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Paludisme : le vaccin à l'essai

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Un vaccin contre le paludisme a été testé avec succès sur des volontaires. De nouveaux tests sont en cours avant qu'il ne soit mis sur le marché.

Le paludisme est la maladie infectieuse la plus répandue dans le monde. Selon l'OMS, près de 219 millions de personnes étaient infectées en 2010, la majorité étant des enfants Africains de moins de 5 ans. Bien qu'elle soit en baisse, la maladie a causé environ 660.000 décès en 2010, dont 80% concernent seulement 17 pays, parmi lesquels le Nigeria et la République du Congo, qui sont les plus grands foyers d'infection.

Développer un vaccin est donc un objectif majeur pour la santé mondiale. Financé par les autorités sanitaires américaines, un nouveau vaccin prometteur, appelé PfSPZ, a été développé et testé avec succès sur des volontaires. Les chercheurs ont publié leur recherche dans la revue Science.

En juillet dernier, il a été fait état d'un vaccin testé sur des souris, développé à partir d'une souche de parasites affaiblis. Selon la même méthode, les chercheurs de la société Sanaria ont utilisé des sporozoïtes (une des étapes du cycle de vie du parasite, qui quitte le moustique pour infecter l'homme) de l'espèce Plasmodium falciparum, le plus mortel des parasites responsables du paludisme. Les plasmodium, comme de nombreuses espèces parasites, connaissent un cycle de vie long et complexe qui requiert l'infection de plusieurs hôtes. Dans le cas du paludisme, le parasite infecte l'homme et les moustiques du genre anophèles. C'est par la piqûre que le parasite se transmet chez l'homme.

Une fois le parasite affaibli et placé dans un vaccin, la phase I du test a été expérimentée sur 57 volontaires adultes, âgés de 18 à 45 ans. Répartis en plusieurs groupes recevant des doses plus ou moins fortes, ils ont été suivis plusieurs semaines avant de se faire piquer par des moustiques contaminés. Ensuite admis à l'hôpital, les chercheurs ont surveillé l'apparition de la maladie. Sur les 15 patients ayant reçus le plus fort dosage de vaccin, seuls 3 ont été affectés par la maladie, alors que ceux ayant reçus la plus faible dose l'ont presque tous été.

Un vaccin prometteur donc, mais il reste encore plusieurs étapes et plusieurs défis à relever. Selon les chercheurs, le plus gros problème concerne l'injection intraveineuse du vaccin, ce qui demande une main-d’œuvre qualifiée pour l'administrer, contrairement par exemple aux vaccins buvables ou à injection sous la peau. Le docteur Robert Seder, a déclaré : "malgré ce challenge, ces résultats sont une encourageante première étape dans l'élaboration d'une protection de haute qualité contre le paludisme, et permettent aux futures études de travailler à l'optimisation des doses, du planning d'injection et de la production du vaccin." Ces nouvelles études sont déjà en chantier, notamment pour déterminer la durée de la protection qu'offre le vaccin.


MAXISCIENCES 12/8/2013





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Suite à des essais positifs, un vaccin contre le paludisme va être évalué par l'Agence européenne du médicament et sera peut-être diffusé en Afrique dès 2015.

Mardi, le groupe pharmaceutique britannique GSK a annoncé qu'il allait solliciter un premier feu vert scientifique européen pour un vaccin antipaludéen, le RTS-S, destiné aux enfants d'Afrique subsaharienne, après des essais jugés "encourageants".



 La plasmodium parasite responsable du paludisme se transmet par la piqûre de moustiques infectés. Andreas Lander/DPA/AFP

Le vaccin mis au point par GSK agit au cours de la première phase de reproduction du parasite dans l’organisme, avant qu’il envahisse les globules rouges. Il agit en se liant avec des protéines situées à la surface des cellules du parasite afin de prévenir le système immunitaire de l’arrivée d’un intrus. Cependant le Plasmodium falciparum, le parasite responsable du paludisme, est capable de changer rapidement ses protéines de surface. Il est donc important de suivre l’efficacité de la vaccination dans le temps.

Durant les tests, assure GSK, le vaccin a permis de réduire de 46% le nombre de cas chez les enfants vaccinés entre 5 et 17 mois, et de 27% chez les nourrissons de 6 à 12 semaines, sur une période de 18 mois. Tout progrès dans la lutte contre le paludisme est le bienvenu, et ce vaccin peut devenir une nouvelle arme importante pour nous", s'est félicité mardi Martin de Smet, spécialiste du paludisme chez Médecin Sans Frontières (MSF). "Mais il ne va pas remplacer d'autres méthodes déjà en usage. (...) Ce vaccin n'est efficace qu'à 50%, et la protection qu'il offre diminue au bout de deux ans et encore plus après trois ans." Par ailleurs, note cet expert, les populations les plus menacées sont les plus pauvres, vivant dans les endroits les plus difficiles d'accès. "Les villages sont généralement isolés, les gens doivent marcher plusieurs jours pour atteindre un centre de soins, et le vaccin a besoin d'être réfrigéré".

GSK prévoit désormais de solliciter en 2014 un avis scientifique auprès de l'Agence européenne du médicament (EMA). En cas d'avis positif, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pourrait le recommander dès 2015, ce qui ouvrirait la voie à une diffusion en Afrique (principalement à travers l'Unicef et le programme humanitaire Gavi Alliance) à prix réduit, avec une marge de seulement 5%, assure le groupe pharmaceutique.

Le paludisme est dû à un parasite, le Plasmodium, qui, transmis par les moustiques, provoque fièvre, maux de tête et vomissements et peut entraîner rapidement le décès par troubles circulatoires sans traitement. Il est également souvent fatal au foetus lorsqu'il touche les femmes enceintes. Dans de nombreuses régions du monde, les parasites sont devenus résistants à plusieurs médicaments antipaludéens, ce qui renforce l'intérêt pour la mise au point d'un vaccin.

SCIECES ET AVENIR 10/10/2013

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