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Bénin : une ferme bio modèle pour l'Afrique

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Porto Novo (Bénin) (AFP) - Armé de son bâton de pèlerin et d'un panama, le père Godfrey Nzamujo parcourt d'un pas alerte les allées de Songhaï, la ferme bio qu'il a créée il y a près de 30 ans avec un projet ambitieux : lutter contre la pauvreté et l'exode rural en Afrique.

joetke 25/10/2010


Aujourd'hui, "Songhaï fait face au triple défi de l'Afrique aujourd'hui: la pauvreté, l'environnement et l'emploi des jeunes", explique le père Nzamujo.

Dans le système qu'il a imaginé, détaillé dans son livre, "l'Afrique relève la tête", la production locale est transformée et distribuée sur place, ce qui permet de lutter contre la pauvreté en créant une activité économique. (Le livre vous intéresse, cliquez sur l'image).

A Songhaï, des confitures mijotent dans de gros chaudrons, pendant que les poulets rôtissent. L'huile de soja, le riz, les jus de fruit sont empaquetés pour être vendus dans la boutique ou servis dans le restaurant du centre.

Ce projet presque autarcique a également un point d'accès internet et une banque, évitant ainsi aux résidents de devoir se rendre en ville.

Enfin, l'emploi des jeunes est encouragé avec la formation de 400 élèves-fermiers chaque année, sélectionnés sur concours, qui bénéficient d'une formation de dix-huit mois entièrement gratuite.

Paul Okou, 25 ans, est l'un d'entre eux. Ce fils d'agriculteurs de Parakou, dans le nord du Bénin, aimerait reprendre l'activité de ses parents, mais espère travailler de façon plus rentable. "Mes parents utilisent des méthodes archaïques traditionnelles, alors qu'à Songhaï on apprend la méthode moderne, mais artisanale!" s'enthousiasme-t-il. "Ce qu'on faisait en deux jours, maintenant on le fait en deux heures". Les élèves-fermiers sont ensuite envoyés dans des villages où ils mettent en application ce qu'ils ont appris. Une fois en charge d'une exploitation, ils intègrent le réseau Songhaï et sont suivis régulièrement.

Songhaï accueille aussi des stagiaires qui financent leur propre formation, à hauteur de 350 euros pour six mois, comme Abua Eucharia Nchinor, une trentenaire nigériane, et Kemajou Nathanaël, un ancien commercial camerounais de 39 ans. Tous deux ont le projet d'ouvrir une ferme bio dans leurs pays respectifs.

Sciences et avenir 24/6/2014

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