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L'efficacité énergétique est devenue une source d'énergie majeure, dit l'AIE

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DAEGU (Corée du Sud) - Les investissements mondiaux dans l'efficacité énergétique ont représenté 300 milliards de dollars en 2011, selon une étude inédite publiée mercredi par l'Agence internationale de l'énergie, qui estime désormais que ce secteur constitue une source d'énergie à part entière.

L'échelle des investissements dans l'efficacité énergétique et leur contribution à l'approvisionnement en énergie est tout aussi importante que celles d'autres sources d'énergie établies, souligne l'Agence énergétique des pays de l'OCDE, dans son premier rapport annuel consacré à ce domaine, et publié lors du Congrès mondial de l'énergie à Daegu (Corée du Sud).

Pour la première fois, l'AIE a calculé l'importance de ce secteur, qui recouvre un vaste champ d'initiatives visant à consommer moins d'énergie tout en maintenant un même niveau de services ou de qualité de vie (ce qui les distingue des économies d'énergie au sens premier, c'est-à-dire résultant d'une restriction d'usage). Comme les ampoules basse consommation ou les normes sur certains produits.

Malgré des données encore parcellaires et souvent difficiles à identifier, l'AIE estime que les marchés de l'efficacité énergétique dans le monde ont attiré jusqu'à 300 milliards de dollars (222 milliards d'euros, ndlr) d'investissements en 2011, un montant comparable aux investissements mondiaux dans les énergies renouvelables, ou dans la production d'électricité à partir d'énergies fossiles. 


La directrice générale de l'AIE, Maria van der Hoeven, espère que ce travail inédit va encourager gouvernements, entreprises et citoyens, à faire des efforts en ce sens. Quand on mesure quelque chose, on le rend tout de suite visible, et les gens se rendent compte tout d'un coup que cela représente énormément d'argent, a-t-elle souligné dans un entretien à l'AFP.

L'AIE a calculé ainsi qu'entre 2005 et 2010, les mesures d'efficacité prises par 11 de ses membres ont permis d'économiser l'équivalent de 420 milliards de dollars de pétrole. Sans ces mesures, l'AIE estime également que les consommateurs de ces pays utiliseraient deux tiers d'énergie en plus qu'aujourd'hui.

En outre, dans ces pays, les économies liées à l'efficacité énergétique ont dépassé en 2010, selon l'Agence, la production de chacune des grandes sources d'énergie prise isolément. Autrement dit, l'efficacité énergétique est devenue chez eux la première des énergies.

Une autre étude sur l'efficacité énergétique, publiée la semaine dernière par l'Ademe et le Conseil mondial de l'énergie, a en effet montré que les mesures d'efficacité énergétique se répandaient dans le monde, mais que les résultats dans ce domaine avaient ralenti depuis la crise.

On voit qu'il y a des exemples encourageants, mais il reste beaucoup à faire, non seulement dans les pays développés mais aussi émergents, a abondé la dirigeante de l'AIE.




ROMANDIE 16/10/2013

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Séoul (AFP) - L'Agence internationale de l'énergie (AIE) chiffre à 44.000 milliards de dollars les investissements nécessaires d'ici à 2050 pour limiter le réchauffement et développer les énergies "propres", un coût qui ne cesse d'augmenter à force d'atermoiements, selon sa directrice générale.

"Nous devons agir mais nous ne prenons pas le bon chemin pour le moment", a déploré Maria van der Hoeven à Séoul lors de la présentation du rapport bisannuel de l'AIE sur le sujet.

 Maria van der Hoeven, directrice de l'Agence internationale de l'énergie, le 28 novembre 2013 à Tokyo (Japon) (c) Afp

"L'utilisation croissante du charbon au niveau mondial masque les progrès dans le déploiement des énergies renouvelables (...). Il est temps de changer de cap", a-t-elle ajouté.

L'AIE, organisation qui représente les pays importateurs de pétrole, prône un développement accéléré des énergies renouvelables et d'autres technologies permettant de réduire les émissions de CO2 dans l'énergie.

L'agence part du postulat que les coûts engagés sont plus que compensés sur le long terme par les économies réalisées en combustibles fossiles comme le pétrole. Mais le coût de la transition ne cesse d'augmenter, prévient Mme Van der Hoeven.

L'AIE chiffre désormais à 44.000 milliards de dollars (32.000 milliards d'euros) les investissements cumulés nécessaires d'ici à 2050 pour limiter le réchauffement à long terme de la planète à 2 degrés Celsius. Ce coût était estimé à 36.000 milliards de dollars en 2012.

Mais les économies que cela pourrait dégager augmentent elles, aussi. Elles sont estimées à 115.000 milliards de dollars d'ici la même date, contre 100.000 milliards en 2012, selon ses calculs.

"Ces hausses reflètent partiellement ce que l'AIE dit depuis longtemps: plus on attend, plus la conversion de notre approvisionnement énergétique est cher", a souligné Maria van der Hoeven.

Sciences et avenir 12/5/2014

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