Admin-lane 0 Posté(e) le 11 juin 2013 Publiée dans Science, une étude anglaise montre que dans les îles britanniques, chaque colonie de Fous de Bassan, oiseau vivant dans les côtes orientale d'Ecosse, possède sa zone de pêche "privée", qu’évitent soigneusement les individus des autres colonies.Fous de Bassan à l'île Bonnaventure (Québec)- Photo : Al Wilson / CC ASA-2,5 Generic "Pendant longtemps, on a observé ce que faisaient les oiseaux de mer sur la terre ferme, mais on savait très peu de choses sur ce qu'ils font en mer. Cela a changé avec l'avènement des enregistreurs de données miniatures qui nous permettent de les suivre", explique le Dr Keith Hamer, de l'Université de Leeds. Les fous de bassan se ravitaillent avant de reprendre leur chemin migratoire.Lui et ses collègues de 15 organismes scientifiques ont fixé, sur les pattes de près de 200 Fous de Bassan de 12 colonies réparties sur les falaises du Royaume-Uni et d’Irlande, des dispositifs de repérage de la taille d’une boîte d'allumettes. "Nous avons ainsi constaté que les colonies de Fous de Bassan ont des aires d'alimentation attenantes à leurs aires de nidification et clairement définies. Les Fous de Bassan (…) ne se nourrissent pas dans l’assiette des autres", indique le Dr Ewan Wakefield, un des auteurs principaux de l’étude. Même le simple survol des zones de pêche des autres colonies semble évité, et ce bien qu’aucun acte de défense du territoire n’ait été constaté. Les fous de bassan à Sept Iles (Bretagne), la plus grande réserve d'oiseaux de mer française"Les fous obtiennent leur chance de se nourrir quand les bancs de poissons sont amenés à la surface par des prédateurs, baleines ou dauphins. Mais quand les oiseaux commencent à plonger et à s’alimenter, le poisson commence à replonger", détaille le Dr Thomas Bodey, co-auteur de l’étude. "Il faut donc être l'un des premiers sur place pour réussir, et c'est là que les maths entrent en jeu : en allant pêcher sur une zone utilisée par les oiseaux d'une colonie plus proche, il y a de fortes chances d’y trouver ces derniers, déjà arrivés les premiers...", ajoute t-il. Cet oiseau qui préfère la vie de groupe à celle en solitaire fait ainsi preuve d'un grand respect pour les membres de sa colonie et n'empiète pas sur le terrain des autres. Les fous de bassan du Cap en voie de disparition ? en cause la surpêche !MAISCIENCES 9/6/2013 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites