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Admin-lane

FRANCE/ Bretagne : on n'avait jamais vu autant de requins

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Il est très grand mais il n'est pas mangeur d'homme. Le requin pèlerin a l'air d'apprécier les eaux autour de l'archipel des Glénan (Finistère) où une campagne a été menée pour recenser sa présence. Elle conclut à une année «exceptionnelle», avec une concentration jamais observée depuis six ans.


L'association pour l'étude et la conservation des sélaciens (APECS) s'est félicitée ce vendredi de cette conclusion, car si 2012 a été la pire année en nombre de requins observés depuis le début du recensement en 1997, à l'inverse, 2013 «semble être une année exceptionnelle».


 6 juin 2013 : rencontre magique avec un requin pèlerin, d'environ 6m de long...


Quelque 160 signalements d'un ou plusieurs requins lui ont été transmis depuis le début du printemps, dont près de 100 dans le seul Finistère-Sud. A la suite de ces signalements, l'association a sillonné les eaux de l'archipel entre le 26 mai et le 6 juin, avec l'objectif de recueillir des informations sur ces requins, inoffensifs et encore largement méconnus, et tenter de poser de nouvelles balises de suivi par satellite.


«Le 6 juin, avec des conditions météorologiques optimales, l'archipel des Glénan s'est transformé en véritable autoroute à requins», a ainsi assuré Hélène Gadenne, présidente de l'association, qui ce jour-là a aperçu dix requins pèlerins, alors que 30 signalements lui parvenaient de professionnels de la mer et de plaisanciers.


 Dans le sillage du requin pèlerin.


Hélène Gadenne explique la présence de cette espèce par «un hiver très, très pluvieux, il y a ainsi eu un gros apport d'eau douce avec un gros apport en nutriments au niveau des eaux côtières».


Pouvant atteindre 12 m, pour un poids d'environ 5 tonnes, de couleur gris-brun avec de longues fentes branchiales de chaque côté de la tête, le requin pèlerin est inoffensif, assure encore l'association, expliquant qu'il se nourrit uniquement de plancton végétal.


L'association invite  les usagers de la mer à signaler sur son site internet (www.asso-apecs.org/) toute observation de requins pèlerins le long des côtes françaises.


Contrairement aux idées reçues, les requins ne fréquentent pas uniquement les eaux chaudes des tropiques. Les eaux françaises abritent en effet plusieurs dizaines d'espèces dont le deuxième plus grand poisson du monde -  le requin pèlerin - une espèce menacée. Parmi les autres espèces, la petite et la grande roussette, le requin taupe, mais aussi, bien qu'en faible nombre et loin des côtes, le très redouté requin blanc.






 Le Parisien 5/7/2013

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1 - DESCRIPTION

 


Le requin pèlerin est un poisson cartilagineux, seul membre non fossile du genre Cetorhinus et seule espèce actuelle de la famille des Cetorhinidae. Pouvant atteindre12 mètres de long, pour une longueur moyenne de 10 mètres, ce requin est considéré comme le second plus grand poisson vivant actuellement sur Terre après le requin-baleine. Facilement reconnaissable avec sa haute nageoire dorsale et sa bouche distendue lorsqu'il se nourrit, le requin pèlerin se rencontre dans les océans et mers tempérés.



 Photo : Greg Skomal / NOAA Fisheries Service / Domaine public


Massif, se déplaçant assez lentement et dénué d'agressivité — sa dénomination anglaise Basking shark se traduit par «requin flâneur» — ce requin est parfaitement inoffensif pour l'homme. Ce géant des mers se nourrit principalement de plancton, d'algues ou bien d'animaux microscopiques qu'il absorbe par sa très large bouche.


Comme beaucoup de requins, il compte parmi les espèces menacées et sa diversité génétique ne semble pas élevée. Bien qu'il n'y ait aucune donnée précise sur sa population totale, l'espèce est considérée comme vulnérable.


Le requin pèlerin n'a pas été dénommé ainsi à cause de son habitude de parcourir de longues distances, mais pour des raisons morphologiques et  "vestimentaires". Selon Alfred Brehm, "on le nomme Pèlerin à cause de la ressemblance qu'on a voulu trouver entre les collets du manteau des pèlerins [la pèlerine] et les replis flottants formés par le bord libre des membranes interbranchiales de ce squale" .


Morphologie : Rencontré, entre autres, dans les eaux tempérées d'Europe, cet animal se distingue facilement des autres requins par sa grande taille. En effet, la taille maximale signalée est de 12,2 m. Au repos, il se caractérise par ses fentes branchiales allongées, occupant pratiquement toute la hauteur de la tête, son museau pointu et sa large bouche. Lorsqu'il chasse, on le croise gueule béante, fentes branchiales distendues latéralement, filtrant le plancton, tout en laissant poindre à la surface de l'eau son aileron dorsal et la partie supérieure de sa nageoire caudale qui a une forme de croissant.


 Photo : Étée / Creative Commons - L'eau ingurgitée ressort par les fentes branchiales et les petits animaux du plancton sont retenus.


Le corps du Pèlerin est fusiforme, se terminant progressivement en pointe vers l'arrière depuis l'origine de la première nageoire dorsale — où il atteint son plus grand diamètre — jusqu'au pédoncule caudal. La tête, courte par rapport au tronc, est légèrement comprimée latéralement au niveau de la bouche. 


Le museau est très court, pointu et conique, prolongé en une trompe, tronquée en avant et terminée par une pointe avec de nombreuses ampoules de Lorenzini sur la surface dorsale. Les yeux, situés un peu en arrière de l'origine de la bouche, sont petits, sans membrane nictitante ou replis suboculaires.  Les fentes branchiales du Pèlerin sont très grandes, s'étendant du côté supérieur de la tête jusqu'au niveau de la gorge. La première est la plus longue, la cinquième la plus courte.


Des branchiospines recouvrent la face interne des arcs branchiaux. Par leur nombre et leur forme de fanon, elles constituent un tamis efficace qui filtre le plancton dans l'eau avalée. La bouche est grande et occupe presque toute la longueur de la tête. Arrondie chez l'adulte, elle est presque transversale chez le jeune. L'articulation de la mâchoire est très souple aux symphyses, lui procurant une très grande extensibilité latérale.
 

Les dents sont petites, mesurant 3 millimètres de longueur chez un requin de 4 mètres, pour à peine 6 millimètres chez un individu de 10 mètres et ont une forme de crochet. Elles sont réparties sur 4 à 7 rangées fonctionnelles, avec, dans chaque rangée, près d'une centaine de dents de chaque côté de la bouche. Les dents centrales sont basses, triangulaires ; les latérales sont coniques, légèrement recourbées et comprimées latéralement, avec une partie basale striée et, de chaque côté, une crête latérale. Sur la mâchoire supérieure, les dents médianes sont isolées, dispersées sur un grand espace au milieu de la mâchoire ; cette raréfaction des dents ne se remarque pas sur la mâchoire inférieure.



 Photo : Jonathan Couch / Domaine public - La livrée de Pèlerin passe du bleu ardoise, sur sa partie supérieure, au blanc, sur sa partie inférieure.


La partie supérieure de l'animal varie du noirâtre au gris-brun ou bleu-gris. La coloration s'atténue sur les flancs et le ventre qui passent progressivement au blanc. La partie inférieure est souvent mouchetée de taches claires derrière la tête et au niveau de l'abdomen. Les flancs peuvent être parcourus de bandes claires et de taches. Des cas d'albinisme ont été rapportés. La peau est épaisse, recouverte de denticules dermiques cornés de petite taille, disposés par bandes ou par plaques avec des espaces nus dans les intervalles. Ces denticules sont dressés avec le sommet recourbé, une crête médiane à la face antérieure et une base élargie et plissée.






WIKIPPEDIA Juillet 2013

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 2 - ALIMENTATION



 Photo : Chris Gotschalk / domaine public



Alimentation :  Le Pèlerin est presque exclusivement  planctonivore (un des seuls requins dans ce cas avec le requin-baleine et le requin grande gueule), ainsi que le montre l'examen du contenu stomacal des animaux actifs à la surface de la mer, où se concentrent le zooplancton dans ses branchiospines spécialisées. En effet, au printemps et en été, il se tient là où se trouvent les bancs de plancton dans des eaux de 11 à 14 °C et nage la bouche ouverte à travers ces bancs, avalant l'eau avec ce qu'elle contient.


L'eau ingurgitée ressort par les fentes branchiales et les petits animaux du plancton (notamment Calanus helgolandicus) sont retenus sur le filtre constitué par les branchiospines longues et déliées disposées sur chaque arc branchial. Ils sont ensuite avalés, tandis que l'eau filtrée et expulsée ressort par les fentes branchiales en régénérant l'oxygène du sang. Cependant, il ne se nourrit pas exclusivement de plancton et fait également sa proie des petits poissons grégaires : capelansmaquereauxsardines,harengs, etc.


Des auteurs ont pu «évaluer à 400 kilos environ la quantité de harengs trouvée dans l'estomac d'un adulte». On a également retrouvé des crevettes pélagiques d'eau profonde dans l'estomac d'un Pèlerin au Japon, ce qui laisse croire que les sources mésopélagiques de nourriture existent.


Documentaire sur la vie des requins




WIKIPEDIA Juillet 2013

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- 3 Habitat et répartition

 
Le Pèlerin préfère les secteurs où se concentre le zooplancton. Il s'agit des fronts où les masses d'eau se rencontrent ou des caps et des zones de fortes marées autour des îles et dans les baies. Une étude de 2008 montre que ce requin utilise peut-être également des habitats de plus de 1 000 m de profondeur.


 

Partout dans le monde, les Pèlerins occupent les eaux tempérées des plateaux côtiers, mais sont présents de manière localisée et sont présents au large des côtes de 50 pays. Dans l'Atlantique Nord, les Pèlerins sont observés du sud-est au sud-ouest en passant par le nord, depuis le Sénégal et plusieurs pays d’Europe (y compris en mer Méditerranée), en passant par la Norvège, la Suède et la Russie, jusqu’à l’Islande, le Canada (Terre-NeuveNouvelle-Écosse, Nouveau-Brunswick), la côte est des États-Unis et le golfe du Mexique plus à l’ouest. Dans lePacifique Nord, les Pèlerins sont également observés du sud-ouest au sud-est avec une pointe septentrionale, depuis le Japon, la Chine et les îles Aléoutiennes, jusqu’à l'Alaska, laColombie-Britannique et la côte ouest des États-Unis et du Mexique (Baja California et nord du golfe de Californie). Le Pèlerin n'a jamais été observé dans les eaux équatoriales.


 Requin en Bretagne, au large de Perros Guirec



- 4 Comportement







Malgré sa taille énorme, c'est un être indolent, tout à fait inoffensif, se déplaçant lentement à une vitesse de 3 à 4 nœuds, mais pouvant atteindre jusqu'à 9-10 nœuds.

 



«Le Pèlerin n'a rien de la férocité des autres grands squales ; c'est un animal qui n'attaque jamais, qui est particulièrement lent et paresseux.» Malgré son apparente insouciance, des scientifiques de l'université anglaise de Plymouth ont montré, grâce à des balises de géolocalisation, que ce requin ne nage pas à l'aveuglette pour se nourrir, mais qu'il se montre très sélectif. Le Pèlerin détecterait les zones riches en zooplanctons, sélectionnerait ses espèces préférées et mémoriserait les migrations du plancton au cours des saisons, lui permettant de le suivre toute l'année.



 

Bien que généralement de mœurs solitaires, il présente un comportement grégaire à certaines époques et pendant plusieurs mois. Il est assez fréquent de rencontrer des bancs de Pèlerins de vingt, trente, parfois de soixante à cent individus de tailles différentes se déplaçant ensemble, particulièrement à l'époque de la reproduction.





 A la recherche du requin pèlerin, ici en méditerranée.






- 5 Cycle vital et reproduction 








Les caractéristiques du cycle vital et de la reproduction du Pèlerin sont mal connues, mais sont sans doute similaires à celles d'autres lamniformes. Le Pèlerin est ovovivipare, la femelle mettant au monde des petits vivants, mesurant de 1,5 à 2 m. La période de gestation serait de 2,6 à 3,5 années, soit la plus longue de tous les animaux à égalité avec le requin-lézard, et la période entre les portées, de 2 à 4 années. Les embryons doivent être expulsés en hiver, car on en trouve rarement trace enavril-mai.





Les comportements de parade nuptiale et les cicatrices laissent croire que les animaux s'accoupleraient au printemps : à cette époque de l'année, on peut observer les Pèlerins nageant par deux ou trois, l'un derrière l'autre, avec, en général, une femelle en tête, les mâles derrière, et l'on a pu remarquer ainsi que le museau des mâles suiveurs, ainsi que leurs ptérygopodes étaient frottés à sang, tandis que la femelle n'avait pas de sang au museau, mais présentait une abrasion de la région cloacale. La productivité annuelle estimée est la plus faible productivité connue de tous les requins. La durée d'une génération est de 22 à 33 ans.

 



On ne voit que rarement de jeunes Pèlerins. Il est probable qu'ils se tiennent dans les eaux profondes jusqu'à ce que l'animal ait atteint une taille de 2 à 3 mètres. Les juvéniles sont reconnaissables à leur tête notablement différente de celle de l'adulte : étirée, formant un museau charnu, épais et pointu dont l'extrémité est parfois recourbée en crochet. Ils parviennent à maturité à l’âge de 12 à 16 ans dans le cas des mâles ; leur puberté se manifeste extérieurement par la disparition progressive de la trompe et par le développement des ptérygopodes, déjà présents chez les individus de 3,50 m à 4 m et qui atteignent chez l'adulte de 60 centimètres à 1 mètre de long. Dans le cas des femelles, la maturité est atteinte à l’âge de 16 à 20 ans, là aussi la trompe disparaissant. Les femelles matures sont plus grosses que les mâles au même stade, comme c'est le cas chez de nombreuses autres espèces de requin. La durée de vie du Pèlerin est probablement d'environ 50 ans et la taille maximale rapportée est de 12,2 m de longueur.







WIKIPEPDIA juillet 2013

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- 6 - Commensalisme et parasitisme 



En plus des copépodes ectoparasites habituels des requins, les Pèlerins de l'Atlantique Nord ont souvent des lamproies marines (Petromyzon marinus) attachées à leur peau. Bien que les lamproies soient apparemment incapables de percer la peau caparaçonnée de denticules du requin, elles sont assez «irritantes» pour provoquer un comportement de nettoyage par frottement sur une surface ou même par un saut (breach) afin de les déloger. En effet, des observations récentes et des photographies indiquent que les requins pèlerins peuvent jaillir totalement ou partiellement hors de l'eau pour détacher parasites ou commensaux comme les lamproies ou encore les rémoras Ces comportements sont observés chez des requins seuls ou en groupe, ce qui semble évoquer une forme de communication intraspécifique car l'énergie dépensée semble énorme pour un résultat peu convaincant.


 Photo : Engineer111  / Domaine public - Une lamproie marine



 Glénan : rencontre avec un requin pèlerin (juin 2013)





- 7 - Les prédateurs




Hormis l’homme, les Pèlerins adultes n'ont pas de prédateurs connus, mais les jeunes sont sans doute vulnérables aux grands prédateurs marins comme l'épaulard (Orcinus orca) ou bien le grand requin blanc (Carcharodon carcharias).



Toujours en juin et toujours à Glénan



- 8 - Une espèce menacée 






La plus grande menace actuelle pour ce requin est la pêche intensive des pays asiatiques. Néanmoins, hors de l'Asie, les activités de pêche (lorsqu'un Pèlerin s'emmêle dans un filet maillant, il y meurt ou est tué par le pêcheur) et les collisions avec les bateaux sont les facteurs qui menacent le plus les populations de Pèlerins. 



En effet, en raison de sa croissance lente, sa longue période de gestation et sa maturité sexuelle tardive, le requin pèlerin se montre incapable d'absorber les pertes occasionnées lors du xxe siècle et présente une faible diversité génétique. Il est ainsi considéré par les scientifiques comme une espèce en voie de disparition. Pour cette raison, le requin pèlerin est inscrit comme «vulnérable» sur la Liste Rouge de l’UICN (Union mondiale pour la nature), en annexe II de la CITES ainsi que dans plusieurs conventions internationales telles que la convention OSPAR pour la protection du milieu marin de l’Atlantique Nord-Est ou la convention de Bonn sur la conservation des espèces.

 



En France, l'espèce n'est pas protégée. Seuls la pêche et le débarquement sont interdits. Une seule association française travaille à son étude et sa conservation : l'Association pour l'étude et la conservation des sélaciens (APECS), basée à Brest, réalise chaque année un suivi des effectifs à l'échelle nationale.







WIKIPEDIA juillet 2013

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