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Alerte rouge en Inde à l'approche du cyclone Phailin

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Pluies et vents violents ont commencé à balayer la côte orientale de l'Inde où près de 400'000 personnes ont trouvé refuge dans des abris. Le gouvernement a déclenché l'alerte rouge et redoute des dégâts importants liés à l'arrivée prochaine d'un "super-cyclone".

Les vents de Phailin soufflaient à 220 km/h au moins et la dépression devrait atteindre les côtes dans la soirée, selon les services météorologiques. Le niveau de la mer devrait s'élever de trois à quatre mètres sur les côtes.

"La tempête peut causer de gros dégâts, étant donné la force de ses vents", avait averti vendredi le directeur des services météorologiques indiens. Douze millions de personnes pourraient être affectées, selon les autorités.

Le super-cyclone, qui occupe la majeure partie du golfe du Bengale, se trouvait samedi matin à 300 km au large, au vu de photos satellitaires, et devrait atteindre les côtes à la tombée de la nuit.

Le cyclone a déjà atteint la cinquième et dernière catégorie de l'échelle de Saffir-Simpson. Des bourrasques à 314 km/h ont été enregistrées, indiquent les services météo de la marine américaine. La puissance de Phailin rappelle un cyclone de 1999 dont les vents atteignaient les 300 km/h et qui avait fait 10'000 morts dans l'Etat d'Odisha (anciennement Orissa).

Cette fois-ci, le gouvernement de l'Odisha se dit mieux préparé. Un demi-million de personnes devraient trouver refuge dans les écoles et autres bâtiments en dur lorsque l'ouragan arrivera. Au moins 60'000 habitants ont déjà été évacués vendredi, dans l'Etat voisin, l'Andhra Pradesh.

Une opération de secours a été lancée en mer pour retrouver 18 pêcheurs en détresse au large de Paradip, un grand port de l'Etat d'Odisha. Leur chalutier est à court de carburant.

romandie 12/10/2013

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Le violent cyclone Phailin qui a touché les côtes orientales de l'Inde samedi, contraignant à l'évacuation un demi-million de personnes, a fait d'ores et déjà cinq morts, a rapporté un grand journal indien sur son site web. Quatre personnes ont péri à la suite de la chute d'arbres et une femme âgée est morte ensevelie sous les décombres de sa maison, dans l'Etat d'Orissa, a indiqué Times of India. Un fonctionnaire s'exprimant sous couvert de l'anonymat a indiqué que le bilan atteignait six morts, sans autre précision.

Le cyclone est accompagné de rafales de vent pouvant atteindre jusqu'à 240 km/h et pourrait être le plus puissant à balayer cette région de l'Inde en 14 ans, avec une montée des eaux de trois mètres qui menace d'inonder les zones côtières. 


 La météo nationale prévoit une élévation de 3,4 mètres du niveau de la mer lorsqu'il abordera la côte. ©️ Sipa / dr


Il a commencé à atteindre la ville côtière de Gopalpur, dans l'Etat de l'Orissa, peu après 21H00 locales (15H30 GMT) et devait déferler sur une bande cotière de 150 km pendant les six prochaines heures, a annoncé le responsable des services météorologiques indiens.

"Le très violent cyclone Phailin a commencé à toucher la côte près de la ville de Gopalpur. La vitesse enregistrée du vent est de 200 km/h", a déclaré L.S. Rathore, son directeur général, au cours d'une conférence de presse. Il devrait rester classé dans la catégorie des "tempêtes cycloniques très violentes" pendant six heures avant de perdre de sa puissance, a-t-il ajouté.


 
NDTV / Youtube 12/10/2013


L'Etat d'Orissa et celui, voisin, de l'Andhra Pradesh étaient battus par des vents qui faisaient se coucher les arbres, plusieurs heures avant que le cyclone ne touche leurs côtes. La région menacée avait déjà été sinistrée en 1999 par un cyclone qui avait fait plus de 8.000 morts. Quelque 550.000 personnes ont été évacuées avant l'arrivée du cyclone, dont 450.000 dans l'Orissa et 100.000 dans l'Andhra Pradesh, a dit le ministre de l'Intérieur, Sushilkumar Shinde. Les autorités du Bengale occidental, Etat voisin, ont indiqué que les hôtels de la côte avaient été évacués. "Certains ne veulent pas partir et résistent. Mais des responsables leur parlent et les font partir", a dit le ministre de l'Intérieur.

Ces personnes, entassées dans des autocars et des rickshaws, ont quitté leur logement avec leurs biens dans un flot continu jusqu'aux abris d'urgence. Il s'agit pour l'Inde d'un des plus importants mouvements de population jamais organisé, selon le responsable. A Gopalpur, sur la côte, femmes et enfants ont été les premiers mis à l'abri dans des écoles, abris d'urgence et des édifices publics où leur étaient servis des repas. Quelque 300 équipes de médecins de l'armée, d'ingénieurs, de secouristes ont été déployées dans les zones les plus à risque de l'Etat de l'Orissa.

Un journaliste de l'AFP, arrivé par le dernier vol avant la fermeture de l'aéroport de Bhubaneswar, capitale de l'Orissa, a raconté que le pilote avait dû s'y reprendre à deux fois avant d'atterrir en raison du vent et des pluies torrentielles. "Tout le monde a des difficultés donc j'ai gardé mon magasin ouvert", a dit Susil Kumar Singh, l'un des rares commerçants à ne pas fermer son commerce dans la ville. "Je redoute ce Phailin. C'est comme si arrivait la fin du monde", a dit à l'AFP un étudiant, Apurva Abhijeeta, installé à Puri, à 70 km de la capitale de l'Etat.

Dans les deux Etats pauvres menacés par la tempête, nombre d'habitants sont logés dans des baraquements précaires. Les cultures, dans cette région très dépendante de l'agriculture, pourraient être dévastées, a averti dès vendredi le directeur général des services météorologiques. Le gouvernement de l'Orissa, peuplé de 40 millions de personnes, a fixé un objectif de "zéro victime" et de 100% d'évacuation des populations des zones les plus à risques. Nombre de magasins étaient à court de réserves en raison d'achats de précaution. 

En 1999, la vitesse des vents accompagnant le cyclone était encore plus élevée. L'Inde et le Bangladesh sont régulièrement frappés entre avril et novembre par les cyclones qui se forment dans le golfe du Bengale. En 1970, un cyclone avait causé la mort de centaines de milliers de personnes au Bangladesh.


LE POINT 12/10/2013

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