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BIOTOP : la lutte naturelle contre des parasites ou insectes ravageurs

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L’usine Biotop produit ou élève chaque année 100 milliards d’insectes. Ils sont destinés à rendre de nombreux services comme par exemple la coccinelle qui dévore les pucerons ou les punaises qui mangent les acariens.

L’usine de Biotop, située dans la Drôme, "fabrique" des produits d’un nouveau genre. Les bacs en plastique posés sur des chariots en fer servent ici à élever des insectes qui joueront des rôles divers en fonction de leur nature.



Par exemple, les coccinelles viendront lutter contre les pucerons en en mangeant une centaine chaque jour, les punaises macrolophus elles, mangent aussi bien les pucerons et les acariens que d’autres parasites et le trichogramme parasite les œufs de la pyrale qui ravage les cultures de maïs. 

Comme l’explique Marc Vignau, directeur général de Biotop, la PME n’a fait que "prendre dans la nature ce qui existe et ce qui est utile". Ainsi, la société emploie les insectes pour mener une "lutte biologique" contre les parasites et les insectes dévoreurs de récolte. Cette solution  écologique séduit un grand nombre d’agriculteurs, de particuliers et de collectivités (Caen ou Grenoble par exemple) qui souhaitent limiter l’emploi de produits chimiques toxiques.

D’ailleurs, les agriculteurs qui cultivent des produits estampillés "bio" n’ont pas vraiment le choix. Pour lutter contre les maladies et les parasites, seuls les insectes permettent de combattre efficacement sans utiliser de produits qui leur coûteraient le label. Ainsi, Cyril Vignon qui produit en bio des fruits et légumes anciens, a mis dans sa serre de tomates une punaise sur chaque pied. Le coût est "un poil plus cher que les insecticides classiques" avec 100 euros par an pour une serre contenant 600 pieds, confit-il néanmoins cité par l'AFP.

Pour répondre à la demande, Biotop produit aujourd’hui des insectes de façon industrielle. Pour garder le contrôle, l’usine a mis en place de nombreux systèmes de protection et protège jalousement son savoir-faire et ses secrets de production : système anti-invasion, vidéosurveillance, successions de portes et de badges… Il faut dire que l’élevage industriel est extrêmement délicat. Tout doit être extrêmement contrôlé, depuis la température et la lumière jusqu’à l’humidité de l’air.

Les papillons ephestia notamment sont particulièrement difficiles à mettre au point. Ils seront pour autant d’une grande utilité d’une part en nourrissant de leurs œufs les coccinelles ou les punaises, d’autre part en servent d’hôte au trichogramme, un parasite qui a besoin de coloniser les œufs d'autres insectes pour pondre.

Dans chaque salle de production qui leur est dédiée, se trouvent 60 millions de papillons et on peut trouver dans un seul gramme jusqu’à 36.000 œufs. Pas étonnant donc que l’usine sorte 100 milliards d'insectes par an...

Depuis quelques temps, Biotop, avec ses 40 employés et son chiffre d'affaires de 5 millions d'euros, envisage de cultiver des champignons capables de tuer des ravageurs, d'autres champignons et même de détruire des mauvaises herbes. Et la PME n'exclut pas de se lancer dans les insectes à manger, un mode de consommation lui aussi très en vogue à l’heure actuelle.

Bonus : une vidéo qui nous montre un pot révolutionnaire !




MAXISCIENCES 3/8/2013


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