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Une nouvelle espèce de sengi découverte en Namibie

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Appelée officiellement Macroscelides Micus (ou Etendeka*), cette nouvelle espèce arbore une peau rosâtre sous son pelage et a un long nez, presque comme une trompe d'où son surnom musaraigne éléphant). Nouvellement décrite dans le journal de la Mammologie, cette espèce a été découverte par hasard.

 En effet, c'est en étudiant la systématique et la taxonomie des sengis à oreilles rondes (genre Macroscelides ), qu'un un spécimen est apparu inhabituel, en provenance du nord-ouest de la Namibie, dans la collection de l'Académie des Sciences de Californie. (Photo Macroscelides proboscideus. o.leillinger@web.de CC BY-SA 3.0)

Pour déterminer s'il s'agissait ou non d'une espèce différente, il a été nécessaire de se rendre dans la région de provenance pour récolter un certain nombre de spécimens vivants. Ceux-ci, y compris l'"échantillon" original se distinguent des autres espèces de Macroscelides par certains paramètres morphologiques (ils sont plus petits : 7,3 cm pour un poids de plus ou moins 28 g), des caractéristiques externes (pelage de teinte rouille, de grandes glandes caudales, et manque de pigmentation de la peau), et par des divergences au niveau de l'ADN.

Les scientifiques de l'Académie des Sciences de Californie ont découvert une nouvelle espèce de sengi aux oreilles rondes, ou éléphant musaraigne, dans le désert de Namibie. C'est la plus petite des 19 espèces de sengis connus dans l'ordre Macroscelidea. (Galen Rathbun California Academy / des sciences)

Ce sont sur ces bases que la description de nouvelle espèce de Macroscelides a été faite. Sa distribution semble par ailleurs se limiter aux plaines gravières associées à la couleur rougeâtre distinctive d'une formation géologique du nord-ouest de la Namibie.

La nouvelle espèce semble être isolée de ses autres congénères car, en dépit de sa distribution sympatrique avec celle du sengi à oreilles rondes Namib (M. flavicaudatus), aucune preuve d'individus hybrides ou flux de gènes n'a été trouvée. La nouvelle espèce est allopatrique avec le sengi à oreilles rondes Karoo (M. proboscideus), qui se trouve à environ 500 km au sud. La nouvelle espèce, ainsi que M. flavicaudatus, est endémique de Namibie. Avec cette troisième espèce du genre, il ya maintenant 19 espèces existantes reconnues dans l'ordre Macroscelidea.

Le sengi Etendeka aux oreilles rondes, Macroscelides Micus. Photo John P. Dumbacher.

Les sengis sont connus pour être monogames : ils s'apparient pour la vie et les scientifiques étudient cet aspect. (Ces animaux sont connus en français sous le nom de Musaraignes à trompe, Sengis ou Rats à trompe). 

Ce qui est surprenant c'est qu'ils font partie, selon les analyses génétiques, des Afrotheria. Les Afrotheriens sont un super-ordre de mammifères ayant rang de clade. En font partie, entre autres : les taupes dorées, les macroscélidés (éléphantules), les tenrecs, les tubulidentés (oryctéropes), les hyracoïdes (ou damans), les proboscidiens (éléphants) et les siréniens (dugongs, lamantins). un groupe divers d'animaux qui est probablement le résultat de la séparation de l'Afrique a été séparée des autres grandes surfaces continentales (le nom "Afrotheria" dérive de deux racines : Afro pour «Afrique» et theria «animal» en grec.).

De nombreux Afrothériens sont en grand danger d'extinction. L'Afrotheria Specialist Group note que les Afrothériens actuels comprennent près d'un tiers de tous les ordres de mammifères trouvés de nos jours en Afrique et à Madagascar. La plupart des espèces classées en Afrotheria se trouvent en Afrique, et seules certaines d'entre elles (comme l'éléphant d'Asie et trois espèces de lamantins) sont présentes ailleurs.

Cela dit, Il ya eu un débat récent sur ​​la pratique scientifique de la collecte de spécimens de référence, à savoir tuer les individus afin de les étudier en profondeur dans un laboratoire en plus de stocker un spécimen conservé pour un accès ultérieur. Certains ont fait valoir que, compte tenu des nouvelles technologies, comme les tests génétiques et la photographie numérique, il n'est guère nécessaire de collecter des spécimens. Mais de nombreux autres biologistes disent que les collections scientifiques des espèces rares et menacées,  jouent un rôle essentiel non seulement pour l'étude des animaux, mais aussi dans les efforts de conservation.

 Etendeka (Macroscelides Micus), sengi à oreilles rondes. Photo Galen Académie des sciences Rathbun / Californie

A ce stade, les scientifiques ne savent pas avec précision si le nouveau sengi est menacé ou non d'extinction, mais ils notent que c'est possible "en raison de la faible densité de l'espèce et de sa distribution".

Actuellement, trois des 19 espèces de sengis sont considérées comme menacées et inscrites sur la Liste rouge de l'UICN.


Gentside 1/7/2014 (sous titres en français)


Los Angeles Times 27/6/2014 - SciNews - BioOne - Wikipedia - Mongabay

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