ 4.3 par an.

Les graminées et dicotylédones semblent être une source alimentaire importante dans les zones rocheuses. L'observation des habitudes alimentaires (d'octobre à mai) a montré que les tortues observées se nourrissaient d'herbe, de plantes herbacées et d'arbustes, tels que  Bauhinia et Terminalia, plutôt que de graminées. Bien que certaines tortues aient privilégié un habitat dans les bambous, il n'a pas été observé qu'elles s'en nourrissaient directement. Cependant, à plusieurs reprises, elles ont été vues consommer des feuilles mortes de bambou. Elles ont été vues aussi se nourrir de petits carnivores séchés et d'excréments de porc de brousse ( Potamochère).

Photo : Micha L. Rieser /  Creative Commons - Potamochère roux

L'habitat type d'Astrochelys yniphora est situé à moins de 50 mètres d'altitude dans les zones de mangroves, de savanes et de forêts sèches , plus spécifiquement des zones de broussailles considérées comme un état secondaire de la forêt sèche, malgré une saison des pluies très marquée. Ces broussailles qui n'atteignent pas deux mètres de hauteur sont constituées d'arbustes, de bambous, de graminées, et des zones ouvertes vierges de végétation. On trouve notamment des espèces du genre Bauhinia et des bambous du genre Terminalia ou encore le fourré constitué de bambous de l'espèce Perrierbambos madagascariensis.

 Bauhinia - Image : Francisco Manuel Blanco (OSA) / domaine public -



Tortues dans un centre de "récupération" à Ampijoroa






Terminalia catappa (badamier) - Photo : Académie de la Réunion / domaine public.


Cette tortue se trouve dans la région de la baie de Baly (sur une superficie d'environ 700km2, mais dont seulement 66km2 sont considérés comme un habitat convenable).  Si l'aire de répartition de l'espèce n'excède pas 13 km2 en 2008, malgré de précédentes études qui pousseraient ce chiffre à une soixantaine de kilomètres carrés, l'habitat propice au développement de l'espèce pourrait atteindre 70 à 92 km2. Actuellement, l'aire de répartition comprend cinq zones distinctes : deux à l'est de la rivière Andranomavo à Sada et Behata et trois à l'ouest de cette rivière, à Ambatomainty, Betainalika et Andrafiafaly.

Sur cette vidéo on voit la collecte des oeufs qui seront ensuite mis dans un incubateur afin de favoriser leur éclosion et ensuite permettre aux tortues de grandir en sécurité


Les menaces : Astrochelys yniphora est considérée comme en « danger critique d'extinction » par l'UICN après qu'elle l'ait classée En danger en 1986. Elle est par ailleurs considérée comme l'une des cent espèces les plus menacées dans le rapport Worthless or Priceless présenté le 11 septembre 2012 par la Commission de sauvegarde des espèces (CSE) de l'UICN et la Société zoologique de Londres (ZSL) au cours du congrès mondial de la nature de l’UICN en Corée.




L'espèce est menacée d'extinction à cause de plusieurs facteurs :

-  l'espèce est chassée par les habitants pour sa nourriture,

-  son habitat se retreint en raison des feux de brousse d'origine humaine visant à créer des zones de pâturage pour le zébu.

- Les tortues constituent également un animal de compagnie et de nombreux spécimens prélevés à ce titre sont vendus dans de le cadre du trafic international des animaux de compagnie. Des spécimens sauvages qui ont fait l'objet d'un marquage en vue de suivre leurs déplacements ont notamment été découverts sur le marché asiatique.

Malgré les prises effectuées dans le cadre de contrôle des espèces protégées, Astrochelys yniphora reste une espèce très prisée des collectionneurs et demeure particulièrement menacée par ce type de trafic.






Suite à la perte d'habitat, l'espèce est maintenant limitée à cinq petite sous-populations qui vivent dans des zones discontinues les unes des autres d'une superficie d'environ 12km2. L'espère pourrait s'éteindre très rapidement si les menaces qui pèsent sur elles se poursuivent. La population totale est estimée à environ 600 individus (de 440 à 770). Deux des populations se trouvent à l'est de la rivière Andranomavo et trois à l'ouest de la rivière. L'espèce est en danger extrême d'extinction à l'état sauvage dans les 10 à 15 à venir, c'est-à-dire moins de temps qu'il ne faut à une génération pour se construire (42 ans)





Les mesures de protection : l'espèce est protégée par l'État malgache et figure sur la liste de l'Annexe I de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction, celle qui recense les espèces dont la survie est la plus compromise. Si la zone d'habitat est considérée comme « Site d'intérêt biologique », elle n' a bénéficié d'aucune protection particulière jusqu'en 1997, année de la création du parc national de la Baie de Baly dont elle est devenue la mascotte. Les autorités du parc, sont présentes en permanence sur la zone protégée et sont relayées par une quarantaine de villages chargés de prévenir l'action des braconniers et l'apparition des feux d'origine humaine.


Dès 1986, le Durrell Wildlife Conservation Trust, anciennement «zoo de Jersey», a mis en place un programme de conservation de l'espèce avec le secours des populations locales. Le Projet Anganoka, créé conjointement par le Durrel Wildlifre Conservation Trust et le ministère de l'Environnement et des Forêts de Madagascar avec le soutien du Fonds mondial pour la nature, a d'abord eu comme but l'élevage et la reproduction de l'espèce en captivité.

En 2004, le projet a porté ses fruits avec 224 spécimens juvéniles nés en captivité à partir de dix mâles et sept femelles. Depuis les années 1990, des études visent à approfondir les connaissances sur l'habitat naturel de l'espèce et le maintien de la sensibilisation auprès des populations locales. La poursuite du projet vise à promouvoir la mise en place de coupe-feux par les populations locales et la création et l'entretien d'un parc pour la protection de l'espèce et de la forêt restante.

.
Toutefois, il est recommandé le renforcement des mesures de surveillance sur la présence de l'espèce au niveau du commerce international est indispensable. De même il doit être rendu effectif le rapatriement et la mise en sécurité des animaux saisis dans des installations appropriées dans cette attente...


TREEHUGGER 23/5/2013 - UICN - WIKIPEDIA

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Tortue de Kemp : C'est la tortue la plus rare. Elle peut être trouvée dans l'océan Atlantique, le long de la côte est des Etats-Unis, en passant par le New Jersey et vers le Golfe du Mexique. Les crevettiers sont la plus grande menace pour cette espèce, ainsi que la perte d'habitat car les femelles reviennent chaque année sur une seule plage pour pondre leurs œufs.

Photo USFWS Endangered Species / CC BY 3.0 - Lepidochelys kempii





Lepidochelys kempii est une espèce de tortue de la famille des Cheloniidae. En français elle est appelée Tortue de Kemp, Ridley de Kemp ou Tortue bâtarde. L'espèce est fortement menacée de disparition et est répertoriée en danger critique d'extinction (CR) par l'UICN.

On rencontre cette tortue dans l'Océan Atlantique de la Nouvelle-Écosse au Mexique et jusqu'en Europe, et bien sûr, sur le site principal de nidification à Rancho Nuevo dans la municipalité d'Aldama au Tamaulipas mais parfois aussi sur Padre Island au Texas . L'autre espèce du genre Lepidochelys vit dans l'Océan indien.
On estimait en 1947 à 47.000 le nombre de femelles reproductrices qui venaient pondre. Ce chiffre a plongé à quelques centaines dans les années 1970 puis, grâce aux efforts de protection, a remonté aux alentours de 1.000 femelles.

La tortue de Kemp et la tortue olivâtre sont les plus petites espèces de tortue marine, et mesurent entre 58 et 70 cm. Les Lepidochelys pèsent de 36 à 45 kg. La tortue de Kemp est reconnaissable à sa dossière vert-grise. elle se différencie de la tortue olivâtre par une carapace moins bombée. Son bec corné qui peut être finement denticulé.





Photo : USFWS / domaine public -

Adulte, elle consomme des crustacés, dont elle brise la carapace avec son bec puissant mais aussi des poissons, des céphalopodes, des coquillages. Aucune étude ne montre qu'elles mangent des végétaux marins.

 des céphalopodes - Image : Ernst Haeckel / domaine public


  • Chiroteuthis Veranyi (Férussac) = Chiroteuthis veranyi
  • Histioteuthis Rüppellii (Verany) = Histioteuthis bonnellii
  • Pinnoctopus cordiformis (Gaimard) = Pinnoctopus cordiformis
  • Octopus vulgaris (Lamarck) = Octopus vulgaris
  • Octopus granulatus (Lamarck) = Octopus vulgaris




L'âge de maturation sexuelle est discuté, certains annoncent une dizaine d'années, d'autres 35 ans. Fait unique parmi les tortues marines, il semblerait que les mâles ne migrent pas.

La saison de reproduction a lieu entre avril à juin, mais peut se continuer jusqu'en août. Elle niche presque exclusivement dans le golfe du Mexique, principalement dans l'État du Tamaulipas. Elle attend pour pondre qu'un vent fort souffle du nord et accoste préférentiellement les plages surplombées de dunes et bordées en aval d'un marais. Les [i]Lepidochelys sont les seules espèces de tortue marine à préférer pondre de jour.[/i]

Les femelles nichent environ trois fois par saison tous les 10 à 28 jours. L'incubation, en fonction de la température peu prendre 45 à 70 jours. Elle pond en moyenne 110 œufs par accostage. Comme pour les autres tortues, le sexe des embryons est déterminé par la température à une certaine période de maturation: les petits seront mâles pour une température inférieure à 29,5 °C.


Cette tortue s'appelle tortue de Kemp en l'honneur de Richard M. Kemp, le citoyen de Key West en Floride qui a fait parvenir un spécimen à Samuel Garman de Harvard pour qu'il l'identifie.


Les menaces : Comme toutes les tortues marines, elle est principalement menacée par les activités humaines et la chasse qu'elle subit. La pêche au chalut étant particulièrement mortelle. Malgré la protection aussi bien sur les plages que la limitation des captures accidentelles par les chalutiers grâce au dispositif d’exclusion des tortues, la population n'augmente que très lentement. On pense que cela est également dû à la pollution du Golfe du Mexique autour de l'embouchure du Mississippi et de l'Alabama qui limite le développement des juvéniles.

Les mesures de protection[/color :  Elle est protégée au Mexique depuis les années 1960 et signalée par l'UICN comme en danger depuis décembre 1970. Elle est inscrite sur la liste rouge comme espèce en danger critique d'extinction.  Au Guatemala où il n’est pas interdit d’en récolter les œufs durant la période de ponte, l’association Arcas mène aussi sur le terrain un projet de protection de l’espèce grâce à l’action d’écovolontaires.

 Photo : USFWS / domaine public - Collecte d'oeufs pour les mettre ensuite dans des incubateurs...





Cette dernière vidéo (documentaire en français) nous entraîne dans le monde des tortues marines... Des images superbes !




TREEHUGGER 23/5/2013 - WIKIPEDIA

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Tortue des Philippines : Cette espèce présente des écailles qui rappelle la forme de feuilles de gingko sur la partie vertébrale de sa coquille et est dotée d'une bande jaune vers le milieu de sa tête. Décrite pour la première fois en 1920, l'espèce était supposée éteinte jusqu'à ce qu'elle soit redécouverte en 2001. Le commerce illégal des espèces sauvages est une grave menace pour l'espèce.

Photo : Pierre Fidenci / CC BY-SA 2.0 - Siebenrockiella leytensis





 Ginkgo biloba, lithographie de  Philipp Franz von Siebold et  Joseph Gerhard Zuccarini / domaine public

Siebenrockiella leytensis, ou Emyde noire des marais, est une espèce de tortues de la famille des Geoemydidae. Elle est semi-aquatique et endémique de l'île de Palawan et des îles Dumaran aux Philippines. La coquille ovale de cette tortue est brun à brun rougeâtre et plutôt plate, tandis que la coque sur la partie inférieure est de couleur jaune-brun ou brun rougeâtre.

Photos Pierre Fidenci ARKIVE

Depuis 1921, seuls 3 spécimens auraient été signalés qui auraient été recueillis à Leyte et un seul animal a été trouvé en 1988 dans le nord de Palawan, puis ensuite en 2001. Depuis, il a été découvert d'autres individus de l'espèce qui s'abritait dans un autre endroit que celui signalé au départ ; ce qui peut expliquer, à mon avis, le fait qu'on en rencontrait rarement dans le lieu présumé... Toutefois, elle n'a été répertoriée seulement que de petites zones...



En plus du trafic dont l'espèce est victime, l'exploitation et la destruction de son habitat sont les principales menaces pour cette espèce en danger critique. Les populations des 5 sites dans le nord de Palawan ont été évalués en termes d'habitat, de la taille de la population, de la densité et la structure. Le travail de terrain a été mené du 28 Janvier au 15 Juin 2007. Tous les individus capturés ont été marqués et relâchés après que les mesures standard ont été prises.  

Les enquêtes ont révélé divers degrés de destruction de l'habitat et les différents niveaux d'exploitation entre les sites. Les estimations de la taille de la population variait de 10 à 110 individus par site et, dans la majorité des sites, les adultes étaient les plus répandus.  La densité de population la plus élevée a été trouvée sur le site le moins perturbé. Les plus faibles densités ont, sans surprise, été enregistrés dans les habitats les plus perturbés. Dans 3 des 5 sites les tortues sont fortement exploitées pour la consommation alimentaire locale ou pour le commerce international d'animaux de compagnie.

Cette espèce a acquis une réputation quasi-mythique qui en fait, malheureusement, un candidat précieux pour le commerce illégal de la faune sauvage. Il n'y a pas de données suffisantes pour estimer sa zone d'occurrence, mais elle concerne de petites localités avec un nombre d'individus variant d'un site à un autre. Son écologie et sa biologie sont encore mal connus, mais des études sont en cours, ce qui permettra à terme de mieux connaître ses habitudes et besoins en terme d'exigence d'habitat et surtout mettre en oeuvre des mesures de conservation... En espérant que celles-ci pour l'être avant que ne disparaisse cet animal mystérieux..



Pour plus de détails sur cette espèce : CLIQUEZ ICI (document PDF en anglais) et ICI.


TREEHUGGER 23/5/2013 -  UICN - Chelonian Research Foundation - ARKIVE - WIKIPEDIA

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Sternotherus depressus est une espèce de tortues de la famille des Kinosternidae


Kinosternidae reprend l'étymologie du genre Kinosternon dont le nom dérive du grec kineo, «qui se déplace», et sternon, «poitrine», en référence au plastron mobile des espèces concernées.


La tortue musquée aplatie est endémique du nord de l'Alabama aux États-Unis, c'est-à-dire qu'elle ne vit nulle par ailleurs.


Cette tortue a un habitat très limité. Elle vit dans un écosystème unique dans l'Alabama, lequel représente seulement une superficie de 7% de son habitat historique. Bien que l'érosion de son habitat se soit stabilisé, il n'y a pas de projets clairs pour la restauration de celui-ci. 

 Eugene van der Pijll, United States Geological Survey / Public Domain 


 CR =en danger critique d'extinction



Les plus grandes menaces sont maintenant la pollution de ce qui reste de son habitat et de la sédimentation liée aux mines de charbon à ciel ouvert à proximité. A cela il faut ajouter la maladie et, éventuellement la collecte. C'est-à-dire la capture comme animal de compagnie.


La carapace de ces petites tortues mesure  de 7,5 à 10 cm (3-4 pouces) de longueur, le record observé est de 11,4 cm (4 ½ pouces). Le nom commun comme le nom spécifique de l'espèce se  réfère au fait que sa carapace  (coquille supérieure) est beaucoup plus basse et plus plate que celui des autres membres du genre SternotherusLe sommet de la carapace est brun et le petit plastron est rosé ou brun-jaunâtre.






En captivité, des individus de cette espèce ont vécu 20 ans.

Habitudes alimentaires : La tortue musquée aplatie vit principalement dans l'eau et se nourrit d'invertébrés tels que les escargots et les moules. Les grandes tortues musquées adultes ont la mâchoire élargie pour écraser les mollusques

Reproduction : Les femelles sortent de l'eau et déposent leurs œufs dans des nids peu profonds creusés dans le sol près du ruisseau. Chaque femelle choisit un site différent. La taille des couvées semble faible, en moyenne deux œufs. Les œufs sont oblongs, d'environ 32 mm de long et la "coquille" est fragile. La période d'incubation est probablement dépendante de la température et peut-être d'autres facteurs, mais varie de 45 à 122 jours. Au moment de l'éclosion la carapace des petites tortues mesure environ 26 mm. La croissance jusqu'à la maturité peut prendre de quatre à six ans pour les mâles et de six à huit ans pour les femelles. (Ernst, Lovich, et Barbour, 1994).


A noter : ces petites tortues sont sensibles aux modifications pouvant survenir dans leur habitat (ruisseaux et rivières) et en particulier à la qualité de l'eau... Protéger la tortue  et son habitat revient donc à protéger la qualité de l'eau pour les riverains... 



WIKIPEDIA août 2013 - UICN - ADW AOÜT 2013

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Cuora aurocapitata est une espèce de tortues de la famille des GeoemydidaeLes Geoemydidae sont une famille de tortues d'eau douce cryptodires. Les espèces de cette famille se rencontrent sur tous les continents. 


 Cuora aurocapitata - Photo : Cuora / CC-BY-SA-3.0, 2.5,2.0,1.0




En ce qui concerne la tortue Cuora aurocapitata, elle est endémique de la province du Anhui en Chine (torrents de montagne) et est en danger critique d'extinction dans la nature. Elle fait même partie des 25 espèces de tortue les plus menacées de disparition avec moins de 150 individus estimés vivant à l'état sauvage. Aussi, en décembre 2012, le zoo du Bronx (USA) a célébré comme il se doit l'éclosion de 5 bébés...


 Photo Nippon  Cuora / CC-BY-SA-3.0, 2.5,2.0,1.0


Autrefois cette tortue était présente le long de tous les fleuves de Chine, mais leur nombre a diminué, semble-t-il,  en raison de la consommation humaine, de son utilisation dans la médecine traditionnelle, la pollution, la perte d'habitat et le commerce des animaux. Il semblerait que cette espèce fasse l'objet d'élevage en Europe et en Suisse, ainsi qu'aux Etats-Unis et au Japon et soit relativement facile à élever en captivité. A la suite du succès relatif obtenu dans sa reproduction (en captivité), on peut modérément être optimiste pour cette espèce. 

 Le zoo du Bronx (Wildlife Conservation Society) annonce l'éclosion de 5 très rares tortues (vidéo postée le 19/12/2012).

 Image WCS

C'est une petite tortue qui, adulte, mesure dans les 12 cm et le mâle est plus petit que la femelle. Son régime alimentaire est carnivore.

 (vidéo datant de 2008)

A priori on sait peu de choses sur cette espèce car j'ai dû faire de nombreuses recherches pour réunir l'ensemble des informations ci-dessus....






 STUDBOOK août 2013 - TREEHUGGER - WIKIPEDIA - PEREZHILTON

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Cuora galbinifrons est une espèce de tortues de la famille des Geoemydidae (comme la tortue Cuora aurocapitata). Cette espèce se rencontre en Chine au Guangxi et à Hainan, au Viêt Nam et au Laos et est en danger dans la nature. C'est une tortue boîte asiatique plutôt terrestre et chasseuse...  La taille de la carapace peut atteindre 19 / 20 cm de long.


Comme avec tous les membres de ce genre il y a des charnières aux deux extrémités du plastron qui permettent à ces tortues s'enfermer complètement à l'intérieur de leur carapace. Cette capacité a donné lieu à la dénomination commune de tortue-boîte.



  Cuora galbinifrons galbinifrons (nord du Vietnam) - Photo : Cuora / CC-BY-SA-3.0,2.5,2.0,1.0






Les principales menaces: la tortue-boîte indochinoise est menacée principalement par la chasse et le commerce.


Cuora galbinifrons est l'une des espèces les plus colorées et donc très convoitée....Elle a été inscrite à l'annexe II de la CITES après avoir fait l'objet d'importantes importations, suivie d'un grand nombre de décès en raison de mauvaises conditions sanitaires. Elle fait l'objet d'un élevage dans plusieurs zoos européens mais, compte tenu des variétés morphologiques au sein de l'espèce, il n'est pas facile de former des couples / groupes reproducteurs compatibles. Toutefois, après des débuts de reproduction en captivité difficiles, on a pu noter une nette amélioration ces dernières années.... Peut-être cela est-il dû à sa rareté qui a conduit à davantage d'efforts dans ce sens. Toutefois il a été remarqué que le taux de survie était faible. 

La situation de conservation de cette espèce est rendue encore plus aiguë par la diversité des sous-espèces :  C. g. bourreti, C. g. galbinifrons, C. g. picturata, C. g. serrata.

Compte tenu du fait que cette espèce est plus terrestre qu'aquatique et présente quelques différence morphologiques, il a été suggéré par certains auteurs, mais refusé par d'autres, qu'elle n'appartenait pas au genre Cuora et qu'elle pourrait être rapprochée du genre Cistoclemmys. 

 Cuora galbinifrons (vidéo postée le 9/4/2012)

 Cuora galbinifrons détail de la tête*

Cela dit, cette tortue d'eau douce se trouve en Asie du Sud-Est, dans les régions boisées de haute altitude. La variété de sous-espèces est remarquable du fait des différences dans la coloration de la carapace qui est bombée. La plupart comprend une zone brun foncé sur les écailles vertébrales avec une ligne de couleur crème au centre. Les écailles pleurales sont dans les tons bronze lumineux et peuvent présenter des motifs tachetés. Le plastron est principalement noir ou brun foncé. La tête est d'une couleur claire (crème, jaune, verte ou grise) et peut présenter une bande étroite et sombre de chaque côté. . le dessous du cou est chamois clair. Le dimorphisme sexuel n'est pas significatif mais le mâle a généralement une queue légèrement plus épaisse.

 Zone de distribution de Cuora galbinifrons (John B. Iverson)




 Variété de coloration et de motifs de Cuora galbinifrons*

Taille de la couvée: 1-3 œufs. 
Durée d'incubation: environ 90 jours. 
de la période de nidification: Avril à Juin. Mai étant le mois de pointe (données de nidification TCC) 
Site nidification: enterre œufs sous les feuilles mortes 
Régime alimentaire: carnivore.

 Variétés de plastron (la face ventrale)*
*Photos : Asian Turtle Conservation Network



 Tortues cuora serrata , cuora galbinifrons, picturata , cuora flavomarginata (vidéo postée le 17 mars 2011)

 Vidéo postée le 25 mars 2013 : Symposium annuel sur la conservation et la biologie des tortues d'eau douce dont Cuora galbinifrons fait partie.


UICN - WIKIPEDIA - TREEHUGGER - TURTLE PUDDLE -WIKIPEDIA (anglais) - EVE CORPERATION - ARKIVE - ASIAN TURTLE NETWORK AOÜT 2013

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Cuora mccordi est une espèce de tortues de la famille des Geoemydidae. Comme les deux variétés précédentes, elles appartiennent à la famille des tortues d'eau douce cryptodires.

Cuora mccordi  C'est une espèce très recherchée dans la médecine traditionnelle chinoise et les amateurs de tortues. C'est pourquoi aujourd'hui elle figure parmi les espèces endémiques chinoises les plus menacées. Photo : Diotime75  /  CC-BY-SA-2.5 





Cette espèce est endémique du Guangxi en ChineElle n’a été observée dans la nature que très récemment. Auparavant il n’y avait même pas d'indication sur un marché d’origine (depuis quelques décennies les tortues chinoises sont massivement collectées et vendues sur les marchés aux animaux


 Observation de tortues Mccordi (vidéo postée 20/12/2012)


C'est une tortue boîte asiatique semi-aquatique à terrestre. Les mâles sont légèrement plus petits que les femelles (13,5 cm pour un mâle et 15 cm pour une femelle). Les marques du plastron noires sur fond jaune ressemblent à certaines populations de Cuora flavomarginata et de certaines Cuora trifasciata.


Jeune tortue Cuora mccordi 
La reproduction de cette espèce semble très facile, les femelles se reproduisent avec succès régulièrement, même si la période de maturation d'une dizaine d'années ne permet pas encore aujourd'hui d'avoir du F2 (deuxième génération) en captivité. La zone de ponte est faite en tourbe. Les pontes sont de 3 à 5 œufs, avec 2 à 3 pontes par femelle et par an. Les œufs mesurent 4 à 4.5 cm et ils ne sont pas très oblongs. L’incubation dure 72-76 jours à 29 °C et 74-81 jours à 27 °C. L’accouplement a lieu vers le 10-15 avril, pas de ponte avant la fin du mois de mai. Les œufs pèsent dans les 12 g. Les marques du plastron sont identiques à celles des adultes et même à celles de leur parents. Il peut être intéressant de conserver les juvéniles par 4 ou 5 pour avoir une compétition lors des repas.

La tortue boîte McCordi est essentiellement connue sur les marchés chinois où elle est de plus en plus rare et peut-être déjà éteinte à l'état sauvage. Le dôme de sa carapace est plutôt de forme elliptique qui est brun rougeâtre avec une bordure sombre. Le plastron jaune est si flexible que la tortue est capable de s'enfermer complètement dans sa carapace, protégeant ainsi sa tête, ses membres et sa queue. 

Image MariaDB / Testudines

Sa tête pointue et étroite est marquée de jaune bordée de noir avec une raie jaune vif s'étendant vers l'arrière du museau (de l'oeil à la nuque). Les membres sont également jaune avec du brun rougeâtre qui couvre la surface avant des pattes avant et une coloration brune sur les pieds postérieurs. La queue est jaune, marquée d'une bande brun olive sur sa surface supérieure. La queue est plus épaisse chez les mâles.

Tortue Mccordi : détail de la tête


La tortue boîte Mccordi est mal connue à l'état sauvage, que ce soit sur le plan comportemental, reproductif ou habitudes alimentaires. En captivité, l'espèce est nocturne et préfère un régime alimentaire carnivore à celui de végétal... Du fait de l'absence d'informations sur l'espèce à l'état sauvage, difficile de dire si les comportements notés en captivité sont les mêmes dans son habitat naturel. 

Tortue boîte Mccordi en captivité

Toujours selon les observations rapportées en captivité, la tortue semble être aquatique et durant la journée s'enfouit en creusant le sol.

Comme de nombreuses espèces de tortues d'Asie, boîte de tortues de McCord sont dangereusement proches de l'extinction parce qu'elles ont été surexploités par le commerce pour la viande et la médecine traditionnelle. En outre, la tortue a souffert des captures pour le marché des animaux et de la perte et la dégradation de son habitat. 

 Plastron d'une jeune tortue Mccordi - Photo ostatni druhy sweb

Bien qu'aucune étude directe n'ait été réalisée sur le terrain, il est supposé que son habitat a dû être durement touché par la déforestation à grande échelle dans le sud-ouest de la Chine. En outre, la pollution des cours d'eau de la région est un problème majeur. En effet, la Chine est classée comme le plus grand producteur de dioxyde de soufre dans le monde et Guangxi et Guangdong appartiennent aux zones les plus touchées par les pluies acides.

Outre les dispositions administratives et réglementaires prises pour tenter de sauver l'espèce, plus de 50 réserves naturelles et deux «sites pittoresques» ont été mis en place dans le Guangxi, où la tortue boîte Mccordi peut se reproduire. Mais les enquêtes quantitatives sur la taille de sa population et de sa répartition sont nécessaires pour mieux déterminer les avantages de ces aires protégées.


WIKIPEDIA  - ARKIVE -

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 La Tortue luth, Dermochelys coriacea, unique représentante du genre Dermochelys, est une espèce de tortue de la famille des Dermochelyidae. C'est la plus grande des sept espèces actuelles de tortues marines, la plus grande des tortues de manière générale, et le quatrième plus grand reptile après trois crocodiliens.




Tortue luth sur une plage de Thaïlande - Phto : MD / CC-BY-SA-3.0-migrated




Elle ne possède pas d'écailles kératinisées sur sa carapace, mais une peau sur des os dermiques. C'est le seul représentant contemporain de la famille des Dermochelyidae, le clade des tortues à dos cuirassé, connu aussi par diverses espèces fossiles, dont certaines géantes comme l'Archelon.

La tortue luth fréquente tous les océans de la planète, mais sa survie est gravement menacée par le braconnage, les filets de pêche, la pollution et l'urbanisation du littoral. Elle figure sur la liste de l'UICN des espèces en voie de disparition et fait l'objet de conventions et de programmes internationaux de protection et de conservation.

L’anatomie particulière de la tortue luth caractérise la famille des Dermochelyidae dont toutes les autres espèces ont disparu depuis l’ère tertiaire. 


Le trait le plus remarquable est l’absence visible de carapace avec des écailles kératinisées comme chez la plupart des autres tortues. Chez la tortue luth, la structure osseuse de la carapace est réduite à de petits osselets en forme d'étoiles imbriquées, insérées dans un tissu conjonctif et cartilagineux épais. Les plus gros de ces osselets sont tuberculés et disposés en lignes. Ces lignes, visibles sous la peau, forment des crêtes ondulées appelées carènes qui filent de la tête vers la queue de l'animal lui donnant un aspect profilé comme les carènes de la coque d'un bateau. Le dos de l’animal présente sept carènes : celle du milieu est la «carène vertébrale», les six autres sont les «carènes latérales». Sur le ventre, le plastron ne possède que trois carènes peu marquées.


   Disposition des carènes sur le dos de la tortue luth En noir, la carène vertébrale, en bleu, vert et rouge, les carènes latérales - Image Pinpin / CC-BY-SA-3.0-migrated 


Cette carapace profondément transformée n’est pas attachée, fait unique chez les espèces de tortues encore vivantes, à la colonne vertébrale et aux côtes mais en est séparée par une couche adipeuse. Du côté externe elle est complètement dépourvue de toute couverture d’écailles. La protection du dos est en revanche assurée par un épaississement marqué de la peau, qui forme ainsi une pseudo-carapace lisse ayant l'aspect du cuir.

La tortue luth pèse en moyenne 500 kg pour une longueur d'environ 180 cm. Comme les autres tortues marines, la tortue luth est incapable de se replier à l'intérieur de sa carapace.

Mais c'est aussi une tortue unique par bien des aspects :

- Ses nageoires (ou rames) sont dépourvues de griffes ; 

- ses nageoires antérieures sont en outre très longues en comparaison de celles des autres tortues de mer.

- La tête est très grande, ce qui contraste avec un museau peu développé. Sur le bec supérieur, on peut observer une pointe médiane très marquée entourée de deux grandes encoches. L'intérieur de la bouche est occupé par une multitude de cônes, utilisés aussi bien pour l'oxygénation que l'alimentation.

- Un large cou relie la tête aux épaules.

- La queue est de forme conique ; elle est rehaussée par une base épaisse et possède parfois un pli qui prolonge la carène vertébrale de la carapace

La couleur de la peau de l'animal est d'un bleu très foncé. Elle est brillante et lisse, ce qui lui donne l'aspect du cuir. Les carènes de la dossière sont soulignées par un éclaircissement de la peau. Tout son corps est parsemé de petits points blanchâtres. Le crâne de l'animal présente une tache, de couleur blanche à rosée, correspondant à un chanfrein. Cette tache a une configuration unique pour chacune des tortues luth, et les scientifiques pensent qu'elle pourrait servir à détecter la lumière ou se repérer dans l'espace. Le plastron est rosé et plutôt sombre. La carène de la queue, quand elle existe, est également blanchâtre.


 Tortue luth qui s'échoue à Tarnos, dans les Landes (France), qui reprend elle-même le chemin de l'océan



Une tortue luth peut,  a priori, vivre plus de 50 ans. Elle est une excellente plongeuse puisque des scientifiques ont relevé plusieurs observations de tortues luth jusqu'à 1 300 m de profondeur pour des plongées de plus de 80 min.


Adulte, elle mesure jusqu'à 2 m de long pour un poids variant de 450 kg à un record observé de 950 kg. Elle est ainsi la plus grande et la plus lourde des tortues vivantes. Elle fut cependant surpassée par des espèces anciennes, connues à l'état de fossiles, notamment l'archelon (Archelon ischyros). Elle est cependant moins longue et moins lourde que le crocodile marin (Crocodylus porosus).

Avec un rythme métabolique trois fois supérieur à un reptile de cette dimension et l'isolation fournie par son corps massif et gras, la tortue luth peut supporter des eaux froides. La température de son corps peut dépasser de 18 °C celle de l'eau où elle évolue. Ses nageoires l'aident également à conserver la chaleur. Elles fonctionnent comme des échangeurs de chaleur à contre-courant, c'est-à-dire que les artères chaudes réchauffent les veines froides. Allié à sa carapace résistante à de fortes pressions, cela lui permet de plonger à plus de 1 200 m de profondeur, ce qui en fait le reptile pouvant plonger le plus profondément. Selon certaines théories, sa pseudo-carapace pourrait créer sa propre chaleur. Mais cette hypothèse est discutée, du fait que les reptiles, animaux à sang froid, sont censés être poïkilothermes.

Les modes de vie de la tortue luth sont mal connus par les scientifiques, en raison des difficultés d'observation de l'animal en pleine mer, dans les profondeurs. Par exemple, ni sa durée de vie ni le temps qu’il lui faut pour atteindre la maturité sexuelle ne sont connus à l'heure actuelle.


Cette espèce parcourt plusieurs milliers de kilomètres lors de ses voyages transocéaniques pour rejoindre ses aires d'alimentation en méduses. Elles progressent en s'orientant à l'aide du champ magnétique terrestre. Elles quittent chaque année les eaux tropicales pour les eaux polaires en suivant le Gulf Stream. La tortue luth peut rester jusqu'à quatre-vingt minutes en plongée, en partie grâce à l'extraction de l'oxygène de l'eau à l'aide de longues papilles situées dans sa gorge et à la récupération d'oxygène dissous dans certains de ses tissus.

La méduse constitue la majeure partie de l'alimentation de la tortue luth, mais elle peut également se nourrir de salpes, de poissons, de crustacés, de calmars, d'oursins et même de certains végétaux, dont des algues (surtout consommées par les jeunes individus). Elle peut consommer quotidiennement une quantité de méduses égale à son propre poids, soit jusqu’à 50 individus de grande méduse Rhizostoma pulmo. La tortue luth a donc un rôle crucial dans l'équilibre écologique mais aussi économique du fait de son alimentation. En effet, en consommant des méduses, elle réduit leur nombre et ces dernières consomment donc moins de poisson, ce qui laisse de nouvelles opportunités pour les pêcheurs. Elle aurait une influence positive sur les populations de poissons, les méduses étant d'importants prédateurs d'alevins.




Son régime alimentaire se compose de méduses principalement (elle est immunisée contre les tentacules venimeux de ces dernières). De grosses épines molles, orientées vers l'arrière tapissent toute sa bouche. Selon les scientifiques, ces épines aident la tortue luth à retenir les méduses capturées et à les déchiqueter tout en les dirigeant vers l'estomac. Reptiland.net



Les tortues n'ayant pas de dents et les méduses étant difficiles à déchiqueter, les scientifiques se sont demandés comment les tortues luth pouvaient s'alimenter avec ces animaux. On a découvert que l'œsophage de la tortue luth, tapissé d'épines, avait pour fonction le dépeçage des proies.


Plusieurs études de suivi par satellite pour connaitre leur migration ont été effectuées notamment par le CNRS et l'Institut polaire français - Paul Émile Victor qui ont équipé des tortues luth de balises Argos.


 
Ponte de tortue Luth aux Hattes en 1987

 
Reproduction La maturité sexuelle de l'animal n'est pas bien définie, mais selon certains scientifiques elle pourrait être atteinte vers l'âge de 6 ans ; pour d'autres, elle se situe entre 10 et 12 ansLes jeunes spécimens sont très difficilement observables et aucun élevage en captivité n'a pu être réussi. En effet, en aquarium les tortues luth se heurtent sans cesse contre les parois ne pouvant nager à reculons. De plus les mâles ne retournent jamais sur leur lieu de naissance ce qui empêche un décompte de leur population. L'accouplement est également très délicat à observer, aucun scientifique n'en a eu l'occasion, on ignore même où il a lieu dans la majorité des cas. Il est admis, à partir de différents témoignages, que le mâle s'accroche au dos de la femelle avec ses nageoires souples. En cas d'alerte, l'accouplement s'arrête et les tortues se séparent, ce qui expliquerait aussi, en partie, les difficultés d'observation précédemment relevées.

Une seule fécondation pourrait suffire à 4 à 10 pontes. Le record observé par des scientifiques est de 17 pontes. Elles sont toujours espacées de 10 à 15 jours. Elles se déroulent de mars à juillet dans l'océan Atlantique et de septembre à mars dans l'océan Pacifique. Elles ont souvent lieu sur les plages, à marée haute, de nuit. 

La nidification se déroule en 7 phases :

L'ascension : la femelle rejoint le haut de la plage, à la lisière de la végétation, en 10 minutes environ.


- Le balayage : elle déblaie le sable avec ses pattes pendant un quart d'heure.

- Le creusement : elle creuse un trou jusqu'à 80 cm de profondeur avec ses pattes arrière ; l'opération prend environ 25 minutes.

- La ponte : cette étape est accompagnée de respirations rauques et s'effectue par salves ; elle dure une vingtaine de minutes ; la présence de l'homme ne peut plus la perturber ; les yeux de l'animal sécrètent une substance gélatineuse, a priori, pour évacuer le sel accumulé par son organisme à cause de son mode d'alimentation.

- Le rebouchage : les pattes postérieures ramènent le sable sur les œufs et les nageoires postérieures le tassent pendant une petite dizaine de minutes.

- Le camouflage : pendant 20 minutes, la tortue pivote sur elle-même pour cacher les traces de son passage.

- Le retour à l'eau : tantôt direct, tantôt indirect, la tortue luth peut effectuer des boucles avant son départ.

 Tous les ans à la même époque sur les plages de Guyane, les tortues Luth viennent pondre entre avril et juin. 60 jours après, on peut alors assister à l'éclosion de 50 à 80 œufs. Toutes les tortues Luth se dirigent alors vers la mer au plus vite pour éviter les prédateurs terrestre, mais d'autres les attendent au large ! 1 sur 30.000 survivra et pourra à nouveau pondre sur la plage de leur naissance.


Une tortue luth peut pondre plus de 1 000 œufs en une année. Ils sont de couleur blanche, mesurent environ 50 mm de diamètre et possèdent une membrane souple. Ils sont accompagnés d'œufs stériles sans jaune, de diamètre inférieur aux œufs viables. Les scientifiques ne s'accordent pas à comprendre leur utilité dans le nid même s'ils représentent presque la moitié de la ponte.


L'incubation varie de 60 à 70 jours et a lieu à plus de 26 °C. En dessous de cette température, les œufs ne se développent pas. La détermination sexuelle dépend de la chaleur du nid. Entre 26 et 30 °C, c'est l'incubation classique, produisant un mélange de mâles et femelles. Au-dessus de 30 °C, les tortues ne seront que des femelles.


À l'éclosion, le spécimen mesure de 7 à 8 centimètres de longueur. Il possède des nageoires antérieures surdimensionnées. Il est alors une proie facile pour de nombreux prédateurs. Le premier instinct de la tortue luth est de se diriger vers le point le plus brillant à l'horizon : la mer (qui reflète les rayons solaires), où de nouveaux dangers l'attendent et où les scientifiques perdent sa trace.

La tortue luth est observable dans tous les océans du monde, sous des latitudes observées à plus de 60° au nord c'est-à-dire jusqu'au cercle polaire arctique. Des études précises sont effectuées pour connaître précisément leurs migrations. Comme la plupart des tortues marines, elle ne s'aventure sur la terre ferme que pour pondre ses œufs.


Lieux de pontes de tortues Luth : point rouge=lieux de pontes principaux (Australie (Queensland), Costa Rica, États-Unis (Floride), Guyana, Guyane française, Malaisie, Suriname, Trinidad et Tobago (Trinidad)), point jaune=lieux de pontes secondaires. Image Pïnpin / CC-BY-SA-3.0-migrated

De nombreux lieux de ponte autrefois fréquentés par les tortues luth ne le sont presque plus ou plus du tout, comme la Sicile, la Turquie, la Libye ou Israël.

Si la morphologie ou les couleurs des tortues luth ne permet pas de les différencier selon leurs groupes régionaux, des analyses ADN marquent des différences entre celles du Pacifique-ouest, du Pacifique-est et de l'Atlantique.



Tortue luth juvénile - Photo Dtobias /  


  • CC-BY-SA-3.0


Menaces : La prédation animale est importante lors de l'éclosion des œufs car le jeune animal de quelques centimètres à la naissance est menacée par les crabescaimansoiseaux et mammifères s'aventurant sur les plages (par exemple, les coatis). Mais, les œufs sont aussi directement menacés par les insectes et, en Guyane française notamment, par la courtilière. Une fois arrivées à l'eau, les jeunes tortues luth ne sont pas encore en sécurité, elles deviennent les proies des pieuvres et gros poissons.


 Une tortue luth victime des filets de pêche (Canada) Amphibia Nature



Mais, si la tortue luth est une espèce en voie de disparition, c'est majoritairement à cause de l'homme. La première raison est la pollution des eaux. À titre d'exemple, la tortue luth confond les sacs en polyéthylène rejetés dans la mer avec des méduses, les mange et ne peut les régurgiter, ce qui leur provoque une occlusion gastrique ou intestinale. C'est la plus grande cause de mortalité de l'animal. Un autre facteur est la multiplication des filets de pêche qui piègent sous l'eau les tortues et provoquent leur mort par noyade. En effet, la tortue luth, étant incapable de nager à reculons, ne peut s'en libérer. On peut ajouter la réduction de son espace disponible, notamment la perturbation des lieux de ponte par les constructions littorales, par exemple.


Enfin, la prédation humaine, en elle-même, est traditionnellement faible car la chair de l'animal n'est pas considérée comme comestible. Même si cela prête à controverse, il semblerait que la tortue luth soit l'une des deux tortues dont la chair est toxique. Elle contiendrait de la chelonitoxine et les symptômes liés à sa consommation vont de la nausée ou du vomissement jusqu'au coma voire à la mort.

Pourtant, la prédation a tout de même augmenté puisque les œufs de l'animal, déjà utilisés traditionnellement dans l'alimentation des 
Kali'nas ou des Indonésiens, sont devenus la cible de nombreux braconniers. En effet, les œufs de tortue luth sont considérés comme aphrodisiaques au Mexique.

La chasse de l'animal en lui-même est parfois même constatée
. Au 
Togo, notamment, des féticheurs réduisent la carapace de l'animal en poudre, la mêlent à du miel et s'en servent comme remède contre les syncopes infantiles. La graisse est utilisée contre les rhumatismes. Les carapaces, par ailleurs, sont aussi parfois utilisées dans l'art traditionnel local (une centaine d'entre elles est exposée au Musée de Géologie de l’Université de Togo).

Dans certains pays, les femelles sont tuées et leur peau est transformée en bijoux et autres souvenirs touristiques
.



Mesures de ProtectionIl ne resterait plus que 100 000 tortues luth environ dans le monde. Et comme de nombreuses populations de tortues luth sont en net déclin depuis plusieurs années et que le nombre de lieux de ponte a beaucoup diminué, la tortue luth est inscrite sur la liste rouge de l'UICN comme en «danger critique d'extinction». Elle est également une espèce protégée par de nombreuses conventions internationales, notamment par son inscription à l'annexe I de la CITES.


Des mesures ont été prises pour mieux étudier l'animal et ainsi le protéger, comme la mise en place de suivis par télémétrie et balises Argos. De plus, la plage où a lieu le plus grand nombre de pontes en Afrique, au Gabon, est officiellement protégée à la suite de la création du Parc national Mayumba. 


La WWF propose quatre mesures principales de protection de la tortue luth :
- protéger les lieux de pontes en créant des zones protégées ;
- faire de la prévention près de ces lieux ;
- faire de la tortue luth un attrait touristique dans certaines régions ;
- limiter la présence de filets de pêche près de la côte.


Parallèlement, des tentatives sont menées pour localiser les points de rencontre entre tortues luth et pêcheries pour réduire les prises accidentelles de l'animal dans les filets des pêcheurs. Les chercheurs ont identifié des points de regroupement importants des tortues et tentent de réduire l'activité de pêche dans ces endroits.


WIKIPEDIA août 2013

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La Tortue imbriquéeEretmochelys imbricata, unique représentante du genre Eretmochelys, est une espèce de tortue de la famille des Cheloniidae qui comprend six espèces de tortue marine cryptodiresEn français elle est appelée aussi Tortue à écailles.


 Photo : B.navez / CC-BY-SA-3.0-migrated 


 
Elle se distingue par plusieurs caractères anatomiques et écologiques uniques ; il s’agit notamment du seul reptile spongivore connu.


Elle vit à proximité des côtes dans l’ensemble des mers tropicales. Réputée et longtemps recherchée pour la qualité supérieure de son écaille, elle est pour cette raison l’une des espèces de tortues de mer les plus menacées d’extinction.






L’aspect de cette espèce est assez semblable à celui des autres tortues marines. Sa carapace osseuse, sans carène continue et très colorée est plutôt aplatie. Ses pattes sont transformées en rames. Elle est cependant facilement distinguable par ses écailles épaisses recouvrant la dossière, posées comme les tuiles d’un toit, par son bec long, étroit et crochu et par les deux griffes disposées à quelques centimètres l’une de l’autre sur l’extérieur à mi-nageoires. La dossière de la carapace est formée de cinq plaques vertébrales et de quatre paires de costales. En outre, 11 paires d’écailles dites marginales et une paire d’écailles post-centrales sont présentes sur le bord de la carapace.
Le dos de la carapace comporte cinq plaques centrales (C1 à C5) dites vertébrales et quatre paires de plaques latérales (L1 à L4 et L1' à L4') appelées costales. Image Channer / CC-BY-SA-3.0-migrated 


La dossière de la carapace est d’une teinte brun orangé. Cette coloration est une combinaison irrégulière de stries claires et foncées avec des taches jaunes ou rouges. Le plastron est jaune, les écailles post-anales sont de même couleur avec des taches noires. Les nageoires sont brunes sur le dessus et jaunes dessous. Enfin, sa petite tête est brune avec quatre écailles préfrontales. Ses mâchoires sont jaunes, l’inférieure ayant une forme de V.
Sur la tête, la présence de quatre écailles préfrontales fait ressortir une ligne blanche entre les deux yeux. Image Channer / CC-BY-SA-3.0-migrated 


Les juvéniles sont noirs, excepté sur le bord de carapace, qui est jaune. Celle-ci est en forme de cœur à la naissance, puis devient ovale en grandissant. De plus, la dentelure formée par les écailles marginales s’estompe avec l’âge.
 Juvénile de tortue imbriquée - Photo Channer / domaine public

Les mâles se distinguent par une pigmentation plus claire et, comme pour les autres espèces de tortues, un plastron concave, de plus longues griffes et une queue plus épaisse.

La tortue imbriquée mesure entre 60 et 100 cm et pèse entre 43 et 75 kg, le plus gros spécimen trouvé faisant 127 cm. Les œufs mesurent entre 30 et 45 mm et pèsent entre 20 et 31 6 g.
La tortue imbriquée est une grande nageuse. Des scientifiques ont relevé des pointes à 24 kilomètres à l'heure sur cinq kilomètres. Aux Caraïbes, des plongées ont été enregistrées à plus de 70 m pour des durées d'environ 80 minutes.
La maturité sexuelle est atteinte chez cette tortue après dix ans, voire probablement vers vingt ans et peut se reproduire au moins pendant dix ans. Elle est donc qualifiée d’espèce à maturité tardive. Son espérance de vie n’est pas connue.


Les conditions d’observation étant difficiles, l’alimentation des tortues en zone pélagique n’est pas très bien connue ; on pense qu’elles doivent se nourrir essentiellement de méduses. En zone benthique, et plus particulièrement dans les récifs coralliens, elles consomment surtout des éponges. Dans les Caraïbes, ces dernières constituent d’ailleurs 70 à 95% de leur régime alimentaire et, comme beaucoup de spongivores, elles ne consomment que des espèces précises de la classe des Demospongiae, et plus spécifiquement celles appartenant aux ordres AstrophoridaSpirophorida et Hadromerida et certaines éponges consommées sont d’ailleurs connues pour être très toxiques pour d’autres organismes. Les tortues imbriquées semblent particulièrement apprécier les éponges les plus siliceuses comme celles des genres AncorinaGeodia (dont Geodia gibberosa), Ecionemia et Placospongia


Ce type d’alimentation est très rare, y compris chez les poissons. Cette alimentation très particulière rend la viande et plus particulièrement la peau de tortue très toxique dans les régions concernées, surtout dans l’océan Indien. Ces tortues s’alimentent également d'autres invertébrés tels que les ctenophores et les cnidaires, dont les méduses et les hydrozoaires comme la physalie ou d’anémones de mer, mais aussi d’algues brunes, de mollusques et de crustacés.


Les poumons de l’animal sont adaptés pour permettre des échanges gazeux rapides et son sang lui permet d’oxygéner efficacement les tissus, même en plongée profonde sous de fortes pressions. Ces tortues peuvent dormir sous l’eau pendant plusieurs heures mais leur durée de plongée maximale est beaucoup plus courte lorsqu’elles doivent se nourrir ou fuir un prédateur.


Détail de l'oeil d'une tortue imbriquéeTom Doeppner /  CC-BY-SA-3.0-migrated


Elles ferment les yeux lorsqu’elles mangent des cnidaires car ces derniers ne sont pas protégés contre les nématocystes, contrairement au reste de leur corps.

Reproduction Les tortues imbriquées femelles ne se reproduisent que tous les deux ou trois ans mais cet écart peut varier entre neuf mois et 10 ans. La reproduction peut même se dérouler plusieurs fois une même année, à quinze jours d’intervalle, le plus souvent sur la même plage. 


C’est une espèce de tortue marine très féconde. La période de reproduction durant six mois*, la femelle retourne sur son site de nidification en moyenne de 2,6 à 4,5 fois par saison selon les sources. Les individus d’un couple sont très fidèles. De plus, fait particulier, la femelle stocke des réserves de spermatozoïdes. Elle peut ainsi se reproduire pendant plusieurs années sans avoir de contact avec un mâle.


On a pu déterminer que pour chaque site, les tortues disposaient d’une certaine homogénéité génétique, ce qui tend à prouver que les femelles viennent pondre à l’endroit où elles sont nées. Chacune débarque sur la plage et creuse un nid profond d’au moins 10 cm et de 90 cm au plus. Elle y dépose en moyenne une centaine d’œufs (de 70 à un maximum enregistré de 250), d’un poids de 25 grammes et de la taille d’une balle de ping pong. Elle retourne immédiatement à la mer après avoir recouvert le nid de sable. Le nombre d’œufs et la viabilité de ceux-ci dépendent fortement du lieu de ponte. Le processus dure environ 1 à 3 heures. La période d’incubation est de 47 à 75 jours, selon la saison et l’emplacement. 


*Dans l’océan Atlantique, la période de reproduction a lieu habituellement d’avril à novembre et dans l’océan Indien de septembre à février, durant la période chaude. Peu d’autres données fiables sont disponibles.


La tortue imbriquée s’hybride facilement avec d’autres tortues marines, telle que les caouannes. Certains hybrides trouvés au Brésil ou en Floride sont viables et fertiles car ils existent depuis au moins deux générations. Un hybride de tortue verte a aussi été découvert au Suriname.

La détermination du sexe chez les tortues imbriquées est très hasardeuse. Les caractères sexuels ne sont pas toujours extérieurement visibles. Les caractères sexuels secondaires (comme pour les autres tortues: la largeur de la queue, les griffes ou la forme du plastron) ne sont pas toujours déterminants. Seule l’analyse sanguine est une méthode fiable. La tortue est ovipare, et comme pour les autres tortues, la température d’incubation détermine le sexe des embryons dans les œufs. Le sexe ratio serait compris entre trois et quatre femelles pour un mâle.


Les tortues imbriquées adultes vivent principalement en zone tropicale. C'est d'ailleurs l'une des espèces de tortues marines qui reste la plus confinée dans cette zone. Les tortues occupent différents habitats selon les étapes de leur cycle biologique. Elles se reposent fréquemment autour des récifs de corail ou dans des grottes sous-marines dès qu'elles mesurent plus de vingt centimètres, ce qui a été effectivement montré pour Eretmochelys imbricata imbricata. Cependant, comme elles migrent, elles peuvent aussi être aperçues dans les lagunes, les mangroves ou les estuaires. On ne sait pratiquement rien sur les juvéniles, qui gagnent immédiatement les zones pélagiques après l'éclosion. Incapables de plonger en eau profonde, ils vivent parmi les algues flottantes (Sargassum sp.). Les tortues regagnent toujours leurs habitats habituels entre les périodes de migration. Ainsi, lorsque les tortues imbriquées disparaissent d'une zone, il n'y a pas de repeuplement par d'autres individus et la disparition est définitive.



Lieux de ponte importants Plus de soixante lieux de ponte habituels sont connus, principalement dans les régions tropicales des océans Pacifique et Atlantique. On en trouve également dans l'océan Indien. 


Fond bleu = présence de tortues imbriquées. Point jaune = lieux de ponte secondairesPoint rouge = lieux de ponte principaux  Image : Pinpin / CC-BY-SA-3.0,2.5,2.0,1.0 

Les sites de plus de 1000 nids sont :

- L'île Cousin, dans l'océan Indien est un des rares lieux de ponte où les effectifs augmentent ;

- Les îles Daymaniyat à Oman ;

- Shitvar en Iran, mais les données sur ce site sont actuellement parcellaires ou inexistantes ;

- Guyane française ;

- Détroit de Torres et Terre d'Arnhem en Australie26 ;

- Péninsule du Yucatán, Mexique. 


On pensait à tort, jusqu'à récemment, que la tortue imbriquée était moins migratrice que les autres espèces de tortues marines. Des études utilisant la télémétrie satellite ont montré que cette espèce voyage sur des milliers de kilomètres. Il est probable que les tortues imbriquées s'alimentent et se multiplient dans des zones complètement différentes.


Menaces :  En raison des pratiques de chasse à la tortue pour la consommation, pour la médecine traditionnelle, pour les écailles et la confection de parfums et de produits de beauté (japonais), elle est devenue une espèce rare. En outre, il faut ajouter le ramassage massif des œufs, les conséquences de la pêche (comme la prise dans les filets de pêche) et de la dégradation de l'environnement en général (dégradation de la qualité de l'eau et ingestion de sacs plastiques qui provoquent des occlusions intestinales).


 On peut rajouter aux menaces ci-dessus, le réchauffement climatique...



Mesures de protectionOn sait que la tortue imbriquée a quasiment disparu d'Afrique de l'Est dès la fin du xixe siècle. Plusieurs auteurs ont fait part de la raréfaction de cette espèce à Madagascar depuis les années 1930. Les prélèvements commerciaux et le commerce à grande échelle ont débuté dans les années 1950 et 1960. Identifiée comme menacée depuis 1968 par l'UICN, la population d'Atlantique Nord est immédiatement protégée en étant inscrite dans l'annexe I de la CITES à la signature de la convention de Washington (CITES) de 1975. La population du pacifique passe en annexe I dès 1977. Dès lors, elle est légalement protégée et par conséquent tout sous-produit obtenu à partir de cette tortue est interdit à la vente. 



Cependant le commerce massif continue, d'ailleurs le Japon en a importé 640 kilogrammes entre 1966 et 1986. Son statut passe à "en danger" en 1982. En 1983, les seules populations stables connues se trouvaient au Moyen-Orient et au nord-est de l'Australie. En 1986, puis en 1988, l'UICN signale une aggravation de la situation. Le Japon continue à importer environ de 1985 à 1990 2,7 tonnes en moyenne jusqu'en 1992 où il en importe 175 kilogrammes. En 1989, un rapport décrit une situation préoccupante en Atlantique Nord, où les populations d'E. imbricata sont partout menacées. En 1992, un règlement a pu être négocié, notamment avec le Japon qui supprime le commerce massif. Cependant, les populations continuent à diminuer, et en 1994 l'UICN signale de nouveau une aggravation. En 1996, la tortue est cette fois considérée en danger de disparition.

Le trafic cependant continue. Les plus belles écailles de tortue, les plus rares aussi, proviennent de la tortue imbriquée. Ce qu'aujourd'hui les magazines de mode présentent comme de l'«écaille de tortue» est en fait du plastique teinté. Le commerce de l'écaille de tortue véritable, toujours convoitée par quelques initiés, est restreint ou interdit mais malheureusement pour la survie de l'espèce, toujours actif. 


Si la tortue imbriquée est protégée par le United States Fish and Wildlife Service depuis les années 1970, l'IndonésieHaïtiCuba ne respectent pas les recommandations de la CITES, tandis que d'autres pays ferment les yeux. On sait qu'un trafic de carapaces se déroule dans la région des Caraïbes, en Colombie et au Venezuela. Les très rares tortues survivantes en Atlantique, comme à Sao Tomé, continuent d'être pêchées et leurs carapaces vendues aux touristes. 


Or d'après le CITES : «D'après des études récentes, les tortues imbriquées ont été décimées tant à l'échelle mondiale que dans les Caraïbes. Cependant, certaines indications donnent à penser qu'en prenant certaines mesures de conservation – notamment la protection des plages de ponte – sur plusieurs décennies, il serait possible d'augmenter le nombre annuel de tortues reproductrices (populations pondeuses).»


La tortue imbriquée est en France concernée par un plan de restauration des tortues marines des Antilles françaises (le plan local et régional qui concerne aussi d'autres tortues Marines des Antilles Françaises (tortue verte, tortue luth,tortue caouanne, tortue olivâtre). 
 Documentaire sur les tortues des Seychelles...



En 2007, il n'existe plus au monde que cinq grands sites de rassemblement annuel de plus de mille tortues qui se situent aux Seychelles, au Mexique et deux au nord de l'Australie.
Depuis les années 1990, les prélèvements intensifs d'œufs en Indonésie ont fait fondre de 90 % les effectifs.
Les sites de rassemblement d'Indonésie, des Seychelles et un des deux d'Australie sont d'ailleurs en relatif déclin. 
Partout, la population de tortues imbriquées a diminué de plus de 80% au cours des cent dernières années et quelquefois en moins de cinquante ans ! (Nicaragua, Panama, Cuba, Madagascar, Sri Lanka, Thaïlande, Malaisie, Indonésie et Philippines). L'espèce a complètement disparu de nombreux endroits, ou presque comme dans l'Atlantique Est.

 Les efforts de protection des années 1980 n'ont porté leurs fruits que dans de rares endroits où l'on constate une stagnation. Cependant, point positif, une légère augmentation des effectifs a été observée au Yucatán, à Isla Mona et sur l'île Cousin.


Documentaire sur les tortues marines en général...De merveilleuses images en perspectives ! qui ne doivent pas nous faire oublier qu'elles sont toutes en danger...



WIKIPEDIA août 2013

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