Admin-lane 0 Posté(e) le 13 septembre 2013 Pour la première fois, des traces de formes vivantes ont été découvertes dans les sédiments d’un lac sub-glaciaire isolé depuis 100 000 ans.La possibilité que des formes de vie extrêmes puissent exister dans des lacs froids et sombres cachés à des kilomètres sous la calotte glaciaire de l'Antarctique fascine les scientifiques depuis des décennies. En témoigne cette expédition de l’extrême, menée par les Russes, vers le lac Vostok, enfoui sous 4Km de glace et isolé depuis 20 millions d’années. Mais en Antarctique, de telles opération sont particulièrement difficiles à organiser tant les conditions extérieures sont hostiles. En forant sous la glace les scientifiques on récupéré des carottes de sédiments du fond du lac. BASAussi, c’est à un objectif nettement plus accessible auquel s’est confrontée une équipe du British Antarctic Survey (BAS). N’ayant pas les moyens de creuser profondément sous la glace, ils ont ciblé le lac Hodgson, qui était recouvert de plus de 400 mètres de glace lors de la dernière période glaciaire mais qui aujourd’hui, réchauffement climatique aidant, affleure à seulement 3 ou 4 mètres de la surface.Le lac Hodgson mesure environ 1,5 Km de long sur 1,5 Km de large pour une profondeur de 93 mètres. Ses eaux n’ont pas connu l’air libre depuis au moins cent 100 000 ans. Avec du matériel de forage et de carottage, les scientifiques du BAS ont recueilli des couches de sédiments dans le fond. Elles ont révélé les traces ADN de microbes qui ont vécu, et pour certains vivent toujours, durant des millénaires dans cet environnement pour le moins extrême. «Ce qui est surprenant c’est l’importante biomasse et la diversité que nous avons trouvées. C'est la première fois que des microbes ont été identifiés vivant dans les sédiments d'un lac sous-glaciaire antarctique, cela indique que la vie peut exister et prospérer dans des environnements extrêmes» se réjouit David Pearce, de l'Université de Northumbria. Le lac Hodgson est situé sous cette couche de glace. BAS.Une partie des bactéries identifiées l’ont été grâce à l’ADN fossile retrouvé dans les sédiments. Les scientifiques ont pu repérer les codes génétiques de bactéries extrêmophiles, des organismes adaptés à la vie sans oxygène et vivant dans les milieux les plus hostiles. Mais 23% de l’ADN décrypté semble correspondre à des espèces jusqu’ici inconnues et les scientifiques suspectent que de nombreuses formes de vie nouvelles pourraient être découvertes dans les eaux des lacs en Antarctique. Ils estiment aussi que l’étude de ces espèces permettra de mieux cibler les recherches des exobiologistes qui sont en quête de vie extraterrestre, sur Mars bien sûr mais aussi ailleurs dans la galaxie.SCIENCES ET AVENIR 13/9/2013 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites