Admin-lane 0 Posté(e) le 2 janvier 2014 Les zoos européens font face à une surpopulation d’hippopotames. La castration est la solution la plus adaptée, mais aussi la plus difficile à mettre en œuvre.Les hippopotames (Hippopotamus amphibius) sont en voie de disparition dans la nature mais se reproduisent très bien en captivité si bien que les zoos font face à un réel problème de limitation des naissances. L'emplacement des testicules varie fortement d'un individu à l'autre. Une enquête préliminaire aux ultrasons peut déterminer avec précision l'emplacement. Illustration: Eva Polsterer/Chris Walzer/Elsevier-TheriogenologyUne femelle vit en effet 40 ans pendant lesquels elle peut mettre au monde 25 jeunes. Beaucoup trop pour le réseau des parcs animaliers. La castration a le double avantage de limiter la population et de réduire l’agressivité des mâles. L’école vétérinaire de Vienne (Autriche) s’est donc attaquée à la redoutable tâche de déterminer un protocole d’anesthésie et d’ablation des testicules. Une tâche qui s’est avérée compliquée et qui a nécessité d’expérimenter les techniques sur dix cobayes. Les résultats viennent d’être publiés dans la revue Theriogenology.Il faut d’abord endormir l’animal. L’équipe s’est attachée à déterminer le bon cocktail qui n’attente pas à la santé de l’hippopotame. Puis il a fallu inventer un moyen d’inoculation du produit, la peau étant particulièrement épaisse et dense. La localisation des testicules constitue le deuxième challenge. Animal adapté à la vie aquatique, l’hippopotame cache ses testicules dans le canal inguinal, qui représente une zone faible de la cavité abdominale. Il n’est donc pas évident de les trouver d’autant que leur emplacement varie d’un individu à l’autre. Aussi, les vétérinaires ont-ils testés avec succès les techniques d’ultrasons, ce qui représenterait une première pour un tel usage. Hippopotame (Hippopotamus amphibius) Photo : Semnoz CC-BY-SA-3.0-migrated Le problème de localisation réglé, l’opération peut se dérouler sans grand risque pour l’animal. Comme tout mammifère vivant dans l’eau et à l’instar de ses lointains cousins les baleines, l’hippopotame secrète en effet par la peau une substance rouge possédant des propriétés antibactériennes. Ils ne craignent donc pas une mauvaise cicatrisation. Letop Docs 31/7/2010Sciences et avenir 2/1/2014 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites