Admin-lane 0 Posté(e) le 5 juin 2013 Les troubles obsessionnels compulsifs (Toc) apparaissent aussi bien chez les Hommes que chez les chiens. Si les symptômes et les traitements sont les mêmes, une étude vient de confirmer que les anomalies cérébrales sont également identiques. Tel chien, tel maître ! Les chiens anxieux et tristes se mettent parfois à présenter des comportements stéréotypés et étranges à nos yeux, comme tenter d'attraper leur queue et de la mordiller. Souvent, c'est parce qu'ils souffrent de Toc, exactement comme 2 % des êtres humains. Melgupta, Flickr, cc by nc sa 2.0 Les troubles obsessionnels compulsifs, souvent abrégés en Toc, correspondent à une maladie mentale caractérisée par des pensées intrusives et obsédantes, engendrant de l’anxiété. En réponse, le patient présente des comportements ritualisés, répétitifs et irraisonnés, empiétant sur sa vie quotidienne et gâchant ses journées. L’Homme n’est pas la seule victime de ces Toc : les chiens aussi peuvent présenter des troubles équivalents. Nos fidèles compagnons manifestent leur anxiété par des comportements stéréotypés et parfois destructeurs, pourchassant leur propre queue et mâchonnant machinalement tout un tas d’objets, y compris les beaux coussins neufs que l’on vient d’acheter. L’origine de ces troubles humains et canins reste mal comprise. On sait cependant qu’ils partagent de nombreuses similitudes. Au-delà des symptômes, similaires, des gènes impliqués ont été répertoriés chez les deux espèces et les traitements qui fonctionnent chez l’un sont également opérationnels chez l’autre. Y a-t-il encore d’autres points communs ? C’est ce qu’ont voulu voir des chercheurs de l’école vétérinaire de l’université Tufts, dirigés par Niwako Ogata, qui ont repéré d’autres similarités, cette fois directement dans le cerveau. La propriétaire de ce chien dit que celui-ci ne peut manger sans son habituel rituel... Quelque 16 dobermanns ont joué les cobayes pour cette expérience et ont passé des IRM dans des machines normalement conçues pour des humains. [b]La moitié des chiens souffrait de Toc, l’autre moitié faisait office de groupe contrôle. L’objectif était de comparer certains paramètres cérébraux entre les canidés, et de repérer si les divergences observées étaient identiques à celles retrouvées chez l’Homme.C’est effectivement le cas. Comme le montre l'étude, publiée dans Neuro-Psychopharmacology and Biological Psychiatry,les dobermanns atteints de Toc présentent les particularités retrouvées chez les patients humains. Globalement, les volumes cérébraux et de matière grise se révèlent plus importants. En revanche, au niveau des cortex cingulaire antérieur droit ou insulaire antérieur droit, la matière grise est moins dense. Enfin, les scientifiques ont repéré davantage d’anisotropie fractionnelle (certaines régions se développant plus que d’autres) au niveau du splénum du corps calleux, un paramètre directement en lien avec la sévérité de la maladie.Les anomalies cérébrales retrouvées chez les hommes et les chiens souffrant de Toc étant identiques, les auteurs proposent donc de faire des canidés un modèle d’étude de ce trouble mental. Certains chiens, qualifiés de «mauvais» du fait de leur comportement inapproprié à nos yeux, pourraient donc contribuer à expliciter les bases neurales des Toc, afin d’aider les spécialistes à développer de meilleures thérapies. Nos compagnons poilus pourraient aussi en profiter en retour !FUTURA SCIENCES 5/6/2013[/b] Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites