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La stratégie des prédateurs se lit dans leur os

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Des mesures simples du squelette des grands prédateurs permet de décrypter leurs techniques de prédation.

Le thylacine de Dickson (Nimbacinus dicksoni) ou loup de Tasmanie, est une espèce de marsupial aujourd'hui disparue, comme beaucoup d'autres membres de cette famille dont la majorité des représentants vivaient au début du Miocène (il y a 11 à 23 millions d'années).

 Le loup de Tasmanie aujourd'hui disparue (premier plan), représenté à côté d'un dingo australien (arrière plan). Carl Buell

De taille moyenne et pesant dans les cinq kilos, il occupait une zone couvrant l'Australie et la Nouvelle-Guinée. En essayant de comprendre comment chassait l'animal, deux paléobiologistes ont dressé un cadre qui permet de déterminer le style de prédation d'une grande variété de mammifères carnivores en examinant leur squelette.

Les scientifiques de l'Université de Malaga, en Espagne, ont étudié 37 espèces de prédateurs du renard en passant par le guépard jusqu'au défunt thylacine. Dans le journal of Morphology, ils montrent que l'examen des os des épaules, des omoplates et des pattes antérieures permet de deviner le style de chasse des prédateurs.

 Une des rares photos de thylacine. Baker; E.J. Keller.

Ainsi, ils ont pu déterminer que le lycaon (canidé apparenté aux chiens) et le guépard (félidé apparenté aux chats) avaient des omoplates similaires, adaptés à la poursuite. De même le léopard et la plupart des chiens sont bâtis pour sauter et saisir des proies. "Les principales différences reflètent l'adaptation à la vitesse ou au contraire à plus de puissance" explique Christine Janis, une des auteures de l'étude.

Le cas du loup de Tasmanie est plus complexe. Ses os révèlent une organisation mixte relevant à la fois des prédateurs d'affût et de ceux de poursuite. "En fin de compte, ils ne sont rien d'autres que des thylacines" expliquent les scientifiques. D'ailleurs soulignent-ils : "très peu d'animaux éteints sont aussi spécialisés que les prédateurs modernes".

Pour le thylacine, cela s'explique, en partie, parce qu'il vivait dans un milieu peu diversifié sans grande concurrence. Ces résultats corroborent une étude publiée il y a quelques semaines dans la revue PLOS ONE et portant sur sa mâchoire. Les résultats dépeignaient un animal opportuniste qui chassait une grande variété de proies : des oiseaux, des grenouilles, des lézards et des serpents, ainsi qu'un large éventail de marsupiaux.

Sciences et avenir 1/7/2014

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