Admin-lane 0 Posté(e) le 8 septembre 2013 Publiée dans Animal Behaviour, une étude américaine montre que, contrairement à une idée communément admise, certains oiseaux utilisent les signaux olfactifs émis par leurs congénères pour choisir un partenaire pour l’accouplement. Junco ardoisé mâle -Photo Ltshears - Trisha M Shears / Domaine publicUne hypothèse longtemps répandue voulait que, contrairement à beaucoup d’animaux, les oiseaux, pour communiquer et choisir un partenaire de reproduction, dédaignaient les odeurs émises par leurs congénères, leur préférant les signaux acoustiques ou visuels. Mais une équipe de l'Université d'État du Michigan dirigée par Danielle Whittaker, aidée par des chercheurs de l'Université de l'Indiana, vient de montrer que ce n’était pas toujours le cas.Leur étude, première du genre, porte sur les mœurs du Junco Ardoisé (Junco hyemalis), un passereau nord-américain. Elle se base sur les composés volatils présents dans les sécrétions des glandes que les juncos portent près de la queue. Les oiseaux ont coutume d’extraire cette huile de leur glande à l’aide de leur bec, et de s’en enduire les plumes. Pour fortifier celles-ci, pensait-on. Junco ardoisé femelle - Photo Ken Thomas / Domaine publicMais c’est un tout autre rôle qui vient d’être mis en évidence pour cette substance. Les biologistes ont en effet montré que son odeur joue un rôle clé dans la signalisation de la santé des candidats à la reproduction. "Cette étude montre un lien étroit entre l’odeur des oiseaux à l’approche du début de la saison de reproduction - lorsqu’ils choisissent un partenaire - et leur succès reproducteur pour toute la saison", explique Danielle Whittaker. Oeufs de Junco Ardoisé - Photo : S. Kropidlowski, Kanuti National Wildlife Refuge (USFWS) / Domaine public"Les mâles qui sentent le plus "masculin" et les femelles qui sentent le plus "féminin" ont le succès de reproduction le plus élevé", ajoute t-elle. Les résultats ont ainsi montré que l'odeur d'un individu importe plus que sa taille et l’aspect de son plumage. "Sur la base de l'odeur, les femelles semblaient non seulement choisir avec quels mâles s'accoupler, mais aussi, souvent, ceux qui élèveraient leurs oisillons. Fait intéressant, ces mâles "couveurs" avaient des niveaux d'odeur "féminine" plus élevés", précise-t-elle. Les chercheurs pensent que ces odeurs servent d’indicateurs de niveaux d'hormones et de santé globale et génétique.Junco ardoisé juvénile - Photo Gilles Gonthier / CC-BY-2.0MAXISCIENCES 7/9/2013 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites