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Admin-lane

Un plan pour doubler la production d'énergie des incinérateurs

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PARIS - Les exploitants français d'incinérateurs ont présenté vendredi un plan visant à doubler d'ici 2017 leur production d'énergie sans brûler une tonne de déchets supplémentaire, soit l'équivalent d'un réacteur nucléaire EPR supplémentaire en électricité et surtout en chauffage.

Les 127 incinérateurs de France produisent actuellement 11 térawattheures d'énergie, environ un tiers sous forme d'électricité et deux tiers sous forme de chaleur, a expliqué Luc Valaize, président du Syndicat national du traitement et de valorisation des Déchets Urbains (SVDU).

Or les incinérateurs français, qui brûlent essentiellement des ordures ménagères, affichent des rendements énergétiques inférieurs aux champions européens de l'incinération (Pays-Bas, Danemark, Suède, Allemagne), a souligné M. Valaize, lors d'une conférence de presse.

En modernisant les installations existantes et en trouvant plus de débouchés locaux en chaleur (réseaux de chauffages urbains, industries...), leur production totale pourrait être doublée avant la fin du quinquennat.

Pour financer cette modernisation, le SVDU propose notamment d'augmenter le niveau du tarif d'achat (actuellement autour de 45 à 50 euros du mégawattheure) de l'électricité provenant des incinérateurs. Pour que le coût soit nul, la prime hivernale en vigueur, qui favorise trop la production d'électricité au dépend de la chaleur, serait supprimée.

Le syndicat professionnel propose également que la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP), qui coûte environ 130 millions d'euros par an à ses membres, soit supprimée pour les incinérateurs performants (plus de 60%) et alourdie pour les moins efficaces.

A plus long terme, le SVDU propose même de quadrupler la production d'énergie de l'incinération en France, en développant la filière des combustibles solides de récupération.

Forme solide de déchets broyés et séchés, ceux-ci peuvent dégager une chaleur similaire au bois. Ils nécessitent néanmoins la construction d'incinérateurs adaptés.

Selon le SVDU, le développement de l'incinération ne nuit pas à l'essor du recyclage car la moitié des déchets ne sont actuellement pas recyclables ou compostables. Il permettrait en revanche de réduire la mise en décharge qui engloutit encore environ un tiers des déchets hors construction en France. D'autant que les émissions de dioxine des incinérateurs ont été divisées par plus de 100 depuis 1995, même si l'image du secteur pâtit des scandales sanitaires passés.

Environ 30% des incinérateurs français sont exploités par Veolia, 30% par Sita (Suez Environnement), 20% par Tiru (groupe EDF), le reste se partageant entre Idex, Séché Environnement, Cnim, Pizzorno et des régies publiques locales.


ROMANDIE 11/10/2013

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