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29 militants de Greenpeace arrêtés après leur intrusion au Tricastin

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LYON (Rhône) - Vingt-neuf militants de Greenpeace ont été interpellés lundi après avoir pénétré dans la centrale nucléaire du Tricastin (Drôme) pour dénoncer des failles dans la sécurité, une action saluée par EELV tandis que le gouvernement envisage de sanctionner plus lourdement ce type d'intrusion.

Les militants, en majorité de nationalité étrangère, sont entrés sur le site vers 05H00 du matin et ont déployé deux banderoles au niveau des réacteurs 1 et 3 où l'on pouvait lire: Tricastin: accident nucléaire et François Hollande: président de la catastrophe?.

Plus tôt dans la nuit, Greenpeace avait diffusé le même message sur la façade des bâtiments avec un vidéo-projecteur.

D'après EDF, les écologistes ont franchi les grilles de l'enceinte avec des échelles et sont arrivés à l'extérieur du réacteur et de la station de pompage. Certains se sont encordés avec du matériel d'escalade aux structures métalliques près des cuves des réacteurs, où les banderoles ont été déployées.

Les militants sont rentrés le plus simplement du monde, ils n'ont mis que vingt minutes pour aller de l'entrée de l'enceinte en haut des structures, a souligné Isabelle Philippe, chargée de communication de Greenpeace.

L'organisation veut ainsi pointer du doigt toutes les failles de sécurité dans la production d'énergie nucléaire, a-t-elle ajouté.

Mais selon les autorités, les 29 interpellés, de nationalité française, russe, espagnole, roumaine, belge, italienne, portugaise, suisse et allemande, n'ont franchi qu'un seul périmètre de sécurité, aucun n'ayant accédé aux zones sensibles de la centrale.

Il s'agit d'une opération de communication qui ne prouve strictement rien, a estimé EDF, tandis que le président François Hollande disait sa confiance dans le niveau de sécurité du nucléaire en France.

Jean-Vincent Placé, chef de file des sénateurs écologistes, a estimé au contraire que cette action citoyenne, qui a mobilisé 160 gendarmes, alertait avec raison les Français sur un risque terroriste.

Si des dizaines de militants peuvent pénétrer en 15 minutes dans la centrale et que ceci est considéré comme un "non événement" par les responsables d'EDF, alors la situation est grave, a renchéri l'eurodéputée verte Michèle Rivasi. Les ministres de l'Intérieur et de l'Energie, Manuel Valls et Philippe Martin, ont demandé un rapport d'inspection sur les circonstances de cette intrusion.

Le gouvernement étudie par ailleurs la mise en oeuvre de sanctions pénales plus lourdes en cas d'intrusion sur un site nucléaire, ce que souhaite EDF qui va porter plainte pour violation de domicile comme les fois précédentes après une dizaine d'intrusions de ce type. Les ministères de l'Intérieur et de l'Ecologie jugent cette qualification juridique inadaptée.

En mars, un militant avait été condamné à six mois de prison avec sursis pour avoir survolé en paramoteur la centrale nucléaire du Bugey (Ain) en mai 2012. En novembre, deux militants de l'organisation avaient écopé de quatre mois avec sursis en appel pour s'être introduits dans la centrale de Cruas (Ardèche) fin 2011.

En mars, Greenpeace avait demandé la fermeture du Tricastin et de trois autres centrales françaises, rebaptisées Fessenheim, du nom de la centrale du Haut-Rhin vouée à fermer fin 2016.

La question du risque nucléaire a été absente du débat national sur la transition énergétique, dont les recommandations doivent être validées jeudi, a déploré lundi Sophia Majnoni, de Greenpeace.

En août 2012, la sécurité des réacteurs de Tricastin avait été mise en cause par l'Agence fédérale de contrôle nucléaire belge (AFCN) qui avait évoqué des fissures dangereuses dans la Drôme, pour relativiser des problèmes survenus alors sur un site nucléaire belge.

L'ASN avait indiqué à cette occasion que sur 37 défauts sous revêtement effectivement détectés dans le parc français, 20 étaient situés sur la cuve du réacteur numéro 1 du Tricastin, mais que ceux-ci, régulièrement contrôlés, ne présentaient pas de danger.

La centrale du Tricastin, mise en service en 1980, a produit 6% de la production nucléaire française en 2012.


ROMANDIE 15/7/2013

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LYON (Rhône) - Vingt-neuf militants de l'organisation écologiste Greenpeace doivent comparaître jeudi devant le tribunal correctionnel de Valence pour s'être introduits en juillet sur le site de la centrale du Tricastin (Drôme) dans le but de dénoncer des failles dans la sécurité nucléaire.

Poursuivis pour violation de domicile et dégradations en réunion après leur interpellation et une plainte d'EDF, les prévenus, de nationalités française, russe, espagnole, roumaine, belge, suisse, allemande, etc., encourent cinq ans de prison et 75.000 euros d'amende. L'un d'eux, qui avait bousculé un gendarme lors de l'opération, est également convoqué pour des violences sur personne dépositaire de l'autorité publique n'ayant entraîné aucune incapacité de travail. L'audience pourrait être renvoyée à la demande des parties.

Aux premières heures du 15 juillet, les militants avaient pénétré dans l'enceinte nucléaire en escaladant des clôtures à l'aide de couvertures et en découpant des grillages à la cisaille - dégâts estimés à 9.000 euros - et bloqué certains portails par des cadenas pour retarder l'intervention des forces de l'ordre, selon un rapport d'enquête.

Une vingtaine de personnes s'étaient introduites en zone de protection renforcée et un plus petit groupe en zone protégée au niveau de la station de pompage. Certains avaient même réussi à grimper sur des structures métalliques proches des réacteurs, à l'aide de matériel d'escalade, pour y déployer des banderoles. Tricastin: accident nucléaire et François Hollande: président de la catastrophe?, pouvait-on y lire.

Dans la nuit, les militants avaient déjà diffusé le même message sur une façade des bâtiments de la centrale à l'aide d'un vidéo-projecteur, d'après une vidéo diffusée alors sur internet par Greenpeace, qui mimait aussi la formation d'une fissure.

L'organisation écologiste avait expliqué vouloir pointer du doigt toutes les failles de la sécurité dans la production d'énergie nucléaire, soulignant que ses militants étaient entrés sur le site le plus simplement du monde, vingt minutes leur ayant suffi pour atteindre le haut des structures.

Selon Greenpeace, Tricastin est la troisième centrale la plus âgée du parc français. Elle a dépassé les 30 ans, durée de vie prévue initialement et comme Fessenheim, elle est exposée aux risques d'inondation et de séisme.

Cette opération coup de poing avait suscité de nombreuses réactions: une opération de communication qui ne prouve strictement rien, avait dénoncé EDF. Une action médiatique qui ne représente pas de danger pour la sécurité des installations, avait assuré le ministère de l'Intérieur. Une action citoyenne alertant les Français sur un risque terroriste, saluait au contraire le sénateur EELV Jean-Vincent Placé. Et le gouvernement d'annoncer dans la foulée qu'il étudiait la mise en oeuvre de sanctions pénales plus lourdes contre ce type d'intrusion.

En mars, un militant avait été condamné à six mois de prison avec sursis pour avoir survolé en paramoteur la centrale nucléaire du Bugey (Ain). En novembre 2012, la cour d'appel de Nîmes avait infligé quatre mois de prison avec sursis à deux militants de Greenpeace qui s'étaient introduits dans la centrale de Cruas (Ardèche).

L'avocat des prévenus, Me Alexandre Faro, compte contester la qualification de violation de domicile pour plaider l'intrusion sur un site intéressant la défense nationale, délit pour lequel la peine encourue est moindre.


ROMANDIE 11/9/2013

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