Admin-lane 0 Posté(e) le 13 novembre 2013 Identifiée au large de la Caroline, elle a longtemps échappé à la découverte, car il est impossible de la distinguer extérieurement du requin-marteau commun.Sphyrna gilberti : c’est le nom d’espèce du requin-marteau de Caroline, nouvellement identifié par Joe Quattro de l’université de Caroline du Sud. Ce requin a été particulièrement difficile à dénicher car rien ne le distingue extérieurement de son cousin le requin-marteau halicorne (Sphyrna lewini). GlobeTrendy / Youtube 9/11/2013 La Caroline du Sud est une zone où plusieurs espèces de requins viennent mettre bas…et où chaque année les scientifiques viennent étudier ces poissons dont 10% des espèces sont placées sur la liste des animaux menacés par l’UICN. C’est en pratiquant, en 2006, des analyses génétiques sur des nouveau-nés que l’équipe de Joe Quattro a remarqué une anomalie : la présence de deux signatures génétiques différentes chez de jeunes requins-marteaux halicornes.Des recherches menées dans la littérature spécialisée ont fait ressortir le cas d’un requin-marteau halicorne décrit en 1967 par Gilbert Carter, conservateur à l’époque du Musée d’histoire naturelle de Floride. Ce requin-là avait dix vertèbres de moins que les autres halicornes. L’équipe de Quattro a pu retrouver le spécimen et a suggéré qu'il appartenait à une espèce distincte, dite cryptique (c’est-à-dire qui est physiquement presque impossible à différencier de l’espèce commune). Des analyses génétiques complémentaires menées depuis 2006 sur plusieurs centaines de requins ont permis de confirmer qu’il s’agissait bien là de deux espèces distinctes. Le détail des analyses est publié dans la revue Zootaxa.Source : Lien / link Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 13 novembre 2013 Une nouvelle espèce de requin-marteau a été identifiée dans les eaux de la Caroline du Sud. L’espèce est rare, ressemble à s’y méprendre au requin-marteau halicorne et se nomme Sphyrna gilberti. Retour sur cette étonnante découverte.C’est officiel, il n’y a plus neuf mais dix espèces de requin-marteau dans le monde. Quelle que soit l’espèce, ces poissons se reconnaissent facilement à la forme de leur tête en T. Dans cette grande famille, le requin-marteau halicorne (Sphyrna lewini) est le plus abondant dans les eaux côtières. On le trouve notamment dans les estuaires des mers tropicales ou tempérées chaudes, partout dans le monde. Dans une étude, récemment publiée dans la revue Zootaxa l’équipe de l’enseignant chercheur Joe Quattro identifie qu’en Caroline du Sud, il existe une espèce cryptique du requin-marteau halicorne, nommée Sphyrna gilberti.Le requin-marteau halicorne peut mesurer jusqu’à 4,3 m de long. C’est l’espèce parmi les Sphyrna, la plus abondante à proximité des côtes, mais elle est aussi pélagique. Sphyrna gilberti, la nouvelle espèce, ressemble à s’y méprendre au requin-marteau halicorne, il dispose pourtant de dix vertèbres en moins. Barry Peters, Wikipédia, cc by 2.0Une espèce est dite cryptique lorsqu’elle n’est distinguable d’une autre que d’un point de vue biologique ou phylogénétique. Sphyrna gilberti ressemble à s’y méprendre aux Sphyrna lewini, pourtant elle a dix vertèbres de moins que ces derniers. Dans leur article, les chercheurs de l’université de Caroline du Sud décrivent complètement l’espèce, mais c’est en 2006 qu’ils ont mis en évidence l’existence de différences génétiques tant dans l’ADN mitochondrial que le génome nucléaire entre ces deux espèces. Leurs résultats avaient été publiés dans la revue Marine Biology.Joe Quattro a identifié l’espèce S. gilberti par hasard, tandis qu’il étudiait deux espèces de poissons rares, appartenant à la famille des crapets pygmées. Deux espèces, le crapet-pygmée à bandes bleues, et le crapet-pygmée de Caroline du Sud, se trouvent dans seulement deux rivières qui se jettent dans l’océan et vivent au milieu des crapets-pygmées communs. Personne ne sait expliquer pourquoi ces espèces, très rares, ont évolué différemment, et quelles relations entretiennent-ils avec ces poissons d'eau douce.Les requins-marteaux halicornes sont en danger selon l’IUCN. Ils sont pour beaucoup victimes de la surpêche, leur aileron étant très apprécié dans les soupes asiatiques. Littlegreenman, Wikipédia, DPCes poissons grandissent en rivière puis rejoignent l’océan. Pour en savoir plus sur cette étrangeté évolutionnaire, l’équipe de Joe Quattro a donc suivi le chemin que parcourent ces poissons, du haut de la rivière jusqu’à l’estuaire dans lequel ils rejoignent l’océan. L’équipe a bien sûr collecté des données génétiques sur les poissons, mais également sur les autres types d’espèces qu’elle rencontrait. Les esturgeons, et les requins-marteaux halicornes (dont les bébés grandissent à l’embouchure des rivières), ont donc naturellement fait partie de l’étude.C’est à partir de ces échantillons prélevés que les chercheurs ont détecté des signatures génétiques différentes chez ce qu’ils pensaient être des requins-marteaux halicornes. En cherchant dans la littérature si d’autres avaient déjà détecté ces anomalies, ils n'ont découvert qu’une seule mention à ce sujet. Le naturaliste Carter Gilbert avait noté en 1967 qu’un requin-marteau halicorne avait été trouvé avec dix vertèbres en moins. C’est le seul à la connaissance de ces chercheurs à avoir mentionné cette étonnante différence.Aujourd’hui, c’est clair, Sphyrna gilberti, nommée de la sorte en l’honneur de Carter Gilbert est une espèce à part entière, dont la seule distinction morphologique par rapport au requin-marteau halicorne est ces dix vertèbres en moins. L’espèce est rare, mais il est difficile à ce jour de donner sa répartition géographique. Ce que l’équipe de Joe Quattro avance, c’est qu’il vit exclusivement dans les eaux de la Caroline du Sud. Sur 300 requins-marteaux halicornes pélagiques étudiés, seuls quatre ou cinq étaient des Sphyrna gilberti.Source : Lien / lien Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites