Admin-lane 0 Posté(e) le 8 octobre 2013 Décrites dans la revue ZooKeys, deux nouvelles espèces d’araignées ont été découvertes par des chercheurs uruguayens sur les zones côtières sableuses de leur pays.Chaco castanea et Chaco costai, tels sont les noms scientifiques donnés à ces deux nouvelles espèces d’araignées découvertes en Uruguay. Les deux animaux partagent d’ailleurs leurs principales caractéristiques. De taille moyenne, avec un corps de 1 à 2 cm, ces membres de la famille des Nemesiidae ont le corps allongé et des pattes robustes. Leur couleur est à prédominance noire-brunâtre. Mâle Chaco costai. Femelle Chaco costai.Elles vivent notamment dans les sols sableux des zones côtières océaniques et fluviales de l'Uruguay, où poussent des psammophytes (plantes de sable). Elles y creusent un terrier qu’elles tapissent de leur soie et qu’elles ferment en construisant une sorte de porte qui les rend particulièrement difficiles à trouver. "En raison d'un certain nombre de caractéristiques liées à leur cycle de vie, ces araignées sont difficiles à collecter et par conséquent, on en sait peu sur leur biologie", explique Laura Montes de Oca, de l’Institut de recherches biologiques Clemente Estable (Montevideo, Uruguay).Chaco castanea A et B mâle - C et D femelle"Les observations dans des conditions naturelles nous permettent de savoir qu’elles sont surtout actives pendant la nuit. Cette connaissance est la clé pour trouver ces araignées afin de les étudier, tant sur le terrain qu’en laboratoire. En restant dans leur terrier la plus grande partie de leur vie, ces animaux sont vulnérables aux perturbations de l'habitat. En Uruguay, la végétation de psammophytes est en déclin critique, il est donc très important d'étudier et de conserver ces espèces", précise la chercheuse. Habitat naturel de Chaco costai.Photos : Laura Montes De Oca CC-BY 3.0Des expériences en laboratoire ont révélé quelques aspects de la vie secrète de ces arachnides. Ainsi, Chaco costai a été observée en train de chasser : levant, avec ses pattes antérieures, le clapet de son terrier, où elle est embusquée, elle saisit la proie qui passe à proximité et regagne rapidement son trou. Enfin, mâles et femelles vivent séparément et sortent de leur refuge respectif pour se rencontrer et copuler, mais regagnent bien vite leur logis ensuite.MAXISCIENCES 7/10/2013 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites