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Les défis énergétiques mondiaux en vedette en Corée du Sud

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PARIS - Les responsables mondiaux de l'énergie ont rendez-vous la semaine prochaine en Corée du Sud pour débattre des multiples défis qui agitent le secteur, du climat à l'essor phénoménal du gaz de schiste américain en passant par le développement contrarié du nucléaire.

Le 22e Congrès mondial de l'énergie se déroulera de lundi à jeudi à Daegu, importante métropole située dans le sud-est du pays, qui avait notamment accueilli les Mondiaux d'athlétisme en 2011 et se veut une vitrine locale des énergies renouvelables.

Avec plus de 5.000 participants attendus, ce congrès, organisé tous les trois ans par le Conseil mondial de l'énergie, organisation installée à Washington qui rassemble entreprises et institutions énergétiques de 93 pays, est considéré comme la plus grande manifestation du secteur. Ce qui lui vaut depuis les années 1980 le surnom de Jeux olympiques de l'énergie.

Une cinquantaine de ministres et autres responsables gouvernementaux, dont nombre de représentants de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole), et un long cortège de grands patrons (Tepco, Gazprom, Shell, Aramco...) feront le déplacement.  Une série de discours, réunions et tables rondes leur permettra de faire un tour d'horizon complet des problématiques qui secouent le secteur.

De la renaissance promise au nucléaire au début du millénaire, contrariée par la catastrophe de Fukushima, à l'essor spectaculaire du gaz et du pétrole de schiste en Amérique du Nord et ses répercussions en cascade dans le reste du monde, en passant par le développement inégal d'une région à l'autre des énergies renouvelables: beaucoup de certitudes ont été remises en cause depuis le précédent Congrès à Montréal en 2010.

Et si chaque pays tend à suivre sa propre trajectoire énergétique, sans grande coordination internationale, tous les gouvernants et industriels sont confrontés à un triptyque extrêmement délicat, le trilemme énergétique : assurer l'approvisionnement en énergie d'une population mondiale croissante, le tout à un coût supportable pour tout le monde, et sans aggraver le réchauffement climatique.

Une équation économico-climatique dont la gravité vient d'être rappelée par le diagnostic alarmiste du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur le climat), dans son rapport adopté fin septembre.

Le secteur de l'énergie est dans une période d'incertitude sans précédent, a souligné à l'attention des congressistes Christoph Frei, secrétaire général du Conseil mondial de l'énergie.

La demande d'énergie va continuer à grimper, poussée par la croissance des pays hors OCDE, mais au-delà de cela, les pressions pour développer et remodeler le système énergétique mondial sont immenses. Et pour rendre ce défi encore plus écrasant, les dirigeants politiques et industriels doivent prendre maintenant les décisions qui façonneront l'avenir énergétique mondial, a-t-il résumé.

La délégation française à cet événement sera particulièrement étoffée. Outre le président du Conseil mondial de l'énergie et vétéran tricolore du secteur Pierre Gadonneix, des PDG de géants français de l'énergie tels que Gérard Mestrallet (GDF Suez) ou Luc Oursel (Areva), seront notamment de la partie.

C'est la 2e fois seulement que le Congrès, né en 1924 à Londres, se réunira en Asie. Un symbole supplémentaire de l'importance de plus en plus déterminante de ce continent sur la scène énergétique mondiale.

Face à des pays développés où la consommation d'énergie est freinée par la crise, le continent asiatique est lancé dans une quête insatiable de pétrole, charbon, gaz, centrales nucléaires, mais aussi de plus en plus d'énergies renouvelables pour alimenter ses besoins toujours plus colossaux.


ROMANDIE 11/10/2013

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