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17.000 déchets échoués en un an sur 100 m de berge de la Seine

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Paris (AFP) - L'ONG Mal de Seine a collecté 17.000 objets en tout, soit 2,5 m3, échoués en 2013 sur un rivage à Berville-sur-Seine en Seine-Maritime, un site peu fréquenté, situé à 80 km de la mer : deux-mille neuf cent quatre-vingt un cotons-tiges, 899 bâtons de sucette, 71 seringues, 25 préservatifs, neuf blocs WC... Encore très long, il s'agit de l'inventaire des déchets rejetés en un an par la Seine sur seulement 100 mètres de berge en Normandie.

"La Seine est un égout, comme tous les fleuves en Europe", s'indigne le responsable de l'association, Laurent Colasse, en communiquant vendredi à l'AFP le bilan de l'opération.

Deux-mille neuf cent quatre-vingt un cotons-tiges, 899 bâtons de sucette, 71 seringues, 25 préservatifs, neuf blocs WC... Encore très long, il s'agit de l'inventaire des déchets rejetés en un an par la Seine sur seulement 100 mètres de berge en Normandie. (c) Afp



"Cette étude met en lumière la quantité de déchets que la Seine peut ramener par an sur 100 mètres, mais ça ne peut pas donner une idée de la pollution de la totalité des berges", précise-t-il.

Quand l'association a commencé à nettoyer cette parcelle de berge en 2009, elle a récolté 20 m3 de déchets, accumulés depuis des années. Depuis, elle en ramasse entre 2 et 3 m3 par an. En 2013, il a fallu une vingtaine de volontaires durant 6 heures.

Il peut s'agir de déchets directement jetés dans ou près du fleuve, mais aussi par terre dans les rues des villes du bassin parisien ou dans les toilettes, comme c'est le cas pour de nombreux cotons-tiges.

En ville, l'eau et les déchets qu'elle draine avec elle dans les égouts partent généralement dans les stations d'épuration mais il arrive, comme à Paris, qu'en cas de grosses pluies, le trop-plein d'eau soit directement rejeté dans la Seine. Même dans les stations d'épuration, notamment anciennes, les eaux peuvent être déversées sans traitement dans le milieu naturel, en cas de pluviométrie intense.

Les déchets se retrouvent plus facilement sur certaines berges que d'autres en raison de la configuration du fleuve. "La Seine, dans sa partie normande, fait des méandres, la force centrifuge s'exerce, ce qui va entraîner les déchets vers la rive concave", explique M. Colasse. La berge de Berville-sur-Seine est néanmoins située sur "la rive convexe, moins propice aux dépôts de déchets flottants", précise Mal de Seine.

"Les vagues créées par les bateaux vont aussi rejeter les déchets sur les bords, et les bords de la Seine dans la partie normande ne sont pas très pentus, ce sont presque des plages à certains endroits"', ajoute-t-il.

Selon la région Haute-Normandie, 20% des berges de la Seine sont contaminés par les déchets, soit 69 dépôts majeurs identifiés.

Une fois dans la mer, les déchets de plastique peuvent être mortels pour les oiseaux et poissons qui les ingèrent.

Entre la surface de l’eau et 200 mètres de profondeur, on peut compter 150 millions de débris pour la mer du Nord, 50 millions pour le golfe de Gascogne, 300 millions pour le bassin méditerranéen, selon le ministère de l’Écologie. De 70 à 80% des déchets retrouvés dans les mers et sur le littoral sont d’origine terrestre.

 
SCIENCES ET AVENIR 9/8/2013

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