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La Hulotte, "journal le plus lu dans les terriers", fête son 100e numéro

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Boult-aux-Bois (France) (AFP) - La Hulotte, "le journal le plus lu dans les terriers", créé en 1972 par Pierre Déom qui rédige et illustre seul le périodique depuis son village des Ardennes, fête son 100e numéro, attendu par quelque 150.000 abonnés.

La vie trépidante du martin-pêcheur et les secrets d'un congrès de musaraignes chargées d'"élire le plus petit des mammifères", sont au programme des 48 pages de la dernière livraison du périodique que la Poste s'apprête à acheminer aux abonnés francophones de près de 70 pays.

 La Hulotte, "le journal le plus lu dans les terriers", créé en 1972 par Pierre Déom qui rédige et illustre seul le périodique depuis son village des Ardennes, fête son 100e numéro, attendu par quelque 150.000 abonnés. (c) Afp

"Dans La Hulotte, je raconte depuis 41 ans l'histoire de la nature proche, celle qu'on peut découvrir facilement à côté de chez soi pour peu qu'on troque sa voiture pour une simple paire de bottes", explique Pierre Déom, un ancien instituteur ardennais aujourd'hui âgé de 64 ans.

La revue qui trône aussi bien dans les bibliothèques des écoles élémentaires qu'au CNRS, délivre dans les textes comme dans les illustrations un récit ludique et humoristique cadré par la plus grande rigueur scientifique, à la portée d'un enfant de 10 ans.

"Je ne fais pas un cours de science nat', jeune la science m’assommait. Je cherche à faire découvrir la nature dans sa beauté et ses mystères en priorité aux enfants, pour les inciter à aller y voir par eux-mêmes et au final mieux la protéger".

Dans sa pièce de travail, méticuleusement rangée et baignée de la lumière de son grand jardin de Boult-aux Bois (Ardennes), l'auteur passe le plus clair de son temps à collecter des données scientifiques et étudier des photographies. Quand la documentation est complète et indexée, Pierre Déom dessine à la plume les illustrations toujours agrémentées de petits crayonnés humoristiques, rédige les textes et assure la mise en page avant d'envoyer les fichiers chez l'imprimeur.

"Il me faut entre 1.000 et 1.500 heures pour boucler un numéro, l'abonné sait que nous sommes plus proche d'un 'irrégulomadaire' que du véritable semestriel", lance l'homme qui avoue ne jamais prendre de vacances. "Les Ardennes, ça n'incite pas aux voyages. Ici je trouve toute mon inspiration", souligne-t-il.

A l'origine, le jeune instituteur Pierre Déom, fils d'ouvrier agricole et aîné d'une famille de huit enfants, s'occupe depuis sa classe de Rubécourt d'un bulletin de liaison à destination des écoliers ardennais dont le but était d'inciter les enfants à créer des clubs de protection de la nature. "Les clubs n'ont pas décollé, en revanche très vite nous avons été dépassés par les demandes de la revue qui était mensuelle à cette époque", se souvient-il.

Dès le numéro 6, La Hulotte atteint les 1.000 exemplaires. Le journal est alors ronéotypé feuille à feuille, agrafé et expédié après la mobilisation de classes entières d'écoliers du canton pour rédiger les adresses.

"Cela s'est imposé à moi, j'ai quitté la classe pour me consacrer entièrement à La Hulotte dont la réputation commençait déjà à dépasser les frontières du département", explique M. Déom. Dès lors, les abonnements n'ont cessé de se multiplier jusqu'à dépasser les 100.000 vers les années 1980 et se stabiliser autour des 150.000 depuis l'an 2000, avec pour toute publicité le bouche-à-oreille de ses passionnés.

L'entreprise, qui affiche un chiffre d'affaires de 1,6 million d'euros, emploie aujourd'hui huit salariés, dont une assistante chargée de la documentation, installés dans un corps de ferme à quelques centaines de mètres de la maison en bord de champ où Pierre Déom s'isole pour travailler.

La Hulotte profite de ce 100e opus pour rééditer les cinq premiers numéros dans leur format A4 original, "y compris les dessins maladroits, les traits qui dépassent, les fautes d'orthographe et les pages agrafées à l'ancienne mode". Pour le plus grand plaisir des gîtes, antres et autres terriers.


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Sciences et Avenir 5/11/2013

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