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Comme l’homme, le macaque rhesus peut localiser des cibles visuelles

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Une étude expérimentale danoise montre, qu’à l’instar de l’homme, le macaque rhésus, ou singe rhésus, peut localiser des cibles visuelles. Et ce, même si elles sont trop ténues pour être vues de façon consciente.

Les résultats ont été publiés dans la revue Animal Cognition. Certaines expériences ont déjà prouvé que l’être humain peut détecter visuellement un objet sans même que sa vision consciente n’en ait perçu la présence. En est-il de même chez les singes ?

 Macaque rhésus (mâle dominant) Bernard Thierry / domaine public

Pour le savoir, une équipe dirigée par Lau Andersen, de l'Université d'Aarhus (Danemark), a fait passer le même type de tests à des macaques rhésus (Macaca mulatta) du National Primate Research Center de l'Université Emory (Géorgie).

Cinq mâles adultes ont été entraînés à effectuer deux tâches distinctes, sur l’écran tactile d’un ordinateur :

- La première : toucher immédiatement la zone de l’écran (une zone parmi quatre possibles) où un objet apparait très brièvement. Cette tâche faisait appel au pur réflexe visuel.

- La seconde : signaler, en appuyant au choix sur un bouton "oui" ou "non", la présence ou l'absence d'un objet sur l’écran. Ces techniques sont également utilisées chez les humains.

 Femelles et jeunes macaques rhésus à Bharatpur (Rajasthan).Paul Asman and Jill Lenoble CC-BY-2.0

Par conséquent, les chercheurs ont pu effectuer une comparaison directe entre les hommes et les singes. Chacun des deux d’exercice a ensuite été compliqué en appliquant un "masquage visuel" rendant la cible de moins en moins visible. Alors que les singes étaient très précis lorsque les objets étaient visibles, leur performance chutait après l'ajout du cache.

Les résultats montrent qu'au delà d'un certain seuil de masquage, les macaques étaient incapables de percevoir la présence de la cible, c'est-à-dire qu'ils répondaient "non, il n’y a pas d’objet" au test numéro 2. Toutefois, ils continuaient à la localiser "mécaniquement" (test numéro 1). Cet écart entre action guidée par la vision et détection "pure" est comparable à la dissociation de la vision consciente et de la vision inconsciente observée chez l’homme, estime Andersen. "Savoir si des systèmes cérébraux indépendants similaires sont présents chez les humains et chez les espèces non verbales est essentiel pour notre compréhension de la psychologie comparative et de l'évolution du cerveau", conclut ainsi le scientifique.


Maxisciences 23/11/2013 -

Cet article a été publié dans la revue suivante (cliquez sur le lien pour lire la totalité de l'article (pdf), en anglais: 
Nom:Current Bilogy: CB 
ISSN : 1879-0445 Pages : R311-3

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