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HRTV, un virus dangereux transmis par les tiques ?

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Lors d’une morsure, la tique offre parfois à ses victimes des germes pouvant induire le développement d’une maladie. Des chercheurs viennent ajouter le nouveau virus HRTV à la liste des agents infectieux transmis par les tiques.

Les petites bêtes suceuses de sang telles que les moustiques, les tiques et les punaises de lit laissent des souvenirs très désagréables et parfois douloureux sur la peau de leurs victimes. Pourtant, ces boutons ne représentent parfois que la partie visible de l’iceberg. En effet, les insectes piqueurs peuvent être vecteurs de germes en tout genre qu’ils partagent allègrement avec leur proie lors de leur repas sanguin.

Cependant, pour qu’une maladie puisse être transmise, il faut réunir plusieurs critères. L’insecte doit tout d’abord aspirer les germes infectieux en même temps que le sang. Ces microbes sont ensuite dans l’obligation de survivre et de se multiplier à l’intérieur de cet hôte, qui doit être capable de les injecter à l’Homme sous forme viable et infectante. Dans certains cas, toutes ces conditions sont réunies, et les insectes suceurs de sang transmettent alors certaines maladies. C’est le cas par exemple du paludisme et de la dengue, véhiculés et propagés par le moustique.

La tique se nourrit de sang et peut injecter des germes infectieux chez sa proie. ©️ dr-relling, Flickr, cc by 2.0

Les tiques peuvent également transporter des microbes dangereux. Les plus célèbres sont les bactéries du genre Borrelia, responsables de la maladie de Lyme, une pathologie potentiellement très grave si elle n’est pas soignée. Ces insectes transmettent aussi des ehrlichioses, des infections bactériennes qui conduisent souvent à une hospitalisation. Une nouvelle étude, parue dans The American Journal of Tropical Medicine and Hygiene, vient ajouter un virus à la liste des germes véhiculés par les tiques. Des scientifiques du Missouri Department of Health and Senior Services et du Center for Disease Control and Prevention (CDC) rapportent en effet des cas de transmission du nouveau virus dénommé Heartland (HRTV) de la tique à l’Homme.

L’histoire commence en août 2012, avec une étude parue dans le New England Journal of Medicine qui dévoilait l’existence du virus HRTV, jusqu’ici inconnu. Ce dernier a été découvert à la suite de l’analyse d’échantillons sanguins provenant de deux hommes hospitalisés dans un hôpital du Missouri et qui présentaient plusieurs symptômes, comme de la fièvre, un mal de tête et une diminution des globules blancs. Autre fait important, ces deux hommes ont été victimes de nombreuses piqûres de tiques.

Photographie de la tique Amblyomma americanum. Une étude suggère qu'elle véhiculerait le virus HRTV. ©️ CDC, Wikimedia Commons, DP

Depuis cette découverte, les chercheurs sont partis à la recherche de la source de contamination, et se sont naturellement concentrés sur les tiques. Ils ont tout d’abord collecté plus de 56.000 de ces insectes dans 12 zones différentes de l’État du Missouri. Deux espèces de tiques se sont révélées prédominantes : Amblyomma americanum et Dermacentor variabilis. Dans un deuxième temps, ils ont réalisé des analyses ADN et ont pu mettre en évidence la présence du virus HRTV chez des tiques Amblyomma americanum, une espèce retrouvée dans de nombreux pays et dont la femelle porte un point blanc caractéristique sur le dos. D’autre part, en comparant la séquence du virus HRTV retrouvé dans le sang et chez la tique, les chercheurs ont montré qu’elles étaient identiques à plus de 97,6 %.

Ces résultats suggèrent que les tiques sont vectrices du virus HRTV nouvellement identifié. Cependant, des études complémentaires sont nécessaires pour montrer que les tiques sont capables d’aspirer, d’héberger et d’injecter les particules virales à l’Homme.

 

FUTURA SCIENCES 25/7/2013

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Une nouvelle étude menée par des chercheurs allemands révèle la manière dont les tiques s’accrochent à leur hôte et leur prélèvent du sang.

Au cours de l’évolution, les insectes hématophages ont développé différentes stratégies pour soustraire un peu de sang de leurs hôtes. Chez les moustiques, ce prélèvement se fait par piqûre et ne dure pas plus de trois secondes. Il est effectué par la femelle plusieurs fois au cours de sa vie. La femelle taon, quant à elle, effectue une morsure pour arracher un peu de chair et se nourrir de sang.

 
Repas sanguin d'une tique, notez la succession de cycles d'injection de salive (transmission de pathogènes à l'animal) et d'aspiration de sang (contamination de la tique). vetpar / Youtube 11/10/2012 


Les tiques elles ne sont pas insectes mais des arachnides. Et selon une nouvelle étude menée par des chercheurs allemands, elles utilisent une méthode complètement inédite. On sait depuis longtemps que les tiques passent une partie de leur vie, à se nourrir de sang en se fixant sur la peau de leur hôte. Cet ancrage peut durer plusieurs jours, voir des semaines et s’opère grâce une pièce buccale spécialisée, un hypostome, situé au niveau de la tête et dirigé vers l’avant. L’hypostome est doté de plusieurs rangées de dents.

  Cette vidéo montre le rendu microscopique confocal de l'Hypostome, chélicères et palpes d'une tique nymphe Ixodes ricinus. RoyalSocietyJournals / Youtube 29/10/2013

"Les moustiques ou d'autres mouches piqueuses restent sur l'hôte durant un temps très court. La tique a un défi très différent qui consiste à être là pour y rester" explique Dania Richter, parasitologue à l’hôpital universitaire de la Charité de Berlin et co-auteur de l’étude.

 Cette vidéo montre la rétraction simultanée des faisceaux fléchis des chélicères.  RoyalSocietyJournals / Youtube 29/10/2013

Les tiques femelles se remplissent du sang de leur hôte jusqu’à en avoir assez pour pondre leur œufs et passer à la phase successive de leur cycle de développement. Pour ne pas se faire remarquer, les acariens administrent à leur hôte des analgésiques ainsi que des substances anticoagulantes et anti-inflammatoires au niveau du site de ponction. Par ailleurs, l’ancrage doit se faire de la manière la moins douloureuse possible.

 Détail d'une morsure de tique sur une jambe humaine. Kevin Abba / Youtube 22/3/2013

Jusqu’à présent, les mécanismes à la base de l’insertion de l’hypostome et des pièces buccales nécessaires à la ponction du sang sont restés un mystère pour les scientifiques. Pour définir avec précision la manière dont la tique se fixe à son hôte, Dania Richter est ses collègues ont réalisé une série de prises vidéo.

 Cette vidéo montre chacun des faisceaux chélicères appariés s'étendant au-delà de la pointe de l'Hypostome, alternativement fléchis vers la ligne médiane, puis balaient avec force sur le côté. RoyalSocietyJournals / Youtube 29/10/2013


Le protocole a consisté à filmer, à l’aide d’un microscope confocal et d’un microscope électronique, les pièces buccales d’un spécimen de tique (I. ricinus) cherchant à se fixer sur des oreilles de souris. Les résultats parus dans la revue Proceedings of the Royal Society et les vidéos filmées mettent en évidence un procédé complexe.

Tout d’abord, la tique perce progressivement la peau de son hôte à l’aide de sa paire de chélicères, pièces buccales rétractiles, cachées au repos dans une gaine protectrice. Tel un bras, les chélicères présentent un point d’articulation, ce qui permet à la partie antérieure de se plier. Lorsque les deux chélicères sont bien enfoncées dans la peau, leur partie antérieure s’incline vers l’extérieur, agrandissant ainsi l’ouverture et permettant le passage de l’hypostome.

Une fois l’hypostome et les chélicères parfaitement ancrés dans la peau, la tique est alors prête à se nourrir du sang de sa pauvre victime. Et ceci tant qu'elle n'est pas repérée et jusqu'à plus soif. Après un long repas, la tique peut devenir des centaines de fois plus lourde qu'elle ne l'était avant.

Maxisciences 31/10/2013

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Une nouvelle étude menée sur quatre tiques emprisonnées dans de l’ambre fossile, révèle la présence de bactéries similaires à celles responsables de la maladie de Lyme. Ces micro-organismes seraient vieux d’au moins 15 millions d’années. 


La maladie de Lyme, également connue sous le nom de borréliose de Lyme, est une infection bactérienne qui se transmet à l'homme par l’intermédiaire d’une piqûre de tique. Cette pathologie est induite par des bactéries du genre Borrelia et se traduit par une série de symptômes différents selon les patients, le stade de la maladie, selon la ou les borrélies en cause et le cas échéant selon la ou les co-infections, laquelle évolue sur de nombreuses années. Non traitée, elle peut en arriver à affecter la plupart des organes et conduire à de sérieux handicaps physiques. 



Si cette maladie n’a été comprise que très récemment, elle existe en revanche depuis bien plus longtemps. Une nouvelle étude menée sur quatre tiques retrouvées dans de l’ambre fossile en République dominicaine, révèle en effet la présence de bactéries similaires à celles du genre Borrelia, vieilles d’au moins 15 millions d’années. 



L’étude de bactéries "préhistoriques" n’est généralement pas aisée. En effet, très peu d’entre elles ont laissé leur trace à travers les âges. Pour parvenir à analyser ces microorganismes, les paléontologues n’ont qu’une seule alternative : les inclusions d’ambre fossile. La résine permet de préserver les tissus des bactéries au fil du temps.

Grâce à ces trésors naturels, les scientifiques ont pu découvrir au cours des dernières années, des microbes vieux de 100 millions d’années, contenus dans l’intestin de termite, ou encore des spermatozoïdes d’insecte daté à 40 millions d’années. La nouvelle étude met en évidence une grande population de bactéries de forme hélicoïdale présentes dans l’organisme de tiques.

Carey O'Rielly, DDS 9/4/2012


Ces organismes, baptisés Palaeoborrelia dominicana, ressemblent très fortement aux bactéries responsables actuellement de la maladie de Lyme et qui font partie de la classe des spirochètes (visibles dans la vidéo ci-dessus). Selon les chercheurs, ces bactéries auraient déjà commencé à affecter des animaux, il y a des millions d’années, bien avant que les humains commencent à peupler la Terre. 



Le premier cas d’infection révélé sur un organisme humain remonte quant à lui à 5.300 ans. Ötzi, le célèbre Homme des glaces, aurait en effet été victime de cette pathologie, comme le révèle une étude parue en 2012 ans la revue Nature Communications. Aujourd’hui, la maladie de Lyme affecte annuellement des centaines de milliers de personnes partout dans le monde dont quelques milliers en France.


Maxisciences 7/6/2014

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A l'heure où les beaux jours reviennent, les tiques font parler d'elles. Les pouvoirs publics Slovaques s'inquiètent de la prolifération des tiques dans des zones d'altitude, paradis de l'écotourisme en Slovaquie, jusqu'à lors épargnées par ces parasites.

L'encéphalite à tiques (TBE) est une maladie causée par un virus qui se transmet presque toujours par la morsure d'une tique infectée, notamment par les Ixodes ricinus en Europe Centrale. Habituellement bénigne, cette maladie peut conduire à une méningite ou une paralysie, voir même à la mort dans les cas les plus graves non traités à temps

 Pour atteindre un hôte de passage, les nymphes de tiques sont souvent en attente (en « quête ») au sommet d'un brin d'herbe, à l'extrêmité d'une branche ou d'une feuille, prêtes à s'accrocher à tout corps qui les frôlera. Thomas Bresson CC BY-SA 2.0

Selon Maria Avdicova du Bureau Régional de la Santé Publique à Banska Bystrica, "les tiques sont présentes dans les hautes herbes et la végétation basse que l'on trouve dans les prairies, à la lisière des forêts mais aussi dans les parcs et les jardins urbains. Elles sont présentes toute l'année mais ne deviennent actives qu'à des températures dépassants les huit degrés Celsius. La saison des tiques commence donc habituellement à partir du début du printemps et dure jusqu'au premières gelées d'automne".

Les épidémiologistes du monde entier ont recensés une multiplication du nombre de cas d'encéphalites à tiques depuis 40 ans dans la plupart des pays infestés. Les spécialistes associent cette augmentation à une exposition accrue des Hommes aux tiques. Elle peut être due à des facteurs environnementaux

Une modification des conditions climatiques peut ainsi créer des conditions de vie et de reproduction plus favorables aux tiques et conduire à une recrudescence des encéphalites. Il peut également s'agir de facteurs socioéconomiques. L'augmentation de la part des activités extérieures de détente et de loisir engendre une exposition accrue à ces parasites. Les campagnes de vaccination ou de sensibilisation sont autant d'actions préventives nécessaires pour diminuer le nombre de personnes infectées.

Les tiques parasitent aussi des animaux à sang froid, ici une femelle de lézard Lacerta agilis, dans ce cas des pathogènes tels que les borrélies responsables de la maladie de Lyme ne peuvent se développer chez l'hôte (le lézard). Lamiot cc by-sa 3.0

Les scientifiques ont observés une expansion de la répartition géographique et temporelle des tiques. Autrement dit, ces parasites envahissent des territoires de plus en plus grands et sont actifs sur des périodes de plus en plus longues. Les chercheurs s'accordent à dire que le réchauffement climatique a une influence directe sur la prolifération des tiques. [1]

Depuis 1980, les spécialistes slovaques observent une augmentation des cas d'encéphalite à tiques dans les régions de basses montagnes où cette maladie n'était jusqu'à lors pas présente. L'étude Dukan & al. (2010) révèle un taux d'ascension moyen des tiques de 5,32 mètres par an en Slovaquie entre 1980 et 2004. Dans cette étude, les scientifiques précisent que la hausse spectaculaire du nombre de cas d'encéphalites au-dessus de 400 m d'altitude (par rapport au niveau de la mer) entre 1980-1984 (2 cas) et 2000-2004 (35 cas) est trop grande pour être expliqué seulement par des facteurs socio-économiques, tels que des modifications dans l'utilisation des terres notamment. D'autres études tchèques et autrichiennes confirment cette tendance pour l'Europe Centrale. [2-3]

Plus récemment, le docteur Branislav Petko, directeur de l'Institut de Parasitologie de l'Académie Slovaque des Sciences, indique que "le réchauffement climatique favorise l'installation des tiques dans les régions de montagnes. Nous avons recensé des tiques à plus de 1300 mètres d'altitude dans les Hautes Tatras. Le record est aujourd'hui de 1460 mètres sur la crête de la Grande Fatra".

 Montagne des Hautes Tatras, Slovaquie. Photo: martinm303

Pour autant, M. Petko ajoute que "le déplacement des tiques ne constitue pas une raison de paniquer. Nous devons faire preuve de précaution et utiliser des produits répulsifs pour protéger notre peau et celle de nos animaux de compagnie de l'agression de tiques. La vaccination contre l'encéphalite à tiques est vivement recommandée".

 Cycle de reproduction des tiques. Centers for Disease Control and Prevention / domaine public

Notes

- [1] Publication scientifique: Climate change and Ixodes tick-borne diseases of humans - Ostfeld & Brunner - The royal Society Publishing - 16/02/2015  

- [2] Publication scientifique : Climate Warming and Tick-borne Encephalitis, Slovakia - Dukan & al. - Emerging Infectious Diseases - 03/2010 

- [3] Publication scientifique: Emergence of tick-borne encephalitis in new endemic areas in Austria: 42 years of surveillance - Heinz & al. - Euro Surveillance 2015 - 02/04/2015 

- Article paru sur le portail d'information généraliste Cas.sk - 17/04/2015 (SK)- 

- Article paru sur le portail d'information généraliste Cas.sk - 03/05/2015 (SK) 

- Article paru sur le portail d'actualités sur la santé Dia.sk - 09/03/2015 (SK) 

- Article paru sur le portail d'actualités scientifiques Science.sk - 23/04/2015 (SK) 

- Article paru sur le site de presse généraliste Sme.sk - 14/04/2015 (SK) -



Pour plus d'informations :

- Site de l'Institut de Parasitologie de l'Académie Slovaque des Sciences : http://www.saske.sk/pau/iap.htm - Contact : Branislav Petko

- Site du Bureau Régional de la Santé Publique à Banska Bystrica : http://www.vzbb.sk/index.php

- Site de l'Institut Pasteur :  http://www.pasteur.fr/fr/sante/vaccinations-internationales/vaccins-disponibles-au-centre-medical#encephaliteatiques

- Site du Groupe de Travail Scientifique International sur l'Encéphalite à tiques : http://www.isw-tbe.info/tbe.aspx



Bulletins électroniques 22/5/2015 Rédactrice :  Marie-Flore Michel - Chargée de mission scientifique et COP 21 - marie-flore.michel@diplomatie.gouv.fr - Wikipedia

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