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De nouveaux rétrovirus identifié chez les ours et les pandas

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Présents depuis des millions d'années dans le génome des mammifères, ils ont contribué à leur évolution.

Les rétrovirus sont des virus à ARN qui ont la capacité d’insérer des copies de leur génome dans l’ADN de la cellule. Des rétrovirus ont infecté certains de nos ancêtres primates il y a des millions d’années et nous ainsi ont légué des parties de leur génome. Ces rétrovirus endogènes humains, désignés par l’acronyme anglais HERV, représentent 8% de notre patrimoine génétique. On ne les retrouve pas seulement chez les humains, mais aussi chez d'autres mammifères tels que les chevaux, les bovins, les singes, les koalas et, comme cela a maintenant été démontré, chez les ours polaires et des pandas géants.

 Bao Bao, le plus vieux panda mâle au monde selon ses soigneurs, cadeau de la Chine à l'ancien chancelier allemand Helmut Schmidt, est mort mercredi à l'âge de 34 ans, selon le zoo de Berlin. (c) Afp

Des généticiens berlinois ont analysé le matériel génétique de plusieurs ours polaires et pandas afin de dénicher les séquences d’ADN d’origine rétrovirale parsemés dans le génome de ces animaux. Ils en ont effectivement trouvé chez les deux espèces et établi que ces rétrovirus endogènes présentaient de fortes similitudes entre les deux. «Ce qui signifie que ces deux espèces de virus sont étroitement liés», explique Jens Mayer, principal auteur d’une publication sur le sujet parue dans la revue Virology. Les chercheurs ont également identifié des séquences HERV chez d'autres espèces d'ours comme l'ours brun, l'ours noir et l'ours à lunettes.

«En utilisant les méthodes de datation moléculaire, nous avons été en mesure de montrer que des rétrovirus se sont intégrés dans le matériel génétique d'un ancêtre des ours actuels, il y a environ 45 millions d'années» expliquent les généticiens. Ils ont également démontré que ces rétrovirus étaient étroitement liés à ceux trouvés dans les génomes des chauves-souris et de bovins. De plus, ils présentent aussi une forte similitude avec plusieurs rétrovirus endogènes trouvés dans le génome humain.


«Certaines de ces séquences sont soupçonnés de jouer un rôle dans l'apparition du cancer, des maladies neuro-dégénératives ou auto-immunes» insiste Jens Mayer. Une meilleure connaissance de ces rétrovirus conduira à une meilleure connaissance des mammifères car les HERV ont joué un rôle important dans leur évolution.

SCIENCES ET AVENIR 18/7/2013

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