Admin-lane 0 Posté(e) le 11 août 2013 La SPA de Saint-Omer accueille deux cents chats dans ses murs. Un triste record dû en grande partie au manque de précautions de certains propriétaires. Pour assurer de bonnes conditions de vie aux félins, les membres du site lancent un appel à l’adoption. Et il y a urgence.Capture d'écranChaque jour, Peggy Derollez voit de nouveaux chats être déposés à la SPA de Saint-Omer. L’intendante du refuge audomarois ne cache pas son désarroi. «L’autre jour, on nous a apporté deux chatons que leurs propriétaires avaient lancés par la fenêtre de leur voiture, pendant qu’ils roulaient.»Mais le cas le plus fréquent d’abandon concerne des personnes qui ne font pas stériliser leur animal. «Elles laissent divaguer le chat dans la nature, explique Jean-Jacques Havet, directeur du site. Jusqu’au jour où il attend une portée. Elles ne savent pas quoi faire des chatons, et les abandonnent sur la voie publique.» Certains propriétaires se déplacent jusqu’à la SPA pour s’en séparer. Pour cela, ils doivent verser une participation de cent euros qui permet de financer une partie des soins dispensés aux animaux. «Pour éviter de payer, certains mentent en expliquant qu’ils ont trouvé les chatons.»Depuis plusieurs mois, la fréquence des chats abandonnés s’est intensifiée. La SPA de Saint-Omer en accueille deux cents, dont une moitié de chatons. «Certains n’ont que quelques semaines, se désole Peggy Derollez. Normalement, ils ont encore besoin de leur maman.»Les chatons de même portée sont placés dans une seule cage installée dans un bâtiment de «mise en quarantaine» où ils reçoivent une batterie de soins. Une fois vaccinés, stérilisés et vermifugés, ils sont placés par groupe de dix dans une petite pièce. «Une supplémentaire a été vidée et entièrement nettoyée pour accueillir de nouveaux chatons.» Une fois adultes, les chats rejoignent des chalets placés à l’extérieur.Il y a quelques années, lorsqu’un établissement recevait un nombre important d’animaux, il pouvait en transférer une partie à un autre où la demande était plus forte. «Mais aujourd’hui ce n’est plus possible parce que la situation est la même dans toutes les SPA de France», constate l’intendante du site. La seule solution pour désengorger le refuge, est l’adoption. Mais la SPA doit faire face à un nouvel obstacle. «Sur internet, on trouve des dizaines de chatons donnés contre bons soins, explique le directeur. Mais ils ne sont ni stérilisés, ni vaccinés. Et certains propriétaires ne s’en chargent pas. » Ce qui, à terme, engendre de nouvelles portées et de nouveaux abandons. L’adoption via la SPA, de chats stérilisés, permettrait de vider le refuge, et d’éviter la prolifération de petites boules de poils, aussi mignonnes soient-elles.La Voix du Nord 10/8/2013 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites