Admin-lane 0 Posté(e) le 23 novembre 2013 Les médecins ont beau mettre en garde contre les régimes - qu'ils jugent inefficaces et dangereux -, le business en la matière est florissant. Et les plantes n'y échappent pas, dont les mérites sont vantés sous forme de coupe-faim et brûle-graisse en tout genre. Mais le recours aux plantes n'est pas à prendre à la légère : certains produits aux origines et ingrédients douteux comme l'Ephedra sinica (1) sont désormais interdits en France à la suite d'accidents et de décès ; d'autres encore, comme des compléments à base de zestes d'orange amère bigaradier (2) (Citrus aurantium), pourraient entraîner des effets indésirables et dangereux (jusqu'à l'infarctus du myocarde).Cependant, et même si la perte de poids n'est pas spectaculaire, employées intelligemment, certaines plantes contribuent effectivement à redresser l'aiguille de la balance, en douceur. Dans tous les cas, le conseil d'un professionnel de santé est préférable, entre autres pour individualiser le traitement, en prenant notamment en compte l'équilibre hormonal, prépondérant dans la prise de poids. Pour les personnes souffrant d'obésité, le suivi médical est impératif.Quand les kilos en trop fondent, le corps met en circulation des lipides et des toxines qui doivent être évacuées. C'est le rôle des plantes de drainage. "Les feuilles d'artichaut (Cyanara scolymus) ou le chardon-Marie (Silybum marianum) aident le foie à éliminer les graisses, tandis que le romarin retarde leur absorption par l'intestin. Les reins sont aussi soutenus dans leur fonction d'élimination avec l'orthosiphon", explique le docteur Jean-Michel Morel, qui enseigne la phytothérapie à la faculté de Besançon. Par ailleurs, les personnes en surpoids souffrent souvent de constipation chronique que l'on peut accompagner par des laxatifs doux comme les fleurs de guimauve et de mauve en tisane ou encore des graines de psyllium ou de lin. "Par ailleurs, certaines plantes comme le fucus, l'ascophylle ou le poivre augmentent la consommation de calories en stimulant la glande thyroïde, poursuit le docteur Morel. Leur usage prolongé est cependant potentiellement dangereux et leur prescription doit être soigneusement pesée."Enfin, la fameuse caféine de certaines plantes active l'élimination des graisses stockées. C'est le cas du maté, de la noix de kola et du guarana, qui pourraient être consommés en cures discontinues (3 semaines par exemple) ou du thé vert sous forme d'infusions quotidiennes (2 à 3 tasses).En début de cure, pour ne pas céder à la tentation et quand la sensation de faim est trop forte, on peut avoir recours, ponctuellement seulement, à des plantes qui, en gonflant dans l'estomac, apportent l'impression de satiété. Le konjac (Amorphophallus konjac) est une plante asiatique réduite en farine qui peut absorber plus de 100 fois son volume en eau ! Pour être efficace, elle ne doit pas être prise l'estomac vide. Attention au dosage ! L'idéal est de commencer un peu le repas (une crudité par exemple) avant de la consommer et de penser à boire un peu d'eau par la suite afin qu'elle puisse gonfler dans l'estomac et apporter ainsi une sensation de satiété. La Gomme de guar ou la Gomme de Sterculia ont également, dans une moindre mesure, le même effet.Le stress figure en bonne place, parmi les facteurs de prise de poids. Alors que nos rythmes de vie nous font manger n'importe quoi, n'importe quand, la nervosité nous conduit tout droit vers les produits sucrés et réconfortants. Pour inverser la tendance, la Griffonia (Griffonia simplicifolia) sera l'alliée incontournable, car elle permet d'augmenter le taux de sérotonine, l'hormone qui favorise la bonne humeur. En effet, les carences en sérotonine entraîneraient des pulsions sucrées, voire alcooliques, notamment en fin d'après-midi et en soirée. Pour calmer le besoin de sucre, le gymnema (Gymnema sylvestre) sera également un précieux partenaire, à utiliser avec précaution à cause de son effet hypoglycémiant notamment.Paré de ces aides végétales, il vous reste à appliquer quelques conseils simples et connus : bouger, consommer des produits frais et variés, faire la part belle aux fruits et aux légumes, bien manger le matin et peu le soir, dormir suffisamment (le manque de sommeil stimule l'hormone de l'appétit) et, en cas de traitement, vérifier auprès de votre médecin que celui-ci n'est pas responsable de votre prise de poids.Enfin, il existe une tisane efficace pour accompagner votre perte de poids : le docteur Morel de Besançon recommande un mélange de plantes que vous pouvez faire préparer en pharmacie ou en herboristerie. Il s'agit d'associer : 200 g d'aubier du tilleul, 30 g de racines de pissenlit, 30 g de racines de patience, 30 g de racines de fenouil, 50 g de feuilles d'artichaut, 50 g de feuilles d'olivier et 50 g de feuilles d'oranger. Trois cuillères à soupe de ce mélage pour un litre d'eau, porter à ébullition, laisser bouillir quelques minutes à feu doux, infuser une demi-heure et boire un litre par jour entre les repas, quatre jours par semaine, trois semaines par mois. En cure de trois mois successifs pour réduire le surpoids abdominal.(1) Son caractère stimulant peut provoquer une augmentation de la pression artérielle et une augmentation ou irrégularité des battements cardiaques sur une période de consommation prolongée. Les complications peuvent alors causer des hémorragies cérébrales, des arythmies cardiaques pouvant déboucher sur des arrêts cardiaques. L'usage prolongé peut également induire des atteintes à la mémoire et à la concentration, anxiété, tremblements et insomnies.(2) Le fruit vert de Citrus aurantium L. ssp amara est interdit d'usage dans les préparations magistrales, dans un but d’amaigrissement, par l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé depuis mai 2012. Des études récentes ont principalement porté sur les huiles essentielles de zeste (essence d'orange amère) et de rameaux (essence de petit grain bigarade) et ont confirmé leurs propriétés sédatives et anxiolytiques sur des modèles animaux. Traditionnellement, l'huile obtenue à partir des pépins est proposée en cas de cholestérol.Le point 7/11/2013 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites