Le raisin d'Amérique : une espèce invasive difficile à se débarrasser !

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Le raisin d'Amérique (Phytolacca americana), tout comme la Renouée du Japon ou l'Ambroisie, sont des plantes invasives dont il est très difficile de se débarrasser...  D'où l'organisation de chantiers volontaires en guise de prévention.


Phytolacca americana Huw Williams / domaine public

C'est une espèce de plante grande et vigoureuse (jusqu'à 3 m), à tiges rougeâtres, grandes feuilles et fleurs blanchâtres en grappes érigées, retombant au fur et à mesure que les fruits mûrissent.  Les fleurs ont (en général) 10 étamines et 10 carpelles.  Les fruits sont des baies charnues, noires, ridées à maturité, qui résultent de la coalescence des carpelles à maturité. La plante pousse dans les secteurs boisés humides (ripisylves), sur les sols riches en friche ou acide (Landes de Gascogne). La jeune plantule développe rapidement une vigoureuse racine napiforme. En hiver, elle disparaît complètement, pour reparaître vers avril-mai depuis une imposante souche. Cette plante entraîne une baisse de la richesse floristique (elle concurrence et élimine la flore autochtone environnante, sauf la ronce et la fougère)  Le raisin d'Amérique est une espèce introduite devenue invasive en Europe et notamment en France où depuis les années 1990-2010 la plante gagne du terrain dans de nombreux bois et forêts. Elle est classée peste végétale par l'U.I.C.N. (Union Internationale de Conservation de la Nature, appelée aussi Union Mondiale pour la Nature). Pratiquement tous les départements français sont touchés. (Photo : exemple d'invasion ASABEPI CC BY-SA 3.0) Si la toxicité des baies est en principe avérée (mais faible) en raison de leur teneur en saponine, celle des feuilles est sujet à controverse. La plante est en fait suffisamment toxique pour provoquer la mort chez des gastéropodes, la dinde, le mouton, le porc, la vache, le cheval et l'homme. Les baies n'ont apparemment pas d'action toxique sur tous les oiseaux : les tourterelles en sont friandes.

Cette plante normalement d'ornement a été importée de Californie et aujourd'hui colonise les sous-bois des forêts jurassiennes. Toutes les communes du massif de la Serre sont concernées.

Phytolacca americana connue aussi sous divers noms : Phytolaque, raisin d'Amérique...H. Zell CC BY-SA 3.0

Pour s'en débarrasser, il existe plusieurs méthodes mais mieux prévenir en agissant dès l'apparition des premiers pieds. D'où l'organisation comme aujourd'hui de chantier volontaire par l'association Dole Environnement.

Objectif : apprendre à reconnaître la plante pour signaler sa présence et ensuite vite s'en débarrasser.

telessonne 15/9/2010

La Renouée du Japon : La Renouée du Japon ou Renouée à feuilles pointues (Reynoutria japonica aussi nommée Fallopia japonica ou encore Polygonum cuspidatum) est une espèce de plante herbacée vivace de la famille des Polygonaceae originaire d’Asie orientale, naturalisée en Europe dans une grande diversité de milieux humides.  Fallopia japonica (ou Reynoutria japonica), la renouée du Japon. Pixeltoo / domaine public  Cette plante herbacée très vigoureuse est originaire de Chine, de Corée, du Japon et de la Sibérie. Elle est cultivée en Asie où elle est réputée pour ses propriétés médicinales. Naturalisée en Europe et en Amérique, elle y est devenue l'une des principales espèces invasives ; elle est d'ailleurs inscrite à la liste de l'Union internationale pour la conservation de la nature des 100 espèces les plus préoccupantes. (Photo tiges de la Renouée du Japon. Migas CC BY-SA 3.0) Dépourvue de prédateurs locaux et de compétiteurs, elle s'est avérée très invasive et donc défavorable à la biodiversité. D'un développement très rapide, sa progression se fait au détriment de la flore locale, mais aussi de la diversité en vertébrés et surtout d'invertébrés (abondance totale diminuée en moyenne d’environ 40 % sur les cours d'eau inventoriés, avec un nombre de groupes d’invertébrés diminué de 20 à 30 %). Ceci expliquerait que comme d'autres plantes invasives, la renouée fasse reculer les populations d’amphibiens, reptiles, et oiseaux ainsi que de nombreux mammifères des habitats ripicoles, car ces derniers dépendent directement ou indirectement des espèces herbacées autochtones et/ou des invertébrés associés pour leur survie.

L'Ambroisie : Ambrosia artemisiifolia L., en français Ambroisie à feuilles d'armoise ou Ambroisie élevée, est une plante herbacée annuelle envahissante de la famille des Astéracées, originaire d'Amérique du Nord. À partir de la fin du xixe siècle, elle a été introduite en Europe où cette plante est devenue indésirable car invasive et provoquant des allergies graves. Ambrosia artemisiifolia dans un jardin à Hambourg (Allemagne) G.-U. Tolkiehn CC BY-SA 3.0  L'ambroisie est une plante adventice des cultures de printemps pouvant mesurer jusqu'à 2 m de hauteur. Ses feuilles sont d'une couleur vert foncé et elle se distingue par le détail singulier des feuilles. Elle produit d’août à septembre des fleurs vertes. Le pollen (transporté par le vent) peut causer des allergies, dont la rhinite allergique, ou encore le rhume des foins. Cette plante, là où elle a été introduite, provoque de graves pollinoses (en France surtout dans la région Rhône-Alpes) par sa prolifération. (Photo inflorescences Andrew Butko CC BY-SA 3.0)  Elle affectionne les cultures de printemps, intercultures, bord de routes, friches agricoles et urbaines, berges de rivières... Elle a généralement besoin d'azote et d'un peu de chaleur pour fleurir, c'est pour cela qu'elle se répand dans les chantiers.  Par ailleurs, les mélanges pour oiseaux, spécialement ceux contenant des graines de tournesol, sont une des sources principales d’introduction de l’ambroisie dans de nouvelles régions. C'est ainsi qu'on la rencontre souvent à la proximité des basses-cours et des poulaillers. (Photo grain de pollen Marie Majaura CC BY-SA 3.0)

FR3 Franche Comté 5/7/2014 - Wikipedia - Wikipedia - Wikipedia