Edouard6 0 Posté(e) le 15 juin 2014 Les forêts et autres types de terres boisées couvrent au total près de 4 milliards d'hectares dans le monde, soit 30% de la superficie des terres émergées selon les données de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).La déforestation annuelle représente -7,3 millions d'ha pour la période 2000-2005.Ce bilan fait apparaître une amélioration sensible par rapport à la décennie 1990/2000 pendant laquelle le recul annuel des surfaces forestières s'élevait à -8,9 millions d'ha.D'importantes disparités ressortent de l'examen des statistiques région par région : pour la période 1990/2005 :. Les surfaces forestières ont reculé de 19% en Amérique centrale, de 9,1% en Afrique et de 6,6% en Amérique du Sud, . Elles ont progressé, en moyenne de 1,2%, pour l'ensemble de l'Europe. Mais là encore, des disparités existent puisque la forêt a surtout augmenté dans l'Union européenne (+7,3%).Les dix pays les plus boisés : Le détail ICI sur le site de la FAO.PaysSuperficie (millions d'ha)Fédération de Russie809.000.000Brésil478.000.000Canada310.000.000Etats-Unis303.000.000Chine197.000.000Australie164.000.000Rép. Démocratique du Congo134.000.000Indonésie88.000.000Pérou69.000.000Inde68.000.000La cartographie des superficies forestières par zones écologiques est un outil précieux en raison des informations qu’elle fournit pour lutter contre les changements climatiques dans le cadre du Protocole de Kyoto et la progression de la désertification. Elle contribue aussi à la préservation de la diversité biologique.- La forêt boréale (ou Taïga) se situe dans l’hémisphère Nord, sur le pourtour du cercle polaire. Elle est essentiellement composée de conifères (sapins, mélèzes, épicéas et pins).- Les forêts tropicales et subtropicales (ou forêt équatoriale et forêt humide), toujours vertes et composées de plusieurs étages de végétaux, se caractérisent par leur richesse biologique. On y dénombre ainsi plus de 50 000 espèces d’arbres.- Les forêts tempérées sont composées d’essences à feuilles caduques (peuplier, bouleau, charme, hêtre, chêne) et de conifères (selon les régions : pins, sapins, cèdres, séquoias…).- D’autres types de boisement existent, comme la forêt méditerranéenne ou de montagne, la toundra…, importants pour leur particularité biologique ou leur fonction, mais plus limités en superficie.Types de forêt en % de la superficie forestière de chaque région :Région / ContinentTropicaleSubtropicaleBoréalePolaireAsie6123142Afrique981------Europe---52273Amérique du Nord et Centrale15162940Amérique du Sud9621---Océanie62308---En % de la superficie forestière mondiale :- Tropicale : 52 (± 2 000 millions d’ha),- Subtropicale : 9 (± 360 millions d’ha),- Tempérée : 13 (± 520 millions d’ha),- Boréale /Polaire : 25 (± 1 000 millions d’ha).Caractéristiques des forêts du monde :- Forêt primaire : composée d'espèces indigènes, sans trace visible d'activité humaine.- Forêt naturelle modifiée : composée d'espèces indigènes, avec des traces d'activité humaine et une régénération naturelle.- Forêt semi-naturelle : gérée selon les règles de la sylviculture et aménagée selon des besoins pré-définis.- Plantation de production : espèces introduites (et parfois indigènes) par semis ou plantations pour la production de bois ou de produits non ligneux.- Plantation de protection : espèces introduites ou indigènes par semis ou plantation pour la protection des sols, des eaux, la conservation de la biodiversité...Les forêts primaires représentent encore plus du tiers des forêts du monde, mais chaque année, six millions d'ha disparaissent, soit par déforestation, soit par modification.Les plantations de production et de protection ont progressé de 2,8 millions d'ha par an entre 2000 et 2005. Elles couvrent désormais 140 millions d'ha, principalement au bénéfice des plantations de production.Informations : ONF (pour mon exposé le 15 juin 2014) Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Edouard6 0 Posté(e) le 15 juin 2014 Plusieurs types de forêts se succèdent de l’Equateur au Pôle, avec une différenciation entre les hémisphères Nord et Sud.Froid, sécheresse et vent... : Ce sont les trois paramètres qui favorisent ou au contraire freinent, voire interdisent la croissance des arbres et par conséquent déterminent le potentiel forestier.Des arbres ne peuvent se développer que si la période de gel n'excède pas annuellement 14 à 16 semaines, si les précipitations sont au moins supérieures à 400/500 mm ou si l'eau ne stagne pas en trop grande quantité, à l'exception notable des mangroves * Les paramètres de sécheresse, de froid ou de vent n'étant pas uniformes sous toutes les latitudes ou altitudes, les forêts se répartissent en plusieurs typologies déterminées par les caractéristiques dominantes du climat. D'une façon générale, si l'on part de l'Équateur en remontant vers le Pôle, on rencontre successivement des zones chaudes et humides, puis chaudes et plus sèches, moins chaudes mais encore sèches, tempérées et humides, et enfin froides et humides. À chaque zone son type de forêt.La toundra : Dans l'hémisphère Nord, entre le cercle polaire et le 70ème degré, la toundra est une zone extra-forestière, mais elle prend un aspect boisé dans sa partie méridionale avec des bouleaux, des saules et des résineux. La toundra existe aussi dans l'hémisphère austral, au niveau de la Terre de feu.La taïga, ou forêt boréale : La Taïga, ou forêt boréale, appelée aussi forêt hudsonienne au Canada, se trouve essentiellement dans l'hémisphère Nord, entre le 55ème et le 65ème degré. La taïga s'étend de la Sibérie orientale à l'ouest de l'Alaska, sur une large bande de 1.500 km qui atteint 3.000 km en Sibérie. Elle couvre une superficie de l'ordre de 9,5 millions de km2 en Eurasie et de 3,5 millions de km2 en Amérique du Nord. La taïga se localise aussi en Amérique du Sud méridionale.Le sol gelé une grande partie de l'année ne favorise pas la croissance des arbres qui ne dépassent guère les 10 à 15 m. Les essences dominantes dans la partie septentrionale de la taïga sont le mélèze, le pin et l'épicéa. Progressivement, en descendant vers le sud, viennent se mêler des feuillus comme le bouleau, le peuplier, le saule et l'aulne. Ce n'est qu'à l'approche de la zone tempérée qu'apparaissent des chênes, des ormes ou des frênes.Les forêts de la zone tempérée : Les forêts tempérées sont implantées pour l'essentiel dans l'hémisphère Nord (Europe, Amérique du Nord et Asie orientale), entre le 45ème et le 50ème degré, avec un climat qui échappe généralement aux froids excessifs en hiver ou à des températures durablement élevées en été. Cette position intermédiaire, avec des précipitations annuelles abondantes (entre 500 et 1.200 mm) favorise l'essor de peuplements ligneux. Ces forêts, qui représentent 20% de la couverture forestière mondiale, sont caractérisées par leur ambiance changeante au rythme des saisons beaucoup plus marquées que sous d'autres climats. Ce type de forêt est peu présent dans l'hémisphère Sud où l'hiver et l'été diffèrent beaucoup moins que dans la partie Nord. Il ne se développe qu'au sud du Chili et en Australie.Chênes, hêtres, charmes, frênes, sapins, épicéas, mélèzes, séquoias, bambous, magnolia... : les essences sont très diversifiées avec des hauteurs d'arbres qui peuvent atteindre 100 m, comme pour les séquoias dans l'ouest des États-Unis, ou 50 m dans certaines sapinières.Les forêts méditerranéennes : Les forêts méditerranéennes, bien sûr, se trouvent le long des côtes méditerranéennes, mais aussi sur une petite portion du littoral pacifique des États-Unis et du Chili, à la pointe de l'Afrique du Sud et en Australie méridionale, avec des données écologiques proches, mais une flore notablement différente.Les conditions climatiques sont proches de celles des zones tempérées à la mauvaise saison, mais s'en distinguent durant la saison chaude marquée par une sécheresse accentuée. Deux pins sont très implantés en Europe : le Pin d'Alep (essentiellement sur sol calcaire) et le Pin maritime (sur sol siliceux). Plus en altitude apparaissent le Pin laricio et le Cèdre. Les feuillus sont représentés par plusieurs espèces de chênes à feuilles persistantes : le Chêne liège (sol siliceux), les chênes pubescent ou vert (sol calcaire) et le Chêne kermès (sol pierreux). La pédogenèse s'opère sur un rythme très lent et les incendies fréquents exposent des sols fragiles à de violents orages automnaux qui les lessivent et les érodent.Les forêts des zones subtropicales à équatoriales :1) - Les forêts subtropicales : Les forêts subtropicales sont localisées entre les Tropiques et le 40ème degré de latitude nord ou sud, en Inde, dans l'Ouest africain, en Australie et en Amérique centrale. Ces massifs sont confrontés à une saison sèche de cinq à neuf mois et une pluviométrie qui peut descendre jusqu'à 500 mm par an.Ce sont des forêts à deux strates, avec des arbustes et des hautes herbes dominés par des arbres à feuilles caduques qui ne dépassent pas 15 à 30 m. L'implantation des arbres peut être espacée : on parle alors de forêt-parc, notamment au Soudan ou en Angola, avec des essences comme les mimosacées, les palmiers-rôniers ou des karités.Un autre type de forêt subtropicale existe dans l'Himalaya et les montagnes le long de la frontière entre le sud du Tibet et l'Assam, la Birmanie, la Thaïlande et le Vietnam. Ce sont des forêts soumises aux précipitations de la mousson dans lesquelles on trouve en abondance mousses, fougères, orchidées... et des colonies d'organismes dans le sol.2) - Les forêts tropicales : Les forêts tropicales s'étendent de part et d'autre de la zone équatoriale, entre le 10ème et le 30ème degré de latitude nord ou sud. Elles couvrent environ 1,2 milliard d'ha, dont la moitié en Amérique du Sud (350 millions d'ha au Brésil). Des zones de forêts tropicales se trouvent également en Afrique, Inde, Malaisie et Océanie.Ces forêts qui bénéficient d'une bonne pluviométrie (supérieure à 1.500 mm) et de températures élevées, affrontent néanmoins une ou deux saisons sèches. Luxuriantes - mais moins que les forêts équatoriales -, d'une grande densité avec une voûte difficilement pénétrable par le rayonnement solaire, elles présentent des arbres aux troncs élancés à la recherche de la lumière.Les forêts tropicales sont remarquables par la grande diversité des végétaux (on estime qu'elles recèlent près des trois-quarts des espèces vivantes) et un réservoir de biomasse impressionnant (près de la moitié de la biomasse terrestre). Par leur biodiversité, les forêts tropicales constituent un réservoir écologique et économique de première importance en fournissant nourriture, plantes médicinales et matières premières végétales. Les forêts équatoriales : Pour finir, les forêts équatoriales ou tropicales humides s'étendent sur 850 millions d'ha, jusqu'au 10ème degré de latitude nord ou sud, en Asie du Sud-Est, en Afrique dans la bassin du fleuve Congo et dans le Golfe de Guinée, au nord de l'Amérique du Sud, dans le bassin de l'Amazone et au nord de l'Australie. Les régions vivent dans un climat très humide, avec des précipitations abondantes toute l'année et une température à peu près stable de 24 à 28°.Dans ces conditions, l'assimilation chlorophyllienne ne cesse jamais, les arbres renouvellent leurs feuilles en permanence, fleurs et fruits abondent tout au long de l'année : ces forêts sempervirentes (feuillage persistant) abritent une flore et une faune diversifiées surabondantes, avec, par exemple, pas moins de 600 essences forestières en Afrique et 2.500 en Amazonie. Les forêts étagées (elles sont composées de quatre à cinq strates différentes de végétaux) sont les plus productives du monde.Les particularités des mangroves*Les mangroves sont des forêts, mais s’en différencient profondément, à commencer par l’environnement dans lequel elles se développent : on les trouve en pays chauds dans des zones d’eau saline, un milieu habituellement peu propice aux arbres. Elles se cantonnent à proximité des Tropiques, en Guyane, au Brésil, sur les côtes africaines et en Extême-Orient. En tout, les mangroves occupent une superficie de l’ordre d’une vingtaine de millions d’hectares. La principale essence parvenant à s’implanter dans les mangroves est le palétuvier qui se décline en plusieurs espèces.Elles présentent toutes comme particularité de se ramifier dès la base, avec, selon les essences, soit un système racinaire superficiellement envasé qui remonte au-dessus de la surface, soit des racines-échasses qui, depuis la base du tronc, partent en oblique avant de s’ancrer dans le sol. La structure des palétuviers est déterminée par la nature du sol, meuble et instable, et la pauvreté de l’eau en oxygène. La faune des mangroves, très riche en mollusques, crustacés et poissons, offre d’abondantes ressources alimentaires, ce qui expose ces forêts à une surexploitation, renforcée par l’extraction du bois, alors qu’elles jouent un rôle important pour la protection des côtes.ONF (Je mettrai des illustrations plus tard. Je ferai aussi la suite plus tard). Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites