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Costa Rica : un militant écologiste, assassiné pour protéger les tortues marines

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Jairo Mora Sandoval, 26, un défenseur des tortues mer au Costa Rica, a été attaché et battu. Son corps a été retrouvé vendredi dernier sur la côte des Caraïbes près de limon, le lieu même où il travaillait pour sauver les tortues de mer en voie de disparition et leurs œufs. Mora a reçu une balle dans la tête et les groupes de conservation offrent une récompense 10.000 $ pour trouver son assassin.


Photo Thinkstock



Mora et 4 femmes (3 américaines et une espagnole, qui faisaient du bénévolat comme «patrouilleurs» pour protéger les tortues, ont été enlevés par des hommes armés le jeudi soir dit TicoTimes.net. Les quatre femmes ont été relâchées saines et sauves.

Didiher Chacon, le coordinateur du programme pour le réseau Caraïbes Sea Turtle Conservation, affirme que l’assassinat de Mora semblait être un acte de vengeance. «Récemment, dans journal local, le militant avait connecté le braconnage des œufs de tortues au trafic de drogue. Le braconnage a en effet été lié au trafic de drogue au Mexique, écrit en 2009 Wallace J. Nichols, un scientifique, défenseur des tortues.

Au Costa Rica, les œufs de tortues sont considérés comme un aphrodisiaque, selon TicoTimes.net. Un seul nid peut contenir jusqu'à 200 œufs et un seul œuf de tortue peut aller jusqu’à 1$ au marché noir.

La mort de Maro aurait-elle pu être évitée ?

Retour en Avril 2012, les braconniers avaient attaqué un couvoir où les volontaires réenterraient des nids de tortues. Les braconniers ont attaché les bénévoles et ont volé tous les œufs, dit Vanessa Lizano, à la la tête d'un centre de secours qui patrouillait fréquemment les plages avec Mora.

Après le vol à l'écloserie, des policiers armés ont commencé à accompagner les deux militants lors de leurs patrouilles de nuit. Mais Lizano a été contrainte de quitter son poste de coordonnateur des bénévoles pour le programme de tortue de mer à Moín, lorsqu’elle a reçu des menaces accompagnées de photos de son jeune fils. . Elle a cependant continué à travailler encore au centre de sauvetage et marchait sur les plages, le week-end, avec Mora.

Les tortues commencent à pondre leurs œufs en avril. La police Limón dit que les plages de Moín sont gardés 4 jours par semaine, mais que les patrouilles de nuit n’ont pas continué. La prise de conscience des dangers encourus par les tortues et par lui-même est apparu dans un message de 23 Avril Facebook, dans lequel il demandait que la police vienne sur la plage de Moín, notant que 60 tortues avaient disparu. Mora a écrit « ne pas avoir peur, mais juste qu’il viendrait armé ».

La police Limón dit qu'elle a interrogé neuf personnes en relation avec l'assassinat de Mora et ont remis les informations à la police d'investigation judiciaire du Costa Rica pour aider à l'enquête.

Les écologistes ont exprimé leur tristesse à propos de la mort de Mora, qui, disent-ils, aurait pu être évitée en raison du vol à l’écloserie et des menaces qui pèsent sur Lizano et sa famille. Arturo Rodriguez proclame via Twitter que «Jairo Mora a dû mourir pour que les autorités y prête attention. Et nous serions le pays le plus heureux du monde? Je ne pense pas. "

Todd Steiner, biologiste de la faune et directeur exécutif de SeaTurtles.org, souligne que «le monde entier regarde le gouvernement pour s'assurer que le Costa Rica traduise ces voyous en justice et rende les plages de nidification des tortues de mer sans danger afin que les écologistes puissent faire leur travail."

Le Costa Rica est connu pour son écotourisme qui fait maintenant partie de son économie et sa présidente, Laura Chinchilla, a promis, sur Twitter, que «des actions coordonnées avec les autorités judiciaires Limón doivent n'assurer aucune impunité» à ceux qui ont tué Mora. Comme Andrew Revkin a écrit dans le New York Times, Chinchilla doit tenir sa promesse et demander que justice soit faite pour Mora et poursuivre quiconque impliqué dans sa mort.

C’est le moins qui puisse être fait pour honorer son engagement héroïque dans la défense des tortues en voie de disparition au Costa Rica.



CARE2 6/6/2013

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San José (AFP) - La richesse de l'environnement du Costa Rica, qui lui vaut parfois le surnom de "démocratie verte" a été durement mise à mal au cours de la décennie écoulée par le développement économique, sa préservation constituant aujourd'hui un défi pour le prochain président.

Alors que le premier tour de l'élection présidentielle se déroule dimanche, la présidente sortante Laura Chinchilla a appelé mardi depuis un sommet régional à Cuba à prêter "une grande attention au développement durable et au changement climatique (...) et son impact dévastateur".

Les quelque 2,5 millions de touristes visitant chaque année ce petit pays d'Amérique centrale peuplé de 4,3 millions d'habitants s'émerveillent de la richesse de son écosystème au sein de réserves naturelles couvrant 25% de ses 51.000 km2.

 

Constantinos Vallianatos 2/2/2013


Le Costa Rica, où l'armée a été supprimée en 1948 dans une région longtemps aux prises avec des dictatures militaires, constitue l'un des rares pays au monde à avoir interdit la chasse sportive et ne s'est pas laissé séduire par les sirènes de l'exploitation minière ou pétrolière, principales ressources de nombreux pays latino-américains.

Mais les plages paradisiaques, les épaisses forêts tropicales et les imposants volcans masquent des problèmes que des experts relèvent depuis longtemps: l'administration déficiente des aires protégées ou la pollution croissante de l'air, des sols et des cours d'eau.


 La richesse de l'environnement du Costa Rica, qui lui vaut parfois le surnom de "démocratie verte" a été durement mise à mal au cours de la décennie écoulée par le développement économique, sa préservation constituant aujourd'hui un défi pour le prochain président. (c) Afp


Malgré les problèmes, qualifiés de graves par les écologistes locaux, le thème était pratiquement absent de la campagne électorale.


"Nous sommes préoccupés par le manque de propositions concrètes et l'ignorance que montrent nos candidats sur le thème de l'environnement en général et sur la protection de la vie marine en particulier", déplore ainsi Randall Arauz, du Programme de conservation des tortues marines (Pretoma).


 

bewebb2 25//2013


Les programmes des principaux candidats - Johnny Araya (Parti Libération nationale, droite, au pouvoir), le jeune écologiste José Maria Villalta (Front large, gauche) et Luis Guillermo Solis (Parti action citoyenne, centre) - s'accordent pourtant sur le diagnostic. Mais restent vagues sur les remèdes.

Faire de l'accès à l'eau un droit de l'Homme constitutionnel, modifier l'organisation des transports urbains pour diminuer la dépendance aux énergies fossiles, maintenir le moratoire sur l'activité minière à ciel ouvert figurent parmi les propositions générales des postulants à la magistrature suprême. Ils coïncident également sur la nécessité de renforcer la protection des zones naturelles ou de sanctionner les coupes de bois illégales mais les moyens d'y parvenir restent flous.

Le rapport sur l'État de la Nation 2013, prestigieuse étude annuelle des universités publiques, signale qu'"au cours de la dernière décennie, la +dette écologique+ du pays était passée de 3% en 2002 à 11% en 2012", ce qui signifie que chaque Costaricien consomme "11% de plus que ce que permet la capacité du territoire".

Il souligne également que 96,4% des eaux usées sont rejetées dans la nature sans aucun traitement. Des associations écologistes dénoncent également les grandes exploitations de production d'ananas - dont le pays est le premier exportateur mondial - pour la pollution qu'elles provoquent.

L'organisation Pretoma regrette que le pays, baigné par l'océan Pacifique et la mer des Caraïbes, favorise l'exploitation irrationnelle de ses ressources maritimes et la pollution de ses côtes.

Mais le problème le plus prégnant demeure les émissions de gaz à effet de serre, qui ont augmenté de 43,2% en 10 ans, en raison surtout de l'accroissement du parc automobile, selon le rapport. "L'air est trop pollué et les gouvernements ont manqué d'autorité et permis cette perte de contrôle", regrette Luis Diego Marin, coordinateur de l'organisation Preserve Planet, interrogé par l'AFP.

Les conflits sociaux sur le thème de l'environnement ont également pris un tour violent. Le meurtre l'année dernière du jeune militant écologiste Jairo Mora, défenseur des tortues marines, a ainsi choqué le pays.

"Jairo est vivant", scandent les défenseurs de l'environnement, qui demandent la protection de l'écosystème mais également de ceux qui œuvrent à sa conservation.


Sciences et avenir 30/1/2014

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