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Faune : manipulation génétique pour faire face au réchauffement climatique ?

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Depuis un certain temps, les scientifiques discutent sur la façon de sauver les espèces en voie d'extinction et sur la possibilité de faire intervenir la science génique (OGM).  Maintenant, ils combinent les deux et parlent de la modification génétique des animaux sauvages pour les aider à survivre dans un environnement changeant.

"Même les estimations les plus basses prévoient que 15 à 40% des espèces vivantes auront effectivement disparu d'ici 2050 en raison du changement climatique, la perte d'habitat et d'autres conséquences des activités humaines", selon un article paru dans la revue Nature.

  Une panthère Floride dont la population en voie de disparition a été renforcée grâce à l'hybridation avec une sous-espèce proche -   Crédit photo THOMAS KITCHIN / VICTORIA HURST / GETTY

Bien qu'un certain nombre de tactiques couramment utilisées pour sauver les espèces - à partir du déplacement des populations vers des zones mieux appropriées pour maintenir des espèces clés, y compris les grands prédateurs qui ont un effet en cascade positif sur l'écosystème - aient été couronnées de succès, les scientifiques veulent maintenant ajouter une nouvelle option appelée "facilité d'adaptation", qui impliquerait le recours au génie génétique.

Ils pensent que "modifier" les animaux génétiquement pourrait être plus facile que de déplacer les populations, ce qui représente un risque d'introduction d'espèces et de maladies dans de nouveaux écosystèmes.

Pour ce faire, ils proposent trois méthodes :

- Les animaux provenant de populations menacées pourraient être hybridés avec des individus de la même espèce qui sont mieux adaptés à des environnements particuliers.

- Les gènes spécifiques pourraient être identifiés, isolés et introduits dans les génomes des espèces menacées.

- Les gènes pourraient être prélevés sur une espèce bien adaptée et introduits dans une espèce totalement différente - ce qui serait susceptible de causer beaucoup de controverses.

Les auteurs notent que jouer avec la génétique a déjà été largement fait avec des espèces végétales et avec quelques animaux sauvages. Par exemple, l'introduction de nouveaux félins d'une sous-espèces liées à la panthère de Floride a aidé l'espèce à "rebondir". Les auteurs croient que ce recours, sous certaines conditions, pourrait aider à stopper le développement de certaines maladies et contribuerait, par exemple, à créer une résistance au syndrome du nez blanc chez les chauves-souris.

Cependant, ils notent qu'il pourrait y avoir des dangers en faisant ainsi, comme perturber les adaptations que les animaux ont déjà développé pour survivre. L'introduction possible de maladies est également une préoccupation. En outre, personne ne sera en mesure de prédire l'issue du "bricolage des gênes" lequel pourrait avoir des conséquences imprévues et ingérables."

Une autre préoccupation est que si les scientifiques avaient recours à l'utilisation de ce type "d'outil" pour aider à préserver la biodiversité, cela pourrait conduire à l'augmentation de l'insouciance des humains tant au niveau de la conservation des espèces, de la destruction de l'habitat et du changement climatique, lesquels sont le coeur du problème pour la faune.

Si cette possibilité de modifier génétiquement les animaux sauvages heurte votre sensibilité, rassurez-vous, ce n'est pas de sitôt que ce recours sera utilisé à grande échelle ! Les auteurs estiment toutefois que la "facilité d'adaptation" pourrait s'avérer être la seule solution viable... Mais ils admettent qu'il doit y avoir plus de débats à ce sujet ainsi qu'une meilleure collaboration au sein de la communauté scientifique... avant que cette idée prenne son envol !


CARE2 1/10/2013

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