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Les alizés ont freiné le réchauffement climatique (étude)

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Sydney (AFP) - Une augmentation sans précédent des alizés sur le Pacifique a freiné le réchauffement climatique ces douze dernières années mais les effets de ce phénomène sont temporaires et les températures vont recommencer à grimper, selon une étude publiée lundi.

La forte augmentation des alizés qui soufflent des Amériques jusqu'au Pacifique ouest, dans la région de l'équateur, a renforcé le mouvement des eaux des océans, indique cette étude menée par une équipe de chercheurs australiens et publiée dans la dernier numéro de la revue scientifique "Nature Climate Change".

 

UNSWTV 9/2/2014


"Si les alizés soufflent avec une vigueur particulière, l'eau chaude qui s'accumule commence à converger vers l'intérieur de la mer", explique le chercheur qui a mené cette étude, Matthew England.

"D'une certaine manière, cela emprisonne sous la surface de l'océan l'énergie dégagée par les gaz à effet de serre et c'est ce qui a provoqué le hiatus (dans le processus de réchauffement climatique)", a-t-il ajouté.

L'étude compare le plateau enregistré depuis 2001 avec un plateau précédent, entre 1940 et 1975, et a identifié un lien avec les phases froides de l’oscillation décennale du Pacifique (ODP), une fluctuation sur une période de 20 à 30 ans de la température à la surface de la mer.

Ce lien permet de comprendre pourquoi le réchauffement climatique n'est pas un phénomène régulier et continu --un argument mis en avant par les sceptiques-- mais un phénomène par étapes, entre deux périodes de températures plus ou moins constantes, souligne le chercheur.

"Cette pause dans le réchauffement des températures en surface ne signifie pas que le réchauffement climatique s'est arrêté. Nous voyons les glaces arctiques fondre à un niveau record. Les surfaces glacées sur les continents fondent elles aussi rapidement et les températures des océans continuent de se réchauffer", déclare-t-il.

L'équipe de Matthew England, qui comprend aussi des chercheurs américains, a trouvé qu'il y avait "suffisamment de chaleur emprisonnée dans l'océan pour expliquer" le plateau enregistré ces dernières années. Les océans captent "cette chaleur supplémentaire, et notamment l'océan Pacifique, car les alizés se sont renforcés considérablement ces deux dernières décennies", ajoute le scientifique. Mais ce regain de vigueur des alizés n'est que temporaire et leurs effets refroidissants vont cesser et même s'inverser dès que l'ODP entrera dans une phase chaude, "d'ici une décennie".

"Lorsque les alizés ralentissent ou même s'arrêtent, l'absorption de la chaleur par les océans se renverse et on a alors à l'inverse un surplus de chaleur déversé dans l'atmosphère", selon Matthew England. Ce qui veut dire qu'après ce plateau, nous allons avoir une accélération du réchauffement climatique, prévoit-il.

Sciences et avenir 10/2/2014

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